De plus en plus de propriétaires proposent leur logement sur cette plateforme collaborative provoquant un appauvrissement de l’offre de location urbaine (c) Capture d'écran Blog Airbnb
"Airbnb est à l'origine un outil formidable, une merveilleuse idée ! ..." s'exclame Matthieu Rouveyre, élu local bordelais et fondateur de l'Observatoire Airbnb, sur la scène du Palais Beaumont lors des Rencontres National du etourisme à Pau.
Si aujourd'hui l'avenir de la firme californienne est de plus en plus menacé dans plusieurs grandes villes du monde (à savoir Berlin, New York ou encore Paris), son activité ne cesse d’augmenter et particulièrement en France.
De plus en plus de propriétaires proposent leur logement sur cette plateforme collaborative provoquant un appauvrissement de l’offre de location urbaine.
Le fondateur de l’Observatoire Airbnb s’appuie sur les chiffres de la ville de Bordeaux.
Les logements les plus proposés sur la plateforme sont des studios et T2 entre 27 et 48m2, occupés traditionnellement par les jeunes, les personnes seules et les familles modestes.
« Il est plus rentable de louer 10 jours sur Airbnb que de louer un mois en bail classique ! »
Pour un T2 de 48m2 , le prix moyen de la nuitée sur Airbnb représente 71 euros donc sur 10 jours 710 euros contre 558 euros pour un bail traditionnel.
Depuis sa première étude, Matthieu Rouveyre a observé que « le nombre de logements bordelais proposés sur Airbnb a augmenté de 60% » soit 60% de logements en moins sur le parc traditionnel.
Si aujourd'hui l'avenir de la firme californienne est de plus en plus menacé dans plusieurs grandes villes du monde (à savoir Berlin, New York ou encore Paris), son activité ne cesse d’augmenter et particulièrement en France.
De plus en plus de propriétaires proposent leur logement sur cette plateforme collaborative provoquant un appauvrissement de l’offre de location urbaine.
Le fondateur de l’Observatoire Airbnb s’appuie sur les chiffres de la ville de Bordeaux.
Les logements les plus proposés sur la plateforme sont des studios et T2 entre 27 et 48m2, occupés traditionnellement par les jeunes, les personnes seules et les familles modestes.
« Il est plus rentable de louer 10 jours sur Airbnb que de louer un mois en bail classique ! »
Pour un T2 de 48m2 , le prix moyen de la nuitée sur Airbnb représente 71 euros donc sur 10 jours 710 euros contre 558 euros pour un bail traditionnel.
Depuis sa première étude, Matthieu Rouveyre a observé que « le nombre de logements bordelais proposés sur Airbnb a augmenté de 60% » soit 60% de logements en moins sur le parc traditionnel.
Un phénomène de gentrification ?
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Sorti du marché locatif traditionnel, l’offre Airbnb appauvrie l’offre de logement sur le territoire.
« Les villes les plus attractives sont en train de mettre aux portes de la cité une partie de la population, ce qui pose un grand nombre de questions à propos de mixité sociale et d’aménagement urbain. » dénonce Matthieu Rouveyre.
Les personnes aux plus faibles revenus comme les étudiants et les personnes vivant seules se retrouveraient pour ainsi dire exclues.
Mathieu Rouveyre poursuit en donnant l’exemple d’un conflit urbain dans le quartier de China Town à San Francisco : « On assiste à une explosion de mécontentement de la part des résidents car ils ne peuvent plus se loger. La violence est maintenant à l’œuvre dans ces quartiers ! » décrit-il.
Les habitants placarderaient des affiches sur lesquelles figurent un représentants d’Airbnb à la tête empalée à une fourche…
« Les villes les plus attractives sont en train de mettre aux portes de la cité une partie de la population, ce qui pose un grand nombre de questions à propos de mixité sociale et d’aménagement urbain. » dénonce Matthieu Rouveyre.
Les personnes aux plus faibles revenus comme les étudiants et les personnes vivant seules se retrouveraient pour ainsi dire exclues.
Mathieu Rouveyre poursuit en donnant l’exemple d’un conflit urbain dans le quartier de China Town à San Francisco : « On assiste à une explosion de mécontentement de la part des résidents car ils ne peuvent plus se loger. La violence est maintenant à l’œuvre dans ces quartiers ! » décrit-il.
Les habitants placarderaient des affiches sur lesquelles figurent un représentants d’Airbnb à la tête empalée à une fourche…
Un débat national
Une affiche qui représente des loueurs Airbnb, l'association qui mène le combat anti Airbnb placarde ces affiches dans la ville de San Francisco (c) ET12
L'élu bordelais souhaite lancer un débat national.
« Je n’ai pas voulu me concentrer que sur Bordeaux, le logiciel tourne depuis la fin de l’été non stop. Je suis en train de déverser sur le site observatoire toutes les données qui permettront aux chercheurs de s’intéresser à ce phénomène » explique t-il.
De plus en plus de villes s’intéressent à l’impact du phénomène d’Airbnbisation : « Depuis les rencontres (du etourisme à Pau), j'ai été sollicité pour obtenir des données de plusieurs villes : Cannes, St-Raphaël, Cagnes sur mer...»
« Je n’ai pas voulu me concentrer que sur Bordeaux, le logiciel tourne depuis la fin de l’été non stop. Je suis en train de déverser sur le site observatoire toutes les données qui permettront aux chercheurs de s’intéresser à ce phénomène » explique t-il.
De plus en plus de villes s’intéressent à l’impact du phénomène d’Airbnbisation : « Depuis les rencontres (du etourisme à Pau), j'ai été sollicité pour obtenir des données de plusieurs villes : Cannes, St-Raphaël, Cagnes sur mer...»
Distinguer la collaboration à la professionnalisation
De son côté, le gouvernement peine à trouver les mesures idéales pour encadrer et réguler cette économie collaborative.
L'objectif étant de lutter contre la concurrence déloyale : Les professionnels du tourisme dont l'Umih (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) demandent « une meilleure équité entre les acteurs de l'hébergement» et appellent « à instaurer la transmission automatique des données par la plateforme à l'administration fiscale ».
Depuis mercredi, le débat sur la taxation des particuliers loueurs résonne au sein de l'Assemblée Nationale : Faut-il ou non taxer les revenus tirés de ces activités ?
Les députés ont finalement réussi à s'entendre en proposant de distinguer la collaboration à la professionnalisation :
Selon LCI, l'article prévoit que pour la location d'appartements, via une plateforme du type Airbnb par exemple, un particulier devra, au-delà de 23.000 euros de revenus annuels, s'affilier au Régime social des indépendants (RSI) et s'acquitter des cotisations sociales afférentes.
Pour la location de biens meubles (voitures, bateaux, tondeuses à gazon...), le gouvernement proposait un seuil de 3860 euros mais a accepté de le doubler, à 7720 euros, face aux critiques des députés le trouvant trop faible."
L'objectif étant de lutter contre la concurrence déloyale : Les professionnels du tourisme dont l'Umih (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) demandent « une meilleure équité entre les acteurs de l'hébergement» et appellent « à instaurer la transmission automatique des données par la plateforme à l'administration fiscale ».
Depuis mercredi, le débat sur la taxation des particuliers loueurs résonne au sein de l'Assemblée Nationale : Faut-il ou non taxer les revenus tirés de ces activités ?
Les députés ont finalement réussi à s'entendre en proposant de distinguer la collaboration à la professionnalisation :
Selon LCI, l'article prévoit que pour la location d'appartements, via une plateforme du type Airbnb par exemple, un particulier devra, au-delà de 23.000 euros de revenus annuels, s'affilier au Régime social des indépendants (RSI) et s'acquitter des cotisations sociales afférentes.
Pour la location de biens meubles (voitures, bateaux, tondeuses à gazon...), le gouvernement proposait un seuil de 3860 euros mais a accepté de le doubler, à 7720 euros, face aux critiques des députés le trouvant trop faible."