Air France est repassée dans le vert mais doit encore faire des efforts de productivité avant de pouvoir réinvestir. DR Photo : Michael Lindner
Convaincre ses salariés de fournir de nouveaux efforts de productivités malgré le retour aux bénéfices financiers.
Voici le challenge d’Alexandre de Juniac le PDG d’Air France KLM et de Frédéric Gagey, le PDG d’Air France.
Pour la première fois depuis 2008, la compagnie a présenté mercredi 18 février 2016 des résultats positifs, avec un résultat d’exploitation de 816 millions d’euros contre une perte de 129 millions l'an passé.
Un redressement qu’elle doit au prix du pétrole, dont la facture s'allège de 450 millions d'euros en 2015 et devrait reculer de 2 milliards supplémentaires en 2016.
Toutefois, Air France ne pourra répercuter en totalité cette baisse sur ses comptes, à cause de sa couverture carburant ainsi qu’à la dépréciation de l'Euro face au Dollar. Les clients en ont également profité avec une chute de 3% du prix des billets.
Ce redressement financier est également dû aux efforts des salariés, consentis dans le cadre du plan Transform.
Efforts qu'ils vont devoir poursuivre car la compagnie reste en retard sur ses objectifs de réduction des coûts de 1.5%, faute d'avoir signé les accords de productivité prévus dans le plan Perform.
« Je sais que cela va être difficile, mais il nous reste du travail pour combler le retard face à nos principaux concurrents et je pense que les salariés en sont conscients. Reste à déterminer l’ampleur de l’effort et le rythme », poursuit Alexandre de Juniac.
Voici le challenge d’Alexandre de Juniac le PDG d’Air France KLM et de Frédéric Gagey, le PDG d’Air France.
Pour la première fois depuis 2008, la compagnie a présenté mercredi 18 février 2016 des résultats positifs, avec un résultat d’exploitation de 816 millions d’euros contre une perte de 129 millions l'an passé.
Un redressement qu’elle doit au prix du pétrole, dont la facture s'allège de 450 millions d'euros en 2015 et devrait reculer de 2 milliards supplémentaires en 2016.
Toutefois, Air France ne pourra répercuter en totalité cette baisse sur ses comptes, à cause de sa couverture carburant ainsi qu’à la dépréciation de l'Euro face au Dollar. Les clients en ont également profité avec une chute de 3% du prix des billets.
Ce redressement financier est également dû aux efforts des salariés, consentis dans le cadre du plan Transform.
Efforts qu'ils vont devoir poursuivre car la compagnie reste en retard sur ses objectifs de réduction des coûts de 1.5%, faute d'avoir signé les accords de productivité prévus dans le plan Perform.
« Je sais que cela va être difficile, mais il nous reste du travail pour combler le retard face à nos principaux concurrents et je pense que les salariés en sont conscients. Reste à déterminer l’ampleur de l’effort et le rythme », poursuit Alexandre de Juniac.
Quels seront les efforts de productivité demandés aux salariés ?
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Le PDG sait qu’il ne pourra indéfiniment compter sur le très volatil prix du carburant pour redresser le manche.
Afin de se préparer au prochain retournement de cycle, il doit donc négocier rapidement.
Un accord a été signé avec trois syndicats majoritaires du personnel au sol qui propose des gains de productivité et la gestion effectifs jusqu'en 2018.
Il sera présenté le 26 février 2016 et inclura un plan de départs volontaires de 1 407 postes, selon la presse.
Un chiffre qu’Alexandre de Juniac n’a pas souhaité commenter. « Nous nous sommes engagés à ne pas recourir à des départs contrains jusqu'en 2018. Mais nous n’avons pas pris d'engagements sur les non suppressions de postes », a-t-il précisé.
Du coté du personnel navigant, les discussions sont plus difficiles. Les négociations devraient s’ouvrir en mars avec les pilotes.
Alexandre de Juniac aimerait que ses employés prennent exemple sur ceux de KLM qui, bons élèves, ont signé des accords et accepté l’ouverture d’une base de Transavia à Munich.
Cette filiale néerlandaise va opérer 101 vols par semaine avec du personnel allemand. « Nos collègues de KLM ont été plus rapides et peuvent inaugurer cette nouvelle base européenne. Mais nous en préparons d'autres», assure le PDG.
Afin de se préparer au prochain retournement de cycle, il doit donc négocier rapidement.
Un accord a été signé avec trois syndicats majoritaires du personnel au sol qui propose des gains de productivité et la gestion effectifs jusqu'en 2018.
Il sera présenté le 26 février 2016 et inclura un plan de départs volontaires de 1 407 postes, selon la presse.
Un chiffre qu’Alexandre de Juniac n’a pas souhaité commenter. « Nous nous sommes engagés à ne pas recourir à des départs contrains jusqu'en 2018. Mais nous n’avons pas pris d'engagements sur les non suppressions de postes », a-t-il précisé.
Du coté du personnel navigant, les discussions sont plus difficiles. Les négociations devraient s’ouvrir en mars avec les pilotes.
Alexandre de Juniac aimerait que ses employés prennent exemple sur ceux de KLM qui, bons élèves, ont signé des accords et accepté l’ouverture d’une base de Transavia à Munich.
Cette filiale néerlandaise va opérer 101 vols par semaine avec du personnel allemand. « Nos collègues de KLM ont été plus rapides et peuvent inaugurer cette nouvelle base européenne. Mais nous en préparons d'autres», assure le PDG.
Le retour de Transavia Europe
C’est donc le retour de Transavia Europe, qui avait déclenché la colère des syndicats de pilotes en septembre 2014.
Mais Alexandre de Juniac n’en démord pas : « A l'avenir, l'essentiel de la croissance sera concentrée sur Transavia ».
Les capacités de la filiale lowcost (dont les comptes restent dans le rouge avec une perte de 35 millions d’euros) vont progresser de 15% en 2015.
La compagnie espère transporter 12 à 13 millions de passagers d’ici 2017, date à laquelle elle prévoit d'atteindre l’équilibre financier.
A contrario, Air France va poursuivre une stricte politique de contrôle de ses capacités à la fois en long et en moyen courrier, sauf si des accords de productivité sont signés avec les syndicats.
Dans ce cas, la direction du groupe promet une croissance de 2 à 3% par an en moyenne, l’ouverture de nouvelles lignes, l’achat d’avions et in fine de nouvelles embauches.
Mais Alexandre de Juniac n’en démord pas : « A l'avenir, l'essentiel de la croissance sera concentrée sur Transavia ».
Les capacités de la filiale lowcost (dont les comptes restent dans le rouge avec une perte de 35 millions d’euros) vont progresser de 15% en 2015.
La compagnie espère transporter 12 à 13 millions de passagers d’ici 2017, date à laquelle elle prévoit d'atteindre l’équilibre financier.
A contrario, Air France va poursuivre une stricte politique de contrôle de ses capacités à la fois en long et en moyen courrier, sauf si des accords de productivité sont signés avec les syndicats.
Dans ce cas, la direction du groupe promet une croissance de 2 à 3% par an en moyenne, l’ouverture de nouvelles lignes, l’achat d’avions et in fine de nouvelles embauches.