Enregistrement à une borne libre service dans la zone e-service de CDG2F. Crédit photo : V. Chopalin
La généralisation du billet électronique est devenu la première mesure phare permettant aux compagnies aériennes de réaliser des économies substantielles. IATA, l’association internationale du transport aérien, a pour sa part arrêté la fin de l’année 2007 comme date butoir pour le passage au « tout électronique ».
Au-delà de cette date, les compagnies ne profiteront plus du support logistique spécifique mis en place pour le passage à l’e-ticket ; d’autre part elles perdront la collaboration des agences de voyages agréées IATA qui revendent aujourd’hui leur billetterie.
Air France tient pour sa part le bon timing en matière d’e-ticket. La compagnie a introduit le billet électronique progressivement depuis 1998 : il est désormais utilisé par près de 70% de ses passagers sur son réseau France. En un an, précise le transporteur, les émissions de billets électroniques ont augmenté de près de 60%.
Pour accélérer la transition vers le tout billet électronique, Air France fera payer le billet papier cette année, et probablement dès cet été. Emettre un billet papier devrait coûter environ 15 euros. Aujourd’hui, Air France annonce qu’il est possible d’émettre un billet électronique sur plus de 80 % de ses destinations ; elle espère frôler les 100% de lignes «éligibles» d’ici la fin de l’année.
airfrance.fr en forte croissance
Le billet électronique est la clef de voûte des e-services, avec internet et l'enregistrement sur les bornes libre-service. Air France enregistre d’excellents résultats sur le web : près de 120% de vente en plus sur le site airfrance.fr en décembre par rapport au même mois de l’année précédente. La compagnie réalise désormais 9% de son chiffre d’affaires en France par le biais de son site, et 15% via internet (autres sites inclus).
Sur airfrance.fr, il est possible depuis décembre dernier de s’enregistrer et d’obtenir sa carte d’embarquement – de 24 heures jusqu’à 30 minutes avant l’heure limite d’enregistrement du vol – sur l’ensemble du réseau domestique, et sur une grande partie du réseau international.
Selon Air France, environ 15% de ses clients au départ de l’hexagone s’enregistrent eux-mêmes sur internet ou sur des bornes libres services ; ce chiffre atteindra les 75% à la fin 2008, d’après ses estimations. Air France a déjà installé plus de 280 bornes libre-service réparties dans 42 aéroports français et européens : elle en comptera plus de 500 sur plus de 70 escales en 2007. La compagnie entend par ailleurs mieux localiser et signaler les bornes déjà existantes pour en optimiser l’utilisation.
Elle mise beaucoup sur ces nouveaux outils pour améliorer sa compétitivité. En Grande-Bretagne par exemple, où la concurrence est rude avec l’Eurostar, les « low costs » et bien sûr British Airways (laquelle lance son concept BA Connect début février avec des prix d’appel de £25 le tronçon), Air France généralise l’implantation de « kiosques self service » dans tous les aéroports où elle est implantée.
Une menace pour l’emploi ?
Revers de la médaille, les e-services inquiètent les salariés au sol, ceux des agences comme ceux qui travaillent dans les comptoirs d’enregistrement. Si Air France se porte bien et prévoie d´embaucher 4 200 personnes en 2006, les syndicats ne cachent pas leur inquiétude.
Cité dans le Figaro du 10 janvier dernier, un responsable de Sud-Aérien, Léon Crémieux, s´interrogeait sur l´avenir de «5 000 postes» qui seraient selon lui menacés par le développement de l´enregistrement automatique.
Pascal de Izaguirre, directeur général Exploitation d’Air France, se montrait récemment plus optimiste : «Le déploiement des e-services permet à Air France de mobiliser au mieux les ressources humaines. Le personnel au sol, dégagé des tâches techniques, sera encore plus à l'écoute des demandes de nos clients». Tous s’accordent au moins sur un point : la révolution des services au sol est en marche.
Au-delà de cette date, les compagnies ne profiteront plus du support logistique spécifique mis en place pour le passage à l’e-ticket ; d’autre part elles perdront la collaboration des agences de voyages agréées IATA qui revendent aujourd’hui leur billetterie.
Air France tient pour sa part le bon timing en matière d’e-ticket. La compagnie a introduit le billet électronique progressivement depuis 1998 : il est désormais utilisé par près de 70% de ses passagers sur son réseau France. En un an, précise le transporteur, les émissions de billets électroniques ont augmenté de près de 60%.
Pour accélérer la transition vers le tout billet électronique, Air France fera payer le billet papier cette année, et probablement dès cet été. Emettre un billet papier devrait coûter environ 15 euros. Aujourd’hui, Air France annonce qu’il est possible d’émettre un billet électronique sur plus de 80 % de ses destinations ; elle espère frôler les 100% de lignes «éligibles» d’ici la fin de l’année.
airfrance.fr en forte croissance
Le billet électronique est la clef de voûte des e-services, avec internet et l'enregistrement sur les bornes libre-service. Air France enregistre d’excellents résultats sur le web : près de 120% de vente en plus sur le site airfrance.fr en décembre par rapport au même mois de l’année précédente. La compagnie réalise désormais 9% de son chiffre d’affaires en France par le biais de son site, et 15% via internet (autres sites inclus).
Sur airfrance.fr, il est possible depuis décembre dernier de s’enregistrer et d’obtenir sa carte d’embarquement – de 24 heures jusqu’à 30 minutes avant l’heure limite d’enregistrement du vol – sur l’ensemble du réseau domestique, et sur une grande partie du réseau international.
Selon Air France, environ 15% de ses clients au départ de l’hexagone s’enregistrent eux-mêmes sur internet ou sur des bornes libres services ; ce chiffre atteindra les 75% à la fin 2008, d’après ses estimations. Air France a déjà installé plus de 280 bornes libre-service réparties dans 42 aéroports français et européens : elle en comptera plus de 500 sur plus de 70 escales en 2007. La compagnie entend par ailleurs mieux localiser et signaler les bornes déjà existantes pour en optimiser l’utilisation.
Elle mise beaucoup sur ces nouveaux outils pour améliorer sa compétitivité. En Grande-Bretagne par exemple, où la concurrence est rude avec l’Eurostar, les « low costs » et bien sûr British Airways (laquelle lance son concept BA Connect début février avec des prix d’appel de £25 le tronçon), Air France généralise l’implantation de « kiosques self service » dans tous les aéroports où elle est implantée.
Une menace pour l’emploi ?
Revers de la médaille, les e-services inquiètent les salariés au sol, ceux des agences comme ceux qui travaillent dans les comptoirs d’enregistrement. Si Air France se porte bien et prévoie d´embaucher 4 200 personnes en 2006, les syndicats ne cachent pas leur inquiétude.
Cité dans le Figaro du 10 janvier dernier, un responsable de Sud-Aérien, Léon Crémieux, s´interrogeait sur l´avenir de «5 000 postes» qui seraient selon lui menacés par le développement de l´enregistrement automatique.
Pascal de Izaguirre, directeur général Exploitation d’Air France, se montrait récemment plus optimiste : «Le déploiement des e-services permet à Air France de mobiliser au mieux les ressources humaines. Le personnel au sol, dégagé des tâches techniques, sera encore plus à l'écoute des demandes de nos clients». Tous s’accordent au moins sur un point : la révolution des services au sol est en marche.