Plus ou moins retenue, pendant le chassé-croisé des repreneurs fantômes devant le tribunal de commerce de Montpellier, la colère du personnel a éclaté avec la fin de ses derniers espoirs. Beaucoup rappellent avec amertume que le dépôt de bilan de la compagnie, en août dernier, ne devait être, selon M. Dufour, qu'une simple "mesure technique", en attendant une reprise qui n'est jamais venue.
Tête de liste de l'UDF aux élections régionales en Languedoc-Roussillon, l'ex-patron de la compagnie doit rendre des comptes, estiment aujourd'hui les pilotes, dont un collectif réclame le retrait de sa candidature. Marc Dufour se défend, en demandant lui-même une commission d'enquête.
Les salariés dénoncent la stratégie de M. Duffour
"Ce n'est pas décent de prétendre tout de suite diriger une région quand on a été incapable de le faire pour son entreprise", affirme Thierry Yolant, 45 ans, commandant de bord depuis 17 ans à la compagnie et porte-parole du collectif.
Les salariés dénoncent notamment la "stratégie" de Marc Dufour, lui reprochant de n'avoir pas "adossé la compagnie à une majeure, comme Air France, au lieu de choisir Swissair", qui a fait faillite. Porte-parole de l'intersyndicale d'Air Littoral, Jacques Guyot accuse même l'ancien patron d'avoir refusé l'alliance avec la compagnie nationale française pour "des raisons de carrière personnelle car il était persona non grata à Air France".
Déterminé, le personnel s'interroge désormais sur la régularité de la gestion passée, alors que ressurgit un rapport commandé en 2001 par le comité d'entreprise au cabinet de l'ancien inspecteur de la brigade financière, Antoine Gaudino.
M. Duffour accusé d'avoir réalisé de fortes plus-values
Resté sans suite, ce rapport accusait Marc Dufour d'avoir réalisé de fortes plus-values au détriment des salariés, après avoir acquis il y a dix ans des actions d'Air Littoral à un prix sous-évalué.
"A l'époque, en plein plan social, les salariés n'ont pas porté plainte, en échange de quoi ils ont bénéficié de conditions avantageuses pour leur départ", affirme Thierry Yolant. Selon Edouard Chastres, représentant des pilotes au comité d'entreprise, "il faut maintenant éclaircir cette affaire scabreuse".
Même le secrétaire d'Etat aux Transports a exprimé officiellement ses doutes sur la gestion de la compagnie. "Je voudrais être sûr qu'elle a toujours été bien gérée, que les choses se sont faites dans la parfaite légalité", avait déclaré Dominique Bussereau, dès le lendemain de la liquidation.
De son côté, Antoine Gaudino souligne que "le parquet aurait pu se saisir lui-même de cette affaire", déplorant que "la justice n'ait visiblement pas toute sa place à Montpellier". L'ancien patron d'Air Littoral, qui affirme être devenu, depuis son engagement politique, le "centre d'attaques, d'insinuations, de rumeurs, de sous-entendus, d'insultes", réclame une commission d'enquête.
"Droit et digne", Marc Dufour se déclare prêt à "lui fournir tous les éléments nécessaires à l'élaboration de son rapport, comme (il) le propose depuis de nombreux mois à ceux qui mettent en cause (sa) gestion".
Tête de liste de l'UDF aux élections régionales en Languedoc-Roussillon, l'ex-patron de la compagnie doit rendre des comptes, estiment aujourd'hui les pilotes, dont un collectif réclame le retrait de sa candidature. Marc Dufour se défend, en demandant lui-même une commission d'enquête.
Les salariés dénoncent la stratégie de M. Duffour
"Ce n'est pas décent de prétendre tout de suite diriger une région quand on a été incapable de le faire pour son entreprise", affirme Thierry Yolant, 45 ans, commandant de bord depuis 17 ans à la compagnie et porte-parole du collectif.
Les salariés dénoncent notamment la "stratégie" de Marc Dufour, lui reprochant de n'avoir pas "adossé la compagnie à une majeure, comme Air France, au lieu de choisir Swissair", qui a fait faillite. Porte-parole de l'intersyndicale d'Air Littoral, Jacques Guyot accuse même l'ancien patron d'avoir refusé l'alliance avec la compagnie nationale française pour "des raisons de carrière personnelle car il était persona non grata à Air France".
Déterminé, le personnel s'interroge désormais sur la régularité de la gestion passée, alors que ressurgit un rapport commandé en 2001 par le comité d'entreprise au cabinet de l'ancien inspecteur de la brigade financière, Antoine Gaudino.
M. Duffour accusé d'avoir réalisé de fortes plus-values
Resté sans suite, ce rapport accusait Marc Dufour d'avoir réalisé de fortes plus-values au détriment des salariés, après avoir acquis il y a dix ans des actions d'Air Littoral à un prix sous-évalué.
"A l'époque, en plein plan social, les salariés n'ont pas porté plainte, en échange de quoi ils ont bénéficié de conditions avantageuses pour leur départ", affirme Thierry Yolant. Selon Edouard Chastres, représentant des pilotes au comité d'entreprise, "il faut maintenant éclaircir cette affaire scabreuse".
Même le secrétaire d'Etat aux Transports a exprimé officiellement ses doutes sur la gestion de la compagnie. "Je voudrais être sûr qu'elle a toujours été bien gérée, que les choses se sont faites dans la parfaite légalité", avait déclaré Dominique Bussereau, dès le lendemain de la liquidation.
De son côté, Antoine Gaudino souligne que "le parquet aurait pu se saisir lui-même de cette affaire", déplorant que "la justice n'ait visiblement pas toute sa place à Montpellier". L'ancien patron d'Air Littoral, qui affirme être devenu, depuis son engagement politique, le "centre d'attaques, d'insinuations, de rumeurs, de sous-entendus, d'insultes", réclame une commission d'enquête.
"Droit et digne", Marc Dufour se déclare prêt à "lui fournir tous les éléments nécessaires à l'élaboration de son rapport, comme (il) le propose depuis de nombreux mois à ceux qui mettent en cause (sa) gestion".