La France reste de loin le premier pourvoyeur de touristes à l’île Maurice - DR
Air Mauritius n’a pas échappé au piège qui enferme les compagnies longs courriers à dominante Loisirs avec un prix du baril qui fait grimper les coûts opérationnels vers des niveaux insupportables.
Par leg, la surcharge sur un vol vers l’île Maurice est désormais de 250 euros. Pas assez pour couvrir l’intégralité de la facture carburant.
Les compagnies qui tentent de rester compétitives resserrent donc leurs recettes unitaires et toutes finissent dans le rouge…
Ainsi Air Mauritius a réalisé un dernier trimestre 2011 en perte de 2,8 millions d’euros alors que la même période en 2010 s’était terminée avec un bénéfice de 12,6 millions.
« Le prix du pétrole est un élément handicapant mais ce n’est pas le seul. Nous avons à faire face à une conjoncture économique difficile qui implique une baisse générale de la demande dans toute l’Europe.
A cela s’ajoute un taux de change défavorable de l’euro face au dollar. Or nos recettes sont principalement en euros et nos achats sont réalisés en dollars », résume Philippe Brieu, le directeur d’Air Mauritius pour la France.
Par leg, la surcharge sur un vol vers l’île Maurice est désormais de 250 euros. Pas assez pour couvrir l’intégralité de la facture carburant.
Les compagnies qui tentent de rester compétitives resserrent donc leurs recettes unitaires et toutes finissent dans le rouge…
Ainsi Air Mauritius a réalisé un dernier trimestre 2011 en perte de 2,8 millions d’euros alors que la même période en 2010 s’était terminée avec un bénéfice de 12,6 millions.
« Le prix du pétrole est un élément handicapant mais ce n’est pas le seul. Nous avons à faire face à une conjoncture économique difficile qui implique une baisse générale de la demande dans toute l’Europe.
A cela s’ajoute un taux de change défavorable de l’euro face au dollar. Or nos recettes sont principalement en euros et nos achats sont réalisés en dollars », résume Philippe Brieu, le directeur d’Air Mauritius pour la France.
Tout le modèle économique mis à rude épreuve
Une situation délicate qui a mené la compagnie mauricienne à resserrer son réseau avec les fermetures programmées de Milan et Sydney/Melbourne en mai, puis de Francfort, Genève, Munich, Bangalore et Durban en octobre prochain.
« Comme la demande est en berne, nous ne pouvons pas faire jouer nos outils de yield pour faire remonter les tarifs. C’est donc tout notre modèle économique qui est mis à rude épreuve.
D’autant que la ligne doit faire face à deux autres handicaps : elle est soumise à une forte saisonnalité et à un mix loisirs/business déséquilibré », explique Philippe Brieu.
« Ce qui nous sauve, c’est le partenariat avec Air France qui permet de diversifier les marchés ». Les reports des clients inscrits pour l’Egypte (printemps arabe), la Thaïlande (inondations) et plus récemment les Maldives (coup d’état) et les Seychelles (arrêt des opérations d'Air Seychelles) ont également aidé à remplir les sièges.
Bref, une situation moins bonne que l’an dernier mais « pas complètement catastrophique » pour l’axe France/Maurice.
« Comme la demande est en berne, nous ne pouvons pas faire jouer nos outils de yield pour faire remonter les tarifs. C’est donc tout notre modèle économique qui est mis à rude épreuve.
D’autant que la ligne doit faire face à deux autres handicaps : elle est soumise à une forte saisonnalité et à un mix loisirs/business déséquilibré », explique Philippe Brieu.
« Ce qui nous sauve, c’est le partenariat avec Air France qui permet de diversifier les marchés ». Les reports des clients inscrits pour l’Egypte (printemps arabe), la Thaïlande (inondations) et plus récemment les Maldives (coup d’état) et les Seychelles (arrêt des opérations d'Air Seychelles) ont également aidé à remplir les sièges.
Bref, une situation moins bonne que l’an dernier mais « pas complètement catastrophique » pour l’axe France/Maurice.
Un retard global des réservations pour l'été
Car la France reste de loin le premier pourvoyeur de touristes à l’île Maurice. Sur 964 000 visiteurs internationaux enregistrés à Maurice en 2011, 609 000 étaient des Européens dont 302 000 Français de métropole et 113 000 en provenance de la Réunion.
Autant dire que l’axe France/Maurice est prioritaire pour la compagnie. S’il n’est pas question de changer la configuration des appareils, Air Mauritius, comme son partenaire Air France s’interroge sur l’offre idéale.
« Quand on voit que des compagnies avec une configuration haute densité et peu de PNC à bord - donc avec une offre de service moindre - arrivent à commercialiser leurs sièges, on est en droit de se poser des questions ! »
Mais avant les décisions stratégiques mauriciennes, l’urgence est aujourd’hui, pour le bureau de Paris, de finir de commercialiser les sièges pour les vacances de Pâques. Et il reste de la place sur tous les vols.
Même chose pour l’été qui accuse un retard global des réservations, sauf en août.
Autant dire que l’axe France/Maurice est prioritaire pour la compagnie. S’il n’est pas question de changer la configuration des appareils, Air Mauritius, comme son partenaire Air France s’interroge sur l’offre idéale.
« Quand on voit que des compagnies avec une configuration haute densité et peu de PNC à bord - donc avec une offre de service moindre - arrivent à commercialiser leurs sièges, on est en droit de se poser des questions ! »
Mais avant les décisions stratégiques mauriciennes, l’urgence est aujourd’hui, pour le bureau de Paris, de finir de commercialiser les sièges pour les vacances de Pâques. Et il reste de la place sur tous les vols.
Même chose pour l’été qui accuse un retard global des réservations, sauf en août.