On est loin des valeurs collaboratives et de partage des débuts, mais bel et bien en face d’une puissante entreprise qui, sous des apparences bienfaitrices et courtoises, s’est engagée dans un vaste jeu de dupes - DR : Capture d'écran Airbnb
Est-ce la jeunesse de ses dirigeants qui les conduit à une telle voracité ?
Certes, Airbnb est une success story. Nul ne le contestera. Mais quelque chose nous dit que la start-up californienne en fait peut être un peu trop.
Trop, vis-à-vis des médias sur lesquels elle déverse ses flots d’informations parfaitement léchées, faisant d’elle une entreprise modèle, cherchant le bonheur de tous.
Des offreurs tout d’abord, auxquels elle propose de « gagner de l’argent » et des locataires auxquels elle propose désormais toutes sortes de services additionnels : gestion de leur location, conciergerie, ménage, assurances et désormais des visites touristiques thématisées en fonction de leurs goûts.
Une information révélée par le site TNV confirme, en effet, qu’Airbnb s’attaque à San Francisco, à l’offre de visites touristiques, sous la forme de forfaits de quelques jours.
Ce qui est de bonne guerre par rapport au client du site. Mais, de moins bonne guerre, par rapport aux agences réceptives qui pourraient voir d’un mauvais œil l’arrivée d’un nouveau concurrent, plutôt déloyal !
Certes, Airbnb est une success story. Nul ne le contestera. Mais quelque chose nous dit que la start-up californienne en fait peut être un peu trop.
Trop, vis-à-vis des médias sur lesquels elle déverse ses flots d’informations parfaitement léchées, faisant d’elle une entreprise modèle, cherchant le bonheur de tous.
Des offreurs tout d’abord, auxquels elle propose de « gagner de l’argent » et des locataires auxquels elle propose désormais toutes sortes de services additionnels : gestion de leur location, conciergerie, ménage, assurances et désormais des visites touristiques thématisées en fonction de leurs goûts.
Une information révélée par le site TNV confirme, en effet, qu’Airbnb s’attaque à San Francisco, à l’offre de visites touristiques, sous la forme de forfaits de quelques jours.
Ce qui est de bonne guerre par rapport au client du site. Mais, de moins bonne guerre, par rapport aux agences réceptives qui pourraient voir d’un mauvais œil l’arrivée d’un nouveau concurrent, plutôt déloyal !
Le géant a racheté le voyagiste Vamo
Josette Sicsic - DR
Ce sont, en effet, les hébergeurs qui mettent au point ces nouveaux produits comprenant repas et navette depuis l’aéroport, le tout à un tarif non négligeable : 750 dollars tout de même !
Et, pour dégager le site de toute responsabilité, ce sont les mêmes hébergeurs qui signent le contrat avec leurs clients et se font rémunérer ! De quoi arrondir vraiment leurs fins de mois.
Interrogés sur ce nouveau service, les dirigeants d’Airbnb évoquent pour le moment une expérimentation de plus au service de leurs clients, qui pourrait ne pas avoir de suite… Sauf que le géant a aussi racheté Vamo, un voyagiste !
Après le tourisme d’affaires, on le voit, la start-up n’est pas décidée à se priver d’une part du gâteau touristique.
Sur tous les fronts, elle se démène pour capter la totalité d’un marché sur lequel elle est solidement installée.
Mais, sûre de son bon droit et sans doute victime d’un sentiment de toute puissance, elle n’a pas évité quelques faux pas.
Parmi les derniers, notons sa campagne de publicité, toujours à San Francisco, incitant la municipalité à utiliser à bon escient les taxes qu’elle lui reverse : amélioration des pistes cyclables, des bibliothèques… Les gurus d’Airbnb se voyaient bien en donneurs de leçons et en conseillers !
Mais, la campagne a tellement choqué qu’elle a du être très vite retirée. Il faut dire que la population de la ville, elle-même, l’a vue d’un mauvais œil et s’est élevée contre cette intrusion dans les affaires locales.
Et, pour dégager le site de toute responsabilité, ce sont les mêmes hébergeurs qui signent le contrat avec leurs clients et se font rémunérer ! De quoi arrondir vraiment leurs fins de mois.
Interrogés sur ce nouveau service, les dirigeants d’Airbnb évoquent pour le moment une expérimentation de plus au service de leurs clients, qui pourrait ne pas avoir de suite… Sauf que le géant a aussi racheté Vamo, un voyagiste !
Après le tourisme d’affaires, on le voit, la start-up n’est pas décidée à se priver d’une part du gâteau touristique.
Sur tous les fronts, elle se démène pour capter la totalité d’un marché sur lequel elle est solidement installée.
Mais, sûre de son bon droit et sans doute victime d’un sentiment de toute puissance, elle n’a pas évité quelques faux pas.
Parmi les derniers, notons sa campagne de publicité, toujours à San Francisco, incitant la municipalité à utiliser à bon escient les taxes qu’elle lui reverse : amélioration des pistes cyclables, des bibliothèques… Les gurus d’Airbnb se voyaient bien en donneurs de leçons et en conseillers !
Mais, la campagne a tellement choqué qu’elle a du être très vite retirée. Il faut dire que la population de la ville, elle-même, l’a vue d’un mauvais œil et s’est élevée contre cette intrusion dans les affaires locales.
Une puissante entreprise engagée dans un vaste jeu de dupes
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Si l’on ajoute que les bad comments commencent également à fleurir un peu partout sur la toile, en provenance des offreurs choqués par le ton directif du site et ses méthodes coercitives et, en provenance des utilisateurs agacés par des pratiques un peu « border line », on comprendra que le vent peut rapidement tourner.
En effet, nul n’ignore plus que l’argent d’une location sur un hébergement est engrangé par la start-up pendant des semaines voire des mois avant d’être reversé à l’offreur. Lequel argent évidemment ne reste pas inerte sur son compte mais lui rapporte de gros intérêts.
Nul n’ignore non plus que les taux de change pour une même location sont fixés par la start-up, à son avantage et pas à celui du client, etc., etc.
On est donc de plus en plus loin des valeurs collaboratives et de partage des débuts, mais bel et bien en face d’une puissante entreprise qui, sous des apparences bienfaitrices et courtoises, s’est engagée dans un vaste jeu de dupes.
Encore un détail : pour son prochain congrès à Paris, mi-novembre, Airbnb facture la participation à l’événement. Y compris pour les hôtes, grâce auxquels le site peut faire ses affaires !
Dernier détail : parmi de nombreux speakers, pas un n’est français ! Mépris ? Arrogance ? Et dire que la mairie de Paris déroule son tapis rouge aux Airbnb boys sous prétexte qu’ils lui reverseront enfin une taxe de séjour !
Oui, tout le monde en fait trop. Or, à vouloir s’approcher trop près du soleil, d’autres se sont brulé les ailes !
Lire aussi : Touriscopie. N°181. Voir site : www.touriscopie.fr
En effet, nul n’ignore plus que l’argent d’une location sur un hébergement est engrangé par la start-up pendant des semaines voire des mois avant d’être reversé à l’offreur. Lequel argent évidemment ne reste pas inerte sur son compte mais lui rapporte de gros intérêts.
Nul n’ignore non plus que les taux de change pour une même location sont fixés par la start-up, à son avantage et pas à celui du client, etc., etc.
On est donc de plus en plus loin des valeurs collaboratives et de partage des débuts, mais bel et bien en face d’une puissante entreprise qui, sous des apparences bienfaitrices et courtoises, s’est engagée dans un vaste jeu de dupes.
Encore un détail : pour son prochain congrès à Paris, mi-novembre, Airbnb facture la participation à l’événement. Y compris pour les hôtes, grâce auxquels le site peut faire ses affaires !
Dernier détail : parmi de nombreux speakers, pas un n’est français ! Mépris ? Arrogance ? Et dire que la mairie de Paris déroule son tapis rouge aux Airbnb boys sous prétexte qu’ils lui reverseront enfin une taxe de séjour !
Oui, tout le monde en fait trop. Or, à vouloir s’approcher trop près du soleil, d’autres se sont brulé les ailes !
Lire aussi : Touriscopie. N°181. Voir site : www.touriscopie.fr
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