Alexandre de Juniac : "Le travail ne sera jamais fini chez Air France..."

Alexandre de Juniac abandonne-t-il Air France sans avoir terminé son travail ?

Le futur ex-PDG s'en est défendu, jeudi 7 avril 2016, en marge de la conférence de presse présentant la nouvelle offre commerciale de Hop!

Il rappelle les progrès réalisés par la compagnie sous sa présidence : montée en gamme du produit et retour à l'équilibre financier.

Mais il sait pertinemment que la tâche à accomplir reste immense. "Le travail ne sera jamais fini. Il reste encore des progrès à faire pour ramener Air France au niveau des meilleurs".

Son successeur ne devra pas relâcher les efforts pour sortir définitivement la compagnie du rouge et la hisser aux meilleurs standards mondiaux.

"Il serait bien dommage qu'après 4 ans de sacrifices, nous ralentissions.

Au contraire, maintenant que la compagnie a les moyens de son développement, il faut accélérer la croissance du long-courrier, ainsi que celle de Transavia, consolider Hop! Air France et offrir de nouveaux produits aux clients. Mon successeur devra aller encore plus vite ".

Il estime également que son départ n'aura pas d'influence sur les négociations avec les pilotes, celles-ci étant menées par Frédéric Gagey, le PDG d'Air France.

On comprend toutefois que ce bras de fer syndical aura eu raison de sa patience.

Interrogé sur son pire souvenir au sein de la compagnie, il cite sans hésiter la grève des pilotes en 2014, "totalement inutile", ainsi que les événements d'octobre 2015 et l'épisode de la chemise arrachée "qui ont porté atteinte à l'image d'Air France".

Quant à son futur successeur, il refuse de faire le moindre commentaire.

"Le processus de succession va être rigoureux et efficace, mais surtout confidentiel, dans l'intérêt de l'entreprise".

Plusieurs noms circulent dans la presse : Guillaume Pépy (SNCF), Alexandre Bompard (Fnac), Thierry Antinori (Emirates), Fabrice Brégier (Airbus) ou encore Philippe Boisseau (Total). En interne, Frédéric Gagey le PDG d'Air France pourrait également être promu.

Quelque soit le résultat, le futur PDG devra s'armer de patience pour terminer les négociations avec les syndicats et poursuivre la baisse des coûts, afin de hisser Air France au niveau de ses concurrentes.