Où French Blue va-t-elle pouvoir se poser ? DR Airbus
C’est une petite victoire pour les syndicats d’Air Caraïbes.
Après deux jours de grève, ils ont levé leur préavis suite aux engagements de la direction concernant le développement de sa nouvelle filiale French Blue.
« Nous avons protégé notre périmètre d’activité dans les Caraïbes. French Blue ne pourra pas s’y développer. Elle sera cantonnée à l’Océan Indien », explique Emmanuel Skowron, de l'UNAC.
De plus, ils ont eu la garantie que les deux premiers A350 commandés par Air Caraïbes intégreront leur flotte début 2017.
Le troisième appareil ira chez French Blue pour opérer vers La Réunion, mais pas avant juin 2017.
En attendant, French Blue va opérer pour le compte d’Air Caraïbes sur la ligne Paris-Antilles cet été, comme cela était prévu au départ. De quoi éviter à la maison mère d’affréter auprès d’autres transporteurs, notamment Air Tahiti Nui et Air Transat.
A partir du 15 septembre 2016, French Blue opérera Punta Cana, mais toujours affrétée par Air Caraïbes. La ligne sera récupérée par Air Caraïbes en propre dès réception de son premier A 350.
Après deux jours de grève, ils ont levé leur préavis suite aux engagements de la direction concernant le développement de sa nouvelle filiale French Blue.
« Nous avons protégé notre périmètre d’activité dans les Caraïbes. French Blue ne pourra pas s’y développer. Elle sera cantonnée à l’Océan Indien », explique Emmanuel Skowron, de l'UNAC.
De plus, ils ont eu la garantie que les deux premiers A350 commandés par Air Caraïbes intégreront leur flotte début 2017.
Le troisième appareil ira chez French Blue pour opérer vers La Réunion, mais pas avant juin 2017.
En attendant, French Blue va opérer pour le compte d’Air Caraïbes sur la ligne Paris-Antilles cet été, comme cela était prévu au départ. De quoi éviter à la maison mère d’affréter auprès d’autres transporteurs, notamment Air Tahiti Nui et Air Transat.
A partir du 15 septembre 2016, French Blue opérera Punta Cana, mais toujours affrétée par Air Caraïbes. La ligne sera récupérée par Air Caraïbes en propre dès réception de son premier A 350.
Des interrogations sur le modèle économique d'Air Caraïbes
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« Notre seule concession concerne l’île de La Réunion que nous laissons à French Blue, même si nous aurions aimé l'opérer en propre. Mais je ne désespère pas de faire changer d’avis la direction », assure Emmanuel Skowron.
Il estime en effet que le business model de French Blue sur la Réunion n’est pas rentable, les avions ne volant que la nuit entre l’île et la métropole. Ils restent ainsi 12 heures par jour sur le tarmac.
Il est également pessimiste quant à l’obtention de droits de trafic pour desservir l’île Maurice, comme prévu dans le plan initial.
« Je ne suis pas sûr que les autorités locales acceptent un concurrent supplémentaire à leur compagnie Air Mauritius, qui est un gros pourvoyeur d’emplois ».
Tout ceci ne va pas faire les affaires d’Air Caraïbes, qui espérait bien opérer ses nouveaux A350 à des coûts inférieurs à ceux de la maison mère.
D’autant qu’avec la chute du prix du carburant, ces appareils deviennent beaucoup plus onéreux à exploiter, les coûts de leasing étant plus élevés.
Cet avion est prévu pour faire des vols très long-courrier. Il n’est pas forcément rentable sur les lignes entre Paris et les Antilles.
« Avec un pétrole à 40 dollars le baril, les Airbus A350 sont plus chers au siège que les A330. Mais dès que le baril dépassera les 50 dollars, nous redeviendrons compétitifs », estime Emmanuel Skowron.
Il reste cependant sur ses gardes quant au développement de French Blue.
« Lorsque, dans un même groupe, vous avez un nouvel opérateur dont les coûts de personnels sont 20% inférieurs aux vôtres, il faut faire attention. Mais nous avons protégé notre secteur et nous ne serons pas mis en concurrence ».
Il estime en effet que le business model de French Blue sur la Réunion n’est pas rentable, les avions ne volant que la nuit entre l’île et la métropole. Ils restent ainsi 12 heures par jour sur le tarmac.
Il est également pessimiste quant à l’obtention de droits de trafic pour desservir l’île Maurice, comme prévu dans le plan initial.
« Je ne suis pas sûr que les autorités locales acceptent un concurrent supplémentaire à leur compagnie Air Mauritius, qui est un gros pourvoyeur d’emplois ».
Tout ceci ne va pas faire les affaires d’Air Caraïbes, qui espérait bien opérer ses nouveaux A350 à des coûts inférieurs à ceux de la maison mère.
D’autant qu’avec la chute du prix du carburant, ces appareils deviennent beaucoup plus onéreux à exploiter, les coûts de leasing étant plus élevés.
Cet avion est prévu pour faire des vols très long-courrier. Il n’est pas forcément rentable sur les lignes entre Paris et les Antilles.
« Avec un pétrole à 40 dollars le baril, les Airbus A350 sont plus chers au siège que les A330. Mais dès que le baril dépassera les 50 dollars, nous redeviendrons compétitifs », estime Emmanuel Skowron.
Il reste cependant sur ses gardes quant au développement de French Blue.
« Lorsque, dans un même groupe, vous avez un nouvel opérateur dont les coûts de personnels sont 20% inférieurs aux vôtres, il faut faire attention. Mais nous avons protégé notre secteur et nous ne serons pas mis en concurrence ».