C’est un dialogue de sourds entre la direction d'Air France et le syndicat de pilotes SNPL.
Les deux parties se sont opposées lundi 22 juin 2015 au tribunal de Bobigny concernant l'application du plan Transform 2015.
Aurélien Boulanger, l’avocat d’Air France a insisté sur toutes les tentatives de dialogue avortée avec les pilotes. Et regrette que ces derniers refusent de mettre en œuvre les mesures d’un plan qu’ils avaient pourtant signé en 2012.
« Il ne s’agit pas d’un catalogue dans lequel les pilotes peuvent choisir ce qui leur convient », a-t-il précisé.
Plus concrètement, plusieurs mesures restent en suspens, comme le passage de la majoration des heures de nuit de 50 à 45%, l’annualisation de 12 jours de repos ou encore la mise en place d’un forfait sol pour la rémunération des activités sol hors simulateur.
D’autres ont déjà été appliquées mais auraient été remises en cause par le SNPL.
Les deux parties se sont opposées lundi 22 juin 2015 au tribunal de Bobigny concernant l'application du plan Transform 2015.
Aurélien Boulanger, l’avocat d’Air France a insisté sur toutes les tentatives de dialogue avortée avec les pilotes. Et regrette que ces derniers refusent de mettre en œuvre les mesures d’un plan qu’ils avaient pourtant signé en 2012.
« Il ne s’agit pas d’un catalogue dans lequel les pilotes peuvent choisir ce qui leur convient », a-t-il précisé.
Plus concrètement, plusieurs mesures restent en suspens, comme le passage de la majoration des heures de nuit de 50 à 45%, l’annualisation de 12 jours de repos ou encore la mise en place d’un forfait sol pour la rémunération des activités sol hors simulateur.
D’autres ont déjà été appliquées mais auraient été remises en cause par le SNPL.
Une perte estimée par la compagnie à 5 millions d'euros par mois.
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Au final, les pilotes n’auraient réalisé que 67% des objectifs de Transform, soit une économie de 130 millions d’euros, au lieu des 200 millions espérés.
«La compagnie accuse un manque à gagner de 5,4 millions d’euros par mois avec ce retard » conclut Aurélien Boulanger.
Si demain, l’ensemble des 3764 PNT d’Air France (effectif 2014) devait répercuter ces 5,4 millions d'euros sur leurs salaires, ils perdraient chacun environ 1434 euros.
Cette estimation, bien qu’artificielle car ne prenant pas en compte les différences de salaires ou le nombre d’heures de vol, permet tout de même de comprendre un peu mieux pourquoi les pilotes ne veulent rien lâcher.
Le président du SNPL, Philippe Evain, concède toutefois qu’il reste quelques efforts à faire. Mais refuse d’aller plus loin tant que la compagnie ne remplit pas sa part du contrat.
« Prenons par exemple la diminution de la majoration des heures de nuit. Elle devait être compensée par une hausse de l’activité et du nombre d’heures de vol. Mais la compagnie n’a pas été capable de mettre ces propositions en place. On nous accuse de ne pas respecter nos engagements mais la direction fait de même ».
«La compagnie accuse un manque à gagner de 5,4 millions d’euros par mois avec ce retard » conclut Aurélien Boulanger.
Si demain, l’ensemble des 3764 PNT d’Air France (effectif 2014) devait répercuter ces 5,4 millions d'euros sur leurs salaires, ils perdraient chacun environ 1434 euros.
Cette estimation, bien qu’artificielle car ne prenant pas en compte les différences de salaires ou le nombre d’heures de vol, permet tout de même de comprendre un peu mieux pourquoi les pilotes ne veulent rien lâcher.
Le président du SNPL, Philippe Evain, concède toutefois qu’il reste quelques efforts à faire. Mais refuse d’aller plus loin tant que la compagnie ne remplit pas sa part du contrat.
« Prenons par exemple la diminution de la majoration des heures de nuit. Elle devait être compensée par une hausse de l’activité et du nombre d’heures de vol. Mais la compagnie n’a pas été capable de mettre ces propositions en place. On nous accuse de ne pas respecter nos engagements mais la direction fait de même ».
Les pilotes devront-ils accepter l'arbitrage du président ?
Pour débloquer cette situation, la compagnie a voulu utiliser l'observatoire de la transformation. Prévu dans le plan Transform, cet organisme doit déterminer un calendrier d'application et vérifier si les engagements pris sont correctement appliqués.
Dans cet observatoire, toutes les décisions doivent être prises à la majorité absolue par un collège de 6 personnes : trois représentants du personnel et trois de la direction. En cas de blocage, le texte prévoit le recours à un arbitrage : celui du président d’Air France. Celui-ci devrait donc avoir le dernier mot.
Un détail qui embête bien le SNPL. D’autant que c’est l’ancienne équipe qui a signé cet accord.
« Il fallait bien donner l’exemple car nous étions la première organisation à signer Transform. Et puis nous avions totalement confiance en notre direction », tente de justifier Philippe Evain.
Il estime ainsi que le recours à l’arbitrage ne doit pouvoir se faire que si les 2 parties sont d’accord pour l’appliquer. Ce que conteste bien entendu la compagnie.
La juge des référés doit donc trancher.
Si elle impose le recours à cet arbitrage, il ne fait aucun doute que le président, Frédéric Gagey, imposera aux pilotes d’appliquer les mesures en souffrance. Avant de lancer un nouveau round de négociations pour Perform 2020.
La décision sera rendue le 3 juillet.
Dans cet observatoire, toutes les décisions doivent être prises à la majorité absolue par un collège de 6 personnes : trois représentants du personnel et trois de la direction. En cas de blocage, le texte prévoit le recours à un arbitrage : celui du président d’Air France. Celui-ci devrait donc avoir le dernier mot.
Un détail qui embête bien le SNPL. D’autant que c’est l’ancienne équipe qui a signé cet accord.
« Il fallait bien donner l’exemple car nous étions la première organisation à signer Transform. Et puis nous avions totalement confiance en notre direction », tente de justifier Philippe Evain.
Il estime ainsi que le recours à l’arbitrage ne doit pouvoir se faire que si les 2 parties sont d’accord pour l’appliquer. Ce que conteste bien entendu la compagnie.
La juge des référés doit donc trancher.
Si elle impose le recours à cet arbitrage, il ne fait aucun doute que le président, Frédéric Gagey, imposera aux pilotes d’appliquer les mesures en souffrance. Avant de lancer un nouveau round de négociations pour Perform 2020.
La décision sera rendue le 3 juillet.