Air France refuse pour l'instant de commenter cette décision. Mais son désengagement hypothéquerait certainement l'avenir de la compagnie. © VRD - Fotolia.com
L'avenir reste bien incertain pour Alitalia.
Selon une information publiée lundi 21 octobre dans le journal Les Echos, Air France préférait diluer sa participation au capital, passant de 25 à 11%, plutôt que de renflouer les caisses de la compagnie italienne.
Elle abandonnerait par la même occasion son droit de regard sur l'arrivée de nouveaux actionnaires.
Air France refuse pour l'instant de commenter cette décision.
Mais son désengagement hypothéquerait certainement l'avenir de son partenaire.
"Tout le monde en Italie comptait sur Air France. Mais celle-ci préfère certainement utiliser son argent à meilleur escient, notamment pour son plan Transform 2015" suppose Jean-Louis Baroux, expert aérien.
D'ailleurs, Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France, avait été clair sur les disposition du sauvetage.
" Nos conditions pour aider Alitalia sont très strictes.(...) Si elles sont réunies, je suis prêt à avancer ; si ce n’est pas le cas, nous ne pourrons y aller" avait-il déclaré aux Echos le 1er octobre dernier.
Or aucun plan de restructuration n'a pour le moment été annoncé. "Alitalia devrait licencier au moins un quart de ses effectifs, soit 3000 personnes. Une décision difficile à prendre dans le contexte économique italien " poursuit Jean-Louis Baroux.
Selon une information publiée lundi 21 octobre dans le journal Les Echos, Air France préférait diluer sa participation au capital, passant de 25 à 11%, plutôt que de renflouer les caisses de la compagnie italienne.
Elle abandonnerait par la même occasion son droit de regard sur l'arrivée de nouveaux actionnaires.
Air France refuse pour l'instant de commenter cette décision.
Mais son désengagement hypothéquerait certainement l'avenir de son partenaire.
"Tout le monde en Italie comptait sur Air France. Mais celle-ci préfère certainement utiliser son argent à meilleur escient, notamment pour son plan Transform 2015" suppose Jean-Louis Baroux, expert aérien.
D'ailleurs, Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France, avait été clair sur les disposition du sauvetage.
" Nos conditions pour aider Alitalia sont très strictes.(...) Si elles sont réunies, je suis prêt à avancer ; si ce n’est pas le cas, nous ne pourrons y aller" avait-il déclaré aux Echos le 1er octobre dernier.
Or aucun plan de restructuration n'a pour le moment été annoncé. "Alitalia devrait licencier au moins un quart de ses effectifs, soit 3000 personnes. Une décision difficile à prendre dans le contexte économique italien " poursuit Jean-Louis Baroux.
Alitalia déjà mise en faillite
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Mais alors qui pourra sauver Alitalia ?
Aucune autre compagnie n'a manifesté son intérêt pour l'instant.
Les candidats potentiels s'étant sûrement découragés voire effrayés face à une dette supérieure au milliard d'euros (excusez du peu) et une valorisation tombée à 30 millions.
"Je vois mal les industriels italiens remettre de l'argent sur la table" poursuit Jean-Louis Baroux.
"Quant à l'Etat, il est coincé par les directives de Bruxelles. Même si les Italiens débordent d'imagination...". Une allusion à l'arrivée de la Poste Italiane, qui a promis une avance de 75 millions d'euros.
Les trois autres principaux actionnaires ont versé 65 millions d'euros (Intesa Sanpaolo S.p.a, Atlantia et Immsi S.p.a.).
Sans compter les deux banques Intesa Sanpaolo et Unicredit, qui ont donné 65 millions d'euros supplémentaires en vertu de leur garantie de 100 millions d'euros.Cette perfusion devrait lui permettre de tenir jusqu'en février prochain.
Pas de quoi rassurer pour autant les agences de voyage. "Je ne pense pas que les vendeurs aient toujours envie de réserver des billets face à de telles incertitudes" poursuit Jean-Louis Baroux.
D'ailleurs selon nos informations, les ventes en agence seraient en chute de 25% depuis début octobre.
Le spectre d'une liquidation n'est donc pas à exclure selon Jean-Louis Baroux.
Alitalia avait déjà été mise en faillite en 2008. A l'époque, 6500 salariés avaient été licenciés et Air France-KLM était devenu le premier actionnaire, injectant 300 millions d'euros. Une somme qui devrait être bien difficile à récupérer.
Aucune autre compagnie n'a manifesté son intérêt pour l'instant.
Les candidats potentiels s'étant sûrement découragés voire effrayés face à une dette supérieure au milliard d'euros (excusez du peu) et une valorisation tombée à 30 millions.
"Je vois mal les industriels italiens remettre de l'argent sur la table" poursuit Jean-Louis Baroux.
"Quant à l'Etat, il est coincé par les directives de Bruxelles. Même si les Italiens débordent d'imagination...". Une allusion à l'arrivée de la Poste Italiane, qui a promis une avance de 75 millions d'euros.
Les trois autres principaux actionnaires ont versé 65 millions d'euros (Intesa Sanpaolo S.p.a, Atlantia et Immsi S.p.a.).
Sans compter les deux banques Intesa Sanpaolo et Unicredit, qui ont donné 65 millions d'euros supplémentaires en vertu de leur garantie de 100 millions d'euros.Cette perfusion devrait lui permettre de tenir jusqu'en février prochain.
Pas de quoi rassurer pour autant les agences de voyage. "Je ne pense pas que les vendeurs aient toujours envie de réserver des billets face à de telles incertitudes" poursuit Jean-Louis Baroux.
D'ailleurs selon nos informations, les ventes en agence seraient en chute de 25% depuis début octobre.
Le spectre d'une liquidation n'est donc pas à exclure selon Jean-Louis Baroux.
Alitalia avait déjà été mise en faillite en 2008. A l'époque, 6500 salariés avaient été licenciés et Air France-KLM était devenu le premier actionnaire, injectant 300 millions d'euros. Une somme qui devrait être bien difficile à récupérer.