La défaillance de Spanair a un effet amplificateur sur le trafic de Vueling, estimé à +25% au lieu des 12% prévus au budget avant la disparition de la compagnie espagnole. Cela se traduira par un total de 16 millions de passagers qu’il faudra gérer avec le même nombre de collaborateurs…/photo DR
Venir expliquer sur le terrain européen qui a vu naître les compagnies à bas coûts que Easyjet et Ryanair étaient arrivées au bout de leur déploiement...
Alors que Vueling tenait le bon modèle économique et qu'elle allait continuer à grandir pour passer de 59 appareils actuellement à une centaine « dans un délai très court » et à deux cents « dans un délai raisonnable », il fallait oser !
C’est que la compagnie espagnole croit en son modèle « low cost high service ». Maintenir les coûts d’exploitation à un niveau le plus bas possible est l‘élément fondateur du modèle économique.
Le cout unitaire hors fuel de Vueling était de 4,18 centimes d’euro en 2011 (pour 2,22 chez Ryanair, 4,36 chez Easyjet et 7,16 chez Air Berlin).
Autre recette : se remettre en question en permanence pour faire avancer le produit vers davantage de confort pour le client sans exploser les coûts.
Alors que Vueling tenait le bon modèle économique et qu'elle allait continuer à grandir pour passer de 59 appareils actuellement à une centaine « dans un délai très court » et à deux cents « dans un délai raisonnable », il fallait oser !
C’est que la compagnie espagnole croit en son modèle « low cost high service ». Maintenir les coûts d’exploitation à un niveau le plus bas possible est l‘élément fondateur du modèle économique.
Le cout unitaire hors fuel de Vueling était de 4,18 centimes d’euro en 2011 (pour 2,22 chez Ryanair, 4,36 chez Easyjet et 7,16 chez Air Berlin).
Autre recette : se remettre en question en permanence pour faire avancer le produit vers davantage de confort pour le client sans exploser les coûts.
La croissance prévue sur le marché espagnol sera de 2%
C’est ainsi que la compagnie a pu améliorer les petites attentions pour la clientèle Affaires avec la classe Duo, les journaux gratuits, les deux programmes de fidélisation (le sien et celui d’Iberia) et bientôt des salons.
L’autre point fort de Vueling c’est sa culture d’entreprise que le patron de la compagnie espagnole veut entretenir en permanence.
« Nous nous considérons tous sur un même pied d’égalité, nous nous donnons à fond dans le travail et surtout nous nous amusons », résume-t-il.
Maintenir cette culture de créativité et de motivation avec un personnel dont la moyenne d‘âge est de 29 ans est un sujet de préoccupation pour le patron espagnol. Et la solution qu’il a trouvée est d’imposer le plus longtemps possible une taille humaine à l’entreprise.
Mais garder un nombre de collaborateurs (1700 PNC et PNT) ridiculement bas cette année sera une gageure.
Car la défaillance de Spanair a un effet amplificateur sur le trafic de Vueling, estimé à +25% au lieu des 12% prévus au budget avant la disparition de la compagnie espagnole.
Cela se traduira par un total de 16 millions de passagers qu’il faudra gérer avec le même nombre de collaborateurs…
L’autre point fort de Vueling c’est sa culture d’entreprise que le patron de la compagnie espagnole veut entretenir en permanence.
« Nous nous considérons tous sur un même pied d’égalité, nous nous donnons à fond dans le travail et surtout nous nous amusons », résume-t-il.
Maintenir cette culture de créativité et de motivation avec un personnel dont la moyenne d‘âge est de 29 ans est un sujet de préoccupation pour le patron espagnol. Et la solution qu’il a trouvée est d’imposer le plus longtemps possible une taille humaine à l’entreprise.
Mais garder un nombre de collaborateurs (1700 PNC et PNT) ridiculement bas cette année sera une gageure.
Car la défaillance de Spanair a un effet amplificateur sur le trafic de Vueling, estimé à +25% au lieu des 12% prévus au budget avant la disparition de la compagnie espagnole.
Cela se traduira par un total de 16 millions de passagers qu’il faudra gérer avec le même nombre de collaborateurs…
Défaillance de Spanair = amplificateur sur le trafic de Vueling
Autres articles
Et pourtant, l’autre crédo d’Alex Cruz, c’est l’amélioration du service.
« Dès la création de Vueling, nous avons refusé de nous installer dans les aérogares low cost et très vite, nous avons donné la possibilité aux passagers de connecter sur d’autres vols de notre hub de Barcelone, ce que les low cost dures ne font pas », explique-t-il.
Désormais 14% des passagers font une connexion à Barcelone sur ses vols mais aussi ceux d’Iberia et de Lan. Et, depuis deux semaines, la compagnie joue les « feeders » pour British Airways à Londres.
Mais tout n’est pas rose pour autant à Barcelone. La crise économique provoque une autre source d’insomnie. « Comment lever des fonds pour financer l’achat d’appareils lorsque l’on est une compagnie espagnole ?
Les financiers ne sont pas chauds pour nous aider même si nous sommes une compagnie bénéficiaire ! », avoue Alex Cruz.
La crise aura aussi un effet, même s’il est difficilement mesurable sur le remplissage des avions. L’année dernière, 50% des passagers étaient Espagnols et l’autre moitié des passagers internationaux.
Mais cette proportion devrait évoluer puisque la croissance prévue sur le marché intérieur espagnol sera de 2% qu’à l’international elle devrait atteindre les 4 ou 5%.
Pour autant, ses difficultés, Alex Cruz ne les changerait pas contre celles du patron d’Air France. « 800 millions de pertes l’année dernière et aucune solution pour que celles de cette année soient inférieures! », s’exclame-t-il.
« Air France va au devant de gigantesques mouvements sociaux, c’est inévitable ! Mais elle ne sera pas la seule en Europe à devoir faire face au mécontentement. Il y en aura aussi en Italie, en Scandinavie, etc.. »
« Dès la création de Vueling, nous avons refusé de nous installer dans les aérogares low cost et très vite, nous avons donné la possibilité aux passagers de connecter sur d’autres vols de notre hub de Barcelone, ce que les low cost dures ne font pas », explique-t-il.
Désormais 14% des passagers font une connexion à Barcelone sur ses vols mais aussi ceux d’Iberia et de Lan. Et, depuis deux semaines, la compagnie joue les « feeders » pour British Airways à Londres.
Mais tout n’est pas rose pour autant à Barcelone. La crise économique provoque une autre source d’insomnie. « Comment lever des fonds pour financer l’achat d’appareils lorsque l’on est une compagnie espagnole ?
Les financiers ne sont pas chauds pour nous aider même si nous sommes une compagnie bénéficiaire ! », avoue Alex Cruz.
La crise aura aussi un effet, même s’il est difficilement mesurable sur le remplissage des avions. L’année dernière, 50% des passagers étaient Espagnols et l’autre moitié des passagers internationaux.
Mais cette proportion devrait évoluer puisque la croissance prévue sur le marché intérieur espagnol sera de 2% qu’à l’international elle devrait atteindre les 4 ou 5%.
Pour autant, ses difficultés, Alex Cruz ne les changerait pas contre celles du patron d’Air France. « 800 millions de pertes l’année dernière et aucune solution pour que celles de cette année soient inférieures! », s’exclame-t-il.
« Air France va au devant de gigantesques mouvements sociaux, c’est inévitable ! Mais elle ne sera pas la seule en Europe à devoir faire face au mécontentement. Il y en aura aussi en Italie, en Scandinavie, etc.. »