Chaque année, l’Arabie Saoudite, considérée comme une terre sacrée pour les musulmans, accueille environ 18 millions de touristes religieux.
Entre le 30 août 2017 et le 10 septembre 2017, plus de 2 millions de musulmans venus de 168 pays se sont déplacé à la Mecque pour faire le Hajj, le plus important rendez-vous pour les pèlerins. Un véritable business, qui en laisse parfois certains sur le carreau.
Avec le tourisme religieux, le pétrole est la première source de revenu du royaume. Las ! L'or noir se raréfie et ses revenus n’arrêtent pas de chuter depuis 2014.
En vue de l’après-pétrole, l’Arabie Saoudite cherche dans le tourisme un nouveau débouché. En présentant son plan « Vision saoudienne à l'horizon 2030 », le prince Mohammed ben Salmane al Saoud cherche à attirer un tourisme de loisirs.
Le luxe, déjà très présent via le tourisme d’affaires reste la cible privilégiée, mais cette fois, le pays vise un tourisme balneaire et du bien-être.
Entre le 30 août 2017 et le 10 septembre 2017, plus de 2 millions de musulmans venus de 168 pays se sont déplacé à la Mecque pour faire le Hajj, le plus important rendez-vous pour les pèlerins. Un véritable business, qui en laisse parfois certains sur le carreau.
Avec le tourisme religieux, le pétrole est la première source de revenu du royaume. Las ! L'or noir se raréfie et ses revenus n’arrêtent pas de chuter depuis 2014.
En vue de l’après-pétrole, l’Arabie Saoudite cherche dans le tourisme un nouveau débouché. En présentant son plan « Vision saoudienne à l'horizon 2030 », le prince Mohammed ben Salmane al Saoud cherche à attirer un tourisme de loisirs.
Le luxe, déjà très présent via le tourisme d’affaires reste la cible privilégiée, mais cette fois, le pays vise un tourisme balneaire et du bien-être.
Ouverture à l’horizon 2030
Hôtels de luxe, création de transports pour faciliter la circulation des pèlerins et des touristes, ouverture de 450 structures de loisirs, parcs d’attractions et activités culturelles… Le plan « Vision saoudienne à l'horizon 2030 » est ambitieux à tel point que même le très occidental uber s’intéresse au marché.
Le point d’orgue touristique de ces modernisations s’appelle « Red Sea Project » et il est décrit sur son compte twitter officiel comme une « expérience inoubliable ».
Le point d’orgue touristique de ces modernisations s’appelle « Red Sea Project » et il est décrit sur son compte twitter officiel comme une « expérience inoubliable ».
Situé entre les villes d’al Wajh et Umluj sur les côtes nord-ouest du pays, le projet vise à installer une zone « semie-autonome » prête à accueillir des touristes occidentaux sur une cinquantaine d’îles éparses réparties sur un territoire de 34 000km2.
Les travaux, prévus pour 2019 devraient s’achever en 2030. Financés par le fonds d'investissement public saoudien, il devrait attirer un bon nombre d’investisseurs étrangers, à la fois dans le tourisme haut-de-gamme, dans le transport et dans le BTP.
L’ambition pour cette destination est d’«approcher la prochaine génération de voyageurs de luxe pour mettre l’Arabie Saoudite au cœur du tourisme mondial», décrit le document officiel du projet.
Et pour cela, le royaume ne lésine pas sur les moyens : les 150 km de côtes de sable blanc sont protégées et l’écologie est mise en avant : respect du territoire y compris par les transporteurs aériens qui devront réduire leurs émissions carbones et respecter des règles de nuisances sonores, respect des côtes, protection des écosystèmes et notamment de récifs de coraux… Volcans endormis, vie sauvage avec des animaux eux aussi protégés, mais aussi culture, ruines historiques de Mada’n Saleh classées patrimoine mondial de l’Unesco, structures dédiées au bien-être… De quoi faire rêver les riches touristes du monde entier.
Une offre touristique qui se veut proche de celles des voisins comme Dubaï, et pour laquelle le royaume a prévu une zone « semie-autonome » dans laquelle « la plupart » des nationalités seraient acceptées sans avoir à passer par les restrictions draconiennes demandées par l’Arabie Saoudite. Une zone qui se veut « proche des standards occidentaux ».
Les travaux, prévus pour 2019 devraient s’achever en 2030. Financés par le fonds d'investissement public saoudien, il devrait attirer un bon nombre d’investisseurs étrangers, à la fois dans le tourisme haut-de-gamme, dans le transport et dans le BTP.
L’ambition pour cette destination est d’«approcher la prochaine génération de voyageurs de luxe pour mettre l’Arabie Saoudite au cœur du tourisme mondial», décrit le document officiel du projet.
Et pour cela, le royaume ne lésine pas sur les moyens : les 150 km de côtes de sable blanc sont protégées et l’écologie est mise en avant : respect du territoire y compris par les transporteurs aériens qui devront réduire leurs émissions carbones et respecter des règles de nuisances sonores, respect des côtes, protection des écosystèmes et notamment de récifs de coraux… Volcans endormis, vie sauvage avec des animaux eux aussi protégés, mais aussi culture, ruines historiques de Mada’n Saleh classées patrimoine mondial de l’Unesco, structures dédiées au bien-être… De quoi faire rêver les riches touristes du monde entier.
Une offre touristique qui se veut proche de celles des voisins comme Dubaï, et pour laquelle le royaume a prévu une zone « semie-autonome » dans laquelle « la plupart » des nationalités seraient acceptées sans avoir à passer par les restrictions draconiennes demandées par l’Arabie Saoudite. Une zone qui se veut « proche des standards occidentaux ».
L’autorisation des autorités religieuse
Beaucoup de guillemets pour peu de certitudes quant aux droits et aux lois qui y seront appliqués. « Ils veulent sans doute faire une zone franche comme à Tanger indique Louis Caprioli, conseiller spécial du groupe GEOS mais tout ça va dépendre des accords avec les grands Oulémas. »
Car si le prince peut lancer son projet de modernisation, ça n’est pas sans l’accord des religieux.
« Les religieux sont farouchement contre la modernisation du royaume, souligne Louis Caprioli, mais l’Etat donne beaucoup d’argent pour la construction de mosquées ou d’Universités religieuses, ou faciliter le transport des pèlerins… Les religieux auraient pu lancer une fatwa contre la famille royale, ça n’a pas été fait. Je ne connais pas leur position, mais il y a eu un feu vert ».
Quel degré d'ouverture aux occidentaux a été accepté par le pouvoir religieux wahhabite ? Quid de la consommation d’alcool ou de la place de la femme ? Un centre de bien-être, mais qu’en est-il du port du maillot ? Et quelles entreprises étrangères investissent dans le projet ? L’office du tourisme saoudien, si prompt à décrire le projet, n’a pas souhaité répondre aux questions de TourMaG.com
Autre problème de taille, la sécurité. L’Arabie Saoudite porte une symbolique forte dans le monde musulman. C’est une terre sainte et y installer une zone franche pourrait être considéré comme une profanation par les organisations salafistes. Selon Louis Caprioli, Al Qaeda et Daesh sont déjà bien remontées contre la famille royale qui chercherait trop à séduire les « croisés ». La présence étrangère constitue un vrai problème pour la sécurité de cet énorme centre touristique, et pourrait freiner les investissements, les transporteurs, les tours-opérateurs et les touristes. Un défi de taille qui risque de faire à lui seul la réussite ou la fin du Red Sea Project.
Car si le prince peut lancer son projet de modernisation, ça n’est pas sans l’accord des religieux.
« Les religieux sont farouchement contre la modernisation du royaume, souligne Louis Caprioli, mais l’Etat donne beaucoup d’argent pour la construction de mosquées ou d’Universités religieuses, ou faciliter le transport des pèlerins… Les religieux auraient pu lancer une fatwa contre la famille royale, ça n’a pas été fait. Je ne connais pas leur position, mais il y a eu un feu vert ».
Quel degré d'ouverture aux occidentaux a été accepté par le pouvoir religieux wahhabite ? Quid de la consommation d’alcool ou de la place de la femme ? Un centre de bien-être, mais qu’en est-il du port du maillot ? Et quelles entreprises étrangères investissent dans le projet ? L’office du tourisme saoudien, si prompt à décrire le projet, n’a pas souhaité répondre aux questions de TourMaG.com
Autre problème de taille, la sécurité. L’Arabie Saoudite porte une symbolique forte dans le monde musulman. C’est une terre sainte et y installer une zone franche pourrait être considéré comme une profanation par les organisations salafistes. Selon Louis Caprioli, Al Qaeda et Daesh sont déjà bien remontées contre la famille royale qui chercherait trop à séduire les « croisés ». La présence étrangère constitue un vrai problème pour la sécurité de cet énorme centre touristique, et pourrait freiner les investissements, les transporteurs, les tours-opérateurs et les touristes. Un défi de taille qui risque de faire à lui seul la réussite ou la fin du Red Sea Project.