La stratégie de la filiale serait alors de continuer à développer le réseau Loisirs mais également "de reprendre les lignes difficiles d’Air France", selon les termes de Jean-Cyril Spinetta qui mentionne également l’obligation, pour Transavia de "baisser ses coûts unitaires hors carburant, de 10%" - Photo : JDL
La présentation des résultats semestriels d’Air France/KLM , lundi 30 juillet 2012, suscite plus d’interrogations que de renseignements sur l’activité du groupe.
Ainsi, la perte nette du groupe a plus que doublé par rapport au premier semestre de 2011 : 1,26 milliard d’euros pour un chiffre d’affaires de 12,14 milliards.
Mais dans ce résultat, il faut inclure une provision exceptionnelle dont la plus grande partie (348 millions) sera dédiée aux accompagnements financiers des départs des personnels prévus dans le plan Transform 2015.
Un volume de départs qui est annoncé à la hausse. De 5122 départs annoncés précédemment, le groupe indique que cela correspond à 5261 équivalent temps pleins.
Ce qui donne un surreffectif de 3029 pour la catégorie sol, de 550 pilotes et de 1681 PNC.
Pour cette dernière catégorie qui n’a pas accepté les propositions patronales, Alexandre de Juniac ne prévoit toutefois pas d’avoir recours à des départs contraints mais les conditions d’accompagnement au départ seront moins généreuses.
Ainsi, la perte nette du groupe a plus que doublé par rapport au premier semestre de 2011 : 1,26 milliard d’euros pour un chiffre d’affaires de 12,14 milliards.
Mais dans ce résultat, il faut inclure une provision exceptionnelle dont la plus grande partie (348 millions) sera dédiée aux accompagnements financiers des départs des personnels prévus dans le plan Transform 2015.
Un volume de départs qui est annoncé à la hausse. De 5122 départs annoncés précédemment, le groupe indique que cela correspond à 5261 équivalent temps pleins.
Ce qui donne un surreffectif de 3029 pour la catégorie sol, de 550 pilotes et de 1681 PNC.
Pour cette dernière catégorie qui n’a pas accepté les propositions patronales, Alexandre de Juniac ne prévoit toutefois pas d’avoir recours à des départs contraints mais les conditions d’accompagnement au départ seront moins généreuses.
Gagner 15% de productivité sur le personnel
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Une autre charge exceptionnelle alourdit les résultats du premier semestre.
Le groupe inclut également une « variation non monétaire des dérivés » qui pèse 372 millions d’euros.
Explication de texte par Philippe Calavia, le directeur financier du groupe, cette charge représente le risque porté par la couverture pétrole.
Elle a été provoquée par la baisse temporaire du prix du baril de pétrole. « Si le baril se maintient à 106 euros comme il l’est actuellement, cette charge se retournerait et deviendrait positive ! ».
La masse salariale passera alors de 4,5 milliards en 2011 à 4,2 milliards en 2014.
Dans le même temps, KLM cherche également à gagner 15% de productivité sur le personnel, ce qui se traduira par une économie de 350 millions.
Le groupe inclut également une « variation non monétaire des dérivés » qui pèse 372 millions d’euros.
Explication de texte par Philippe Calavia, le directeur financier du groupe, cette charge représente le risque porté par la couverture pétrole.
Elle a été provoquée par la baisse temporaire du prix du baril de pétrole. « Si le baril se maintient à 106 euros comme il l’est actuellement, cette charge se retournerait et deviendrait positive ! ».
La masse salariale passera alors de 4,5 milliards en 2011 à 4,2 milliards en 2014.
Dans le même temps, KLM cherche également à gagner 15% de productivité sur le personnel, ce qui se traduira par une économie de 350 millions.
Transavia va monter en puissance
Si Air France prévoit une réduction de l’activité et la sortie de 13 appareils de la flotte par rapport à 2011 et de 19 appareils par rapport à 2012, le rôle de Transavia va au contraire monter en puissance.
La semaine dernière, la proposition des primes de 60 000 euros aux commandants de bord acceptant d’aller travailler trois ans chez Transavia était basée sur six appareils supplémentaires dans la flotte de Transavia. Air France cherchait alors 60 pilotes, dix par appareil.
Or, la montée en puissance de Transavia serait désormais estimée à 14 appareils supplémentaires.
La stratégie de la filiale serait alors de continuer à développer le réseau Loisirs mais également « de reprendre les lignes difficiles d’Air France », selon les termes de Jean-Cyril Spinetta qui mentionne également l’obligation, pour Transavia de « baisser ses coûts unitaires hors carburant, de 10% ».
Combien de « lignes difficiles » faudra-t-il transférer d’Air France à Transavia ? Sachant que dans le même temps, la compagnie se prépare à ouvrir de nouvelles routes comme, par exemple, un Orly-Oran…
On peut s'interroger aussi sur l'avenir des bases de province, pour lesquelles Jean-Cyril Spinetta ne veut pas encore tirer de bilan.
Au regard des lignes qui vont disparaitre du programme d'hiver, on peut néanmoins se demander si le rôle de laboratoire qu'ont joué ces bases dans les gains de productivité du personnel est désormais clos. L'ensemble du personnel étant désormais prévu à être aligné sur les mêmes conditions de travail.
La rentrée sera donc chargée pour Air France qui entreprendra dès septembre la négociation avec le personnel des compagnies Régional, Britair et Airlinair.
Le pôle régional qui fonctionnera sous une marque unique verra sa flotte diminuer de 21 machines. Il faudra là aussi gagner 15% sur les coûts unitaires.
La semaine dernière, la proposition des primes de 60 000 euros aux commandants de bord acceptant d’aller travailler trois ans chez Transavia était basée sur six appareils supplémentaires dans la flotte de Transavia. Air France cherchait alors 60 pilotes, dix par appareil.
Or, la montée en puissance de Transavia serait désormais estimée à 14 appareils supplémentaires.
La stratégie de la filiale serait alors de continuer à développer le réseau Loisirs mais également « de reprendre les lignes difficiles d’Air France », selon les termes de Jean-Cyril Spinetta qui mentionne également l’obligation, pour Transavia de « baisser ses coûts unitaires hors carburant, de 10% ».
Combien de « lignes difficiles » faudra-t-il transférer d’Air France à Transavia ? Sachant que dans le même temps, la compagnie se prépare à ouvrir de nouvelles routes comme, par exemple, un Orly-Oran…
On peut s'interroger aussi sur l'avenir des bases de province, pour lesquelles Jean-Cyril Spinetta ne veut pas encore tirer de bilan.
Au regard des lignes qui vont disparaitre du programme d'hiver, on peut néanmoins se demander si le rôle de laboratoire qu'ont joué ces bases dans les gains de productivité du personnel est désormais clos. L'ensemble du personnel étant désormais prévu à être aligné sur les mêmes conditions de travail.
La rentrée sera donc chargée pour Air France qui entreprendra dès septembre la négociation avec le personnel des compagnies Régional, Britair et Airlinair.
Le pôle régional qui fonctionnera sous une marque unique verra sa flotte diminuer de 21 machines. Il faudra là aussi gagner 15% sur les coûts unitaires.