Le petit jeu auquel se sont livrés direction et syndicats pendant ces deux premiers jours de grève augure mal d’une suite sereine et constructive - Photo-libre.fr
Le mouvement de grève initié par le puissant syndicat des pilotes SNPL et accompagné par divers syndicats représentatifs des autres catégories de personnel chez Air France, officiellement contre une normalisation du droit de grève, ne serait-il qu'un round d'observation avant la véritable confrontation ?
Car ce vendredi 10 février 2012, l’enjeu sera nettement plus crucial. Il s'agira pour la Direction d’Air France de mettre sur le tapis des sujets abordés en comité d’entreprise.
Par exemple, la dénonciation des accords collectifs de toutes les catégories de personnel, et ce dans le but de gagner deux milliards d’euros sur les coûts d’exploitation…
Et le petit jeu auquel se sont livrés direction et syndicats pendant ces deux premiers jours de grève, augure mal d’une suite sereine et constructive.
D’un côté, la direction qui promet d’assurer 85% des longs courriers et 80% des courts courriers lundi 6 février 2012 grâce à une mobilisation massive des non-grévistes, ne réalise que 75% de ses promesses.
Et qui se voit dans l’obligation de baisser encore ses prétentions le mardi, faute de non-grévistes suffisants. Les personnels basés en province ont d’ailleurs été particulièrement mobilisés par le mouvement social….
Car ce vendredi 10 février 2012, l’enjeu sera nettement plus crucial. Il s'agira pour la Direction d’Air France de mettre sur le tapis des sujets abordés en comité d’entreprise.
Par exemple, la dénonciation des accords collectifs de toutes les catégories de personnel, et ce dans le but de gagner deux milliards d’euros sur les coûts d’exploitation…
Et le petit jeu auquel se sont livrés direction et syndicats pendant ces deux premiers jours de grève, augure mal d’une suite sereine et constructive.
D’un côté, la direction qui promet d’assurer 85% des longs courriers et 80% des courts courriers lundi 6 février 2012 grâce à une mobilisation massive des non-grévistes, ne réalise que 75% de ses promesses.
Et qui se voit dans l’obligation de baisser encore ses prétentions le mardi, faute de non-grévistes suffisants. Les personnels basés en province ont d’ailleurs été particulièrement mobilisés par le mouvement social….
Qui veut gagner des milliards ?
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En face, les syndicats regardent la manœuvre et crient à la victoire dès mardi, très conscients de devoir arriver à la table de négociation la tête haute et le muscle tendu.
Et pourtant, si la direction d’Air France n’avait pas joué au casino avec les couvertures pétrole, gagnant beaucoup d’argent sur un exercice mais perdant beaucoup plus sur les exercices suivants, l’endettement ne serait pas abyssal et l’effort collectif vers un retour à l’équilibre financier certainement moins violent.
Mais les fautes de gestion du passé conjuguées à la réalité d’un baril frisant les 1,30 dollar, au moment même où l’euro perd du terrain face au dollar, - monnaie dans laquelle se font les achats de kérosène - les sacrifices sont obligatoires pour juste survivre.
Il va donc falloir que les personnels acceptent de travailler davantage pour une moindre rémunération, et que la compagnie ajuste ses besoins en ressources humaines à sa nouvelle taille après coupes des branches déficitaires.
La collaboration sur la ligne Paris-Chicago avec la partenaire Delta dans la co-entreprise transatlantique est, à ce titre, symbolique.
Paris-Chicago est une ligne historique pour Air France et pourtant, cet hiver c’est Delta qui l’assure, avec ses coûts d’exploitation américains. Les deux transporteurs partageant recettes et coûts.
La réaction des clients français est suivie de près pour estimer le risque d’un rejet d’une telle situation. Mais si la greffe prend, il y a fort à parier que le modèle se reproduira sur d’autres lignes. Il n’y a pas de petites économies…
Il est vrai que Delta est passée par le Chapter 11 qui remet à plat les conditions de travail de l’ensemble du personnel. Elle a donc une longueur d’avance sur Air France.
Mais, on le sait, dans l’aérien, les augmentations de salaires suivent les bonnes performances des compagnies. Le balancier reviendra donc un jour en faveur d‘une Air France plus svelte. Reste à savoir à quel prix et dans quels délais…
Et pourtant, si la direction d’Air France n’avait pas joué au casino avec les couvertures pétrole, gagnant beaucoup d’argent sur un exercice mais perdant beaucoup plus sur les exercices suivants, l’endettement ne serait pas abyssal et l’effort collectif vers un retour à l’équilibre financier certainement moins violent.
Mais les fautes de gestion du passé conjuguées à la réalité d’un baril frisant les 1,30 dollar, au moment même où l’euro perd du terrain face au dollar, - monnaie dans laquelle se font les achats de kérosène - les sacrifices sont obligatoires pour juste survivre.
Il va donc falloir que les personnels acceptent de travailler davantage pour une moindre rémunération, et que la compagnie ajuste ses besoins en ressources humaines à sa nouvelle taille après coupes des branches déficitaires.
La collaboration sur la ligne Paris-Chicago avec la partenaire Delta dans la co-entreprise transatlantique est, à ce titre, symbolique.
Paris-Chicago est une ligne historique pour Air France et pourtant, cet hiver c’est Delta qui l’assure, avec ses coûts d’exploitation américains. Les deux transporteurs partageant recettes et coûts.
La réaction des clients français est suivie de près pour estimer le risque d’un rejet d’une telle situation. Mais si la greffe prend, il y a fort à parier que le modèle se reproduira sur d’autres lignes. Il n’y a pas de petites économies…
Il est vrai que Delta est passée par le Chapter 11 qui remet à plat les conditions de travail de l’ensemble du personnel. Elle a donc une longueur d’avance sur Air France.
Mais, on le sait, dans l’aérien, les augmentations de salaires suivent les bonnes performances des compagnies. Le balancier reviendra donc un jour en faveur d‘une Air France plus svelte. Reste à savoir à quel prix et dans quels délais…