On le sait depuis quelques semaines, le réseau intérieur d’Air France va décroître.
Mais cette restructuration des activités court-courriers du groupe (Air France et Hop) ne se cantonnera pas au simple plan de départs volontaires annoncé en mai et portant sur 465 postes.
C’est ce que nous apprend un document interne émanant de la direction, que nous avons pu consulter et qui indique clairement : « la situation du point à point nécessite un plan d’action ambitieux ».
Mais cette restructuration des activités court-courriers du groupe (Air France et Hop) ne se cantonnera pas au simple plan de départs volontaires annoncé en mai et portant sur 465 postes.
C’est ce que nous apprend un document interne émanant de la direction, que nous avons pu consulter et qui indique clairement : « la situation du point à point nécessite un plan d’action ambitieux ».
Lorient, Strasbourg, Quimper…
Autres articles
-
Air France et KLM : la surcharge GDS passera à 3€ en janvier
-
Emirates répercute à son tour la taxe de solidarité sans attendre le vote
-
Air France suspend le survol de la Mer Rouge jusqu'à nouvel ordre
-
Air France : le contenu NDC disponible chez Supertripper
-
Liban : Air France et Transavia quid des vols ?
Ce dernier prévoit ainsi une réduction des activités court-courriers de 15% entre 2018 et 2021, avec des fermetures de lignes déficitaires depuis Orly : Lorient, Agen ou encore Quimper.
D’autres lignes, comme celles reliant Orly à Bordeaux, Brest ou Pau, verront leur capacité diminuer, quand d’autres (Toulouse, Marseille) verront leurs fréquences baisser.
Les routes transversales, de province à province, seront aussi touchées, et certains lignes « structurellement déficitaires » seront arrêtées, comme Nantes - Montpellier ou Strasbourg - Lille.
Certaines escales province verront leurs programmes diminuer de moitié d’ici à 2021 : c’est le cas de Strasbourg (-53%) et de Bâle-Mulhouse (-50%).
Alors que le code operating et la marque Hop disparaîtront à la rentrée prochaine, sa flotte sera aussi considérablement simplifiée, et diminuée, avec la sortie des ATR et des Embraer 145.
« Cette sortie permettra la rationalisation de la flotte avec en cible 2 cockpits (E190/170 et CRJ 1000/700) et le recentrage sur le marché 70/100 sièges) », est-il précisé par la direction. En 2021, la flotte de l’actuelle Hop ne comptera ainsi plus que 51 appareils.
D’autres lignes, comme celles reliant Orly à Bordeaux, Brest ou Pau, verront leur capacité diminuer, quand d’autres (Toulouse, Marseille) verront leurs fréquences baisser.
Les routes transversales, de province à province, seront aussi touchées, et certains lignes « structurellement déficitaires » seront arrêtées, comme Nantes - Montpellier ou Strasbourg - Lille.
Certaines escales province verront leurs programmes diminuer de moitié d’ici à 2021 : c’est le cas de Strasbourg (-53%) et de Bâle-Mulhouse (-50%).
Alors que le code operating et la marque Hop disparaîtront à la rentrée prochaine, sa flotte sera aussi considérablement simplifiée, et diminuée, avec la sortie des ATR et des Embraer 145.
« Cette sortie permettra la rationalisation de la flotte avec en cible 2 cockpits (E190/170 et CRJ 1000/700) et le recentrage sur le marché 70/100 sièges) », est-il précisé par la direction. En 2021, la flotte de l’actuelle Hop ne comptera ainsi plus que 51 appareils.
Le TGV, et les low costs
Alors que le point à point court courrier affiche un résultat d’exploitation de -96 millions d’euros en 2017, et de -189 millions d’euros en 2018, les causes de sa mise au régime sec bien sont connues : les concurrences cumulées des low-cost, qui ont toutes fait de la France un marché prioritaire et grignotent petit à petit les parts de marché, et surtout du TGV.
« Depuis l’ouverture des LGV Ouest en 2017, seul l’extrême sud reste à plus de 3 heures de Paris. Le développement des TGV low-cost Ouigo accentuera encore davantage la pression sur le trafic aérien », précise la présentation, évoquant une perte de trafic de 45% sur Marseille depuis que la cité phocéenne est à 3h de Paris en 2001, et une perte de 42% sur Bordeaux depuis l’ouverture de la LGV en 2017.
« Depuis l’ouverture des LGV Ouest en 2017, seul l’extrême sud reste à plus de 3 heures de Paris. Le développement des TGV low-cost Ouigo accentuera encore davantage la pression sur le trafic aérien », précise la présentation, évoquant une perte de trafic de 45% sur Marseille depuis que la cité phocéenne est à 3h de Paris en 2001, et une perte de 42% sur Bordeaux depuis l’ouverture de la LGV en 2017.
Les pilotes demandent leur intégration à Air France
Face à ces perspectives de décroissance et au plan de départ volontaire qui devrait permettre de réduire la masse salariale de 33 millions d’euros, et d’arriver à une économie nette de 21 millions d’euros par an, les pilotes Hop, inquiets, ont officiellement demandé leur intégration à la direction d’Air France, qui leur a répondu.
« Le conseil prend acte des engagements de la direction d’Air France, mais considère que ceux-ci restent très éloignés de la revendication principale d’intégration », indique la direction du SNPL Hop, principal syndicat de pilotes.
« Alors que le Groupe Air France réorganise son réseau court et moyen courrier dans un contexte de croissance, ces propositions ne répondent pas à l’inquiétude des pilotes de HOP! quant à l'avenir de leurs emplois dans le Groupe AF-KLM », nous a-t-on aussi précisé.
Avant de conclure : « par conséquent le conseil SNPL HOP! mandate le Bureau pour déposer un préavis de grève ».
« Le conseil prend acte des engagements de la direction d’Air France, mais considère que ceux-ci restent très éloignés de la revendication principale d’intégration », indique la direction du SNPL Hop, principal syndicat de pilotes.
« Alors que le Groupe Air France réorganise son réseau court et moyen courrier dans un contexte de croissance, ces propositions ne répondent pas à l’inquiétude des pilotes de HOP! quant à l'avenir de leurs emplois dans le Groupe AF-KLM », nous a-t-on aussi précisé.
Avant de conclure : « par conséquent le conseil SNPL HOP! mandate le Bureau pour déposer un préavis de grève ».