Bakou a tous les atout pour devenir la "Dubaï" du Caucase /photo JDL
La route de l'aéroport est une 2X4 voies.
Dès qu'on s'éloigne on l'aperçoit, illuminé comme une crèche de Noël avec son toit qui le fait ressembler à une yourte ou au chapiteau du cirque Pinder, au choix...
Juste à la sortie sur la gauche, un totem proclame fièrement la tenue des Jeux européens en 2015 à Bakou.
Pour cela, on a ajouté un décompte chronologiques et une flamme vive en images.
Ses volutes ressemblent à s'y méprendre à celle des JO. Symbolique et très évocateur des ambitions nationales...
Une pluie fine, sorte de crachin breton, arrose le superbe autobus dernier cri qui amène la presse vers les hotels du centre ville.
Sur ses flancs est inscrit la mention : “Bakou World Challenge”, la compétition automobile (*) qui s’y tient les 1 et 2 novembre.
Une quarantaine de journalistes du monde entier est venue témoigner à la fois de l’évolution du pays, de sa politique événementielle et des progrès en matière d’aménagement du territoire.
Et force est de reconnaître que le pouvoir en place n’a pas ménagé ses efforts. Tout au moins à Bakou.
Tout au long de la route, une certitude : exit l'architecture bolchevique des années d’occupation. Dans la capitale du pays l’argent comme le pétrole coulent à flots, et on y pratique une architecture spectaculaire aux formes audacieuses et élancées, limite “nouveau riche”.
Dès qu'on s'éloigne on l'aperçoit, illuminé comme une crèche de Noël avec son toit qui le fait ressembler à une yourte ou au chapiteau du cirque Pinder, au choix...
Juste à la sortie sur la gauche, un totem proclame fièrement la tenue des Jeux européens en 2015 à Bakou.
Pour cela, on a ajouté un décompte chronologiques et une flamme vive en images.
Ses volutes ressemblent à s'y méprendre à celle des JO. Symbolique et très évocateur des ambitions nationales...
Une pluie fine, sorte de crachin breton, arrose le superbe autobus dernier cri qui amène la presse vers les hotels du centre ville.
Sur ses flancs est inscrit la mention : “Bakou World Challenge”, la compétition automobile (*) qui s’y tient les 1 et 2 novembre.
Une quarantaine de journalistes du monde entier est venue témoigner à la fois de l’évolution du pays, de sa politique événementielle et des progrès en matière d’aménagement du territoire.
Et force est de reconnaître que le pouvoir en place n’a pas ménagé ses efforts. Tout au moins à Bakou.
Tout au long de la route, une certitude : exit l'architecture bolchevique des années d’occupation. Dans la capitale du pays l’argent comme le pétrole coulent à flots, et on y pratique une architecture spectaculaire aux formes audacieuses et élancées, limite “nouveau riche”.
De nombreux projets d'infrastructures touristiques
Alexandre le Grand, les légions romaines, les empereurs ottomans, les Chah d'Iran et les plus grands généraux ont écrit sur ces terres des pages à la fois glorieuses et tragiques de l’histoire de l’humanité /photo JDL
Car le soir ça clignote de partout et les écrans géants éclairent et flattent top models et voitures de luxe surpuissantes.
Seule signe de modestie dans cette ode au dieu argent : trois hommes proposent à un carrefour, à l’entrée de la ville, des roses rouges pour les couples d'amoureux, les mêmes que dans les restaurants de Paris et d’ailleurs.
On compare souvent l’ambition touristique de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan à celle de DubaÏ.
Il y a néanmoins deux nuances de taille : dans l’émirat il n’y a pas de pétrole et le patrimoine culturel de quelques tribus, aussi noble soit-il, ne peut être comparé à celui d’une cité au passé aussi lourd et chargé d’histoire, véritable trait d’union entre l'Europe et l'Asie.
Alexandre le Grand, les légions romaines, les empereurs ottomans, les Chah d'Iran et les plus grands généraux ont écrit sur ces terres des pages à la fois glorieuses et tragiques de l’histoire de l’humanité.
Une Humanité dont les racines plongent au plus profond de cette terre fertile en hydrocarbures.
Convoité pour ses richesses, le pays azéri, farouchement indépendant, a réussi à secouer le joug de ses oppresseurs successifs. Jusqu’à l’indépendance acquise... en 1991 !
Aujourd’hui, l’ambition de développement touristique du pays, un peu par la force des choses, se limite à Bakou. Ailleurs, les infrastructures hôtelières pour du tourisme individuel manquent, même si le potentiel est présent.
Quelques voyagistes spécialisés proposent des circuits dédiés ou des combinés.
Seule signe de modestie dans cette ode au dieu argent : trois hommes proposent à un carrefour, à l’entrée de la ville, des roses rouges pour les couples d'amoureux, les mêmes que dans les restaurants de Paris et d’ailleurs.
On compare souvent l’ambition touristique de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan à celle de DubaÏ.
Il y a néanmoins deux nuances de taille : dans l’émirat il n’y a pas de pétrole et le patrimoine culturel de quelques tribus, aussi noble soit-il, ne peut être comparé à celui d’une cité au passé aussi lourd et chargé d’histoire, véritable trait d’union entre l'Europe et l'Asie.
Alexandre le Grand, les légions romaines, les empereurs ottomans, les Chah d'Iran et les plus grands généraux ont écrit sur ces terres des pages à la fois glorieuses et tragiques de l’histoire de l’humanité.
Une Humanité dont les racines plongent au plus profond de cette terre fertile en hydrocarbures.
Convoité pour ses richesses, le pays azéri, farouchement indépendant, a réussi à secouer le joug de ses oppresseurs successifs. Jusqu’à l’indépendance acquise... en 1991 !
Aujourd’hui, l’ambition de développement touristique du pays, un peu par la force des choses, se limite à Bakou. Ailleurs, les infrastructures hôtelières pour du tourisme individuel manquent, même si le potentiel est présent.
Quelques voyagistes spécialisés proposent des circuits dédiés ou des combinés.
Bakou future coqueluche des city trips ?
Les représentants du ministère du tourisme eux, y croient.
Ils annoncent la mise en place d’un parc hôtelier de 2/3 étoiles à venir et d’un réseau de maisons d’hôtes ainsi que la construction de resorts ski de grande capacité (10 000 personnes) dans le nord du pays d’ici… 6 à 7 années.
Avec ses hauts sommets, sa faune riche et variée (des léopards ont été aperçus récemment alors qu’on les croyait à jamais éradiqués du Caucase), et sa flore, l'Azerbaïdjan peut devenir une des destinations vedettes de la région.
Mais pour l’instant, force est de reconnaître que tout cela reste en pointillés…
En revanche, Bakou est sur les starting blocks pour devenir à moyen terme une capitale appréciée des amateurs de city trips.
Tout d’abord parce que les grands événements internationaux attendus en 2015 (Jeux européens 2015, Grand Prix de Formule 1 en 2016), devraient lui apporter la notoriété et la légitimité après laquelle elle court depuis des années.
Ensuite parce que deux éléments valent à eux seuls le détour : l’étonnant Musée culturel Heydar Aliyev Center, , du nom du père du président en fonction, 1er président après l'indépendance, presque inconnu (le Musée) (voir encadré) mais qui n’a rien à envier au Guggenheim de Bilbao, et la vieille ville et son mur d'enceinte classée au patrimoine de l’Unesco.
Ajoutons-y pour faire bonne mesure le site préhistorique de Gobustan (classé également) et son musée, situés à 60 km de la capitale.
Un lieu absolument incontournable pour pouvoir apprécier de visu (et presque de touchu) quelques’uns des 6000 pétroglyfes qui remontent à la l’âge de pierre (1,5 million d'années) et constituent de véritables joyaux de l’art rupestre.
L’hébergement ? Pas de problème. On ne manque pas d’infrastructures d’accueil ici, dans la capitale avec 80 hôtels recensés.
Ils annoncent la mise en place d’un parc hôtelier de 2/3 étoiles à venir et d’un réseau de maisons d’hôtes ainsi que la construction de resorts ski de grande capacité (10 000 personnes) dans le nord du pays d’ici… 6 à 7 années.
Avec ses hauts sommets, sa faune riche et variée (des léopards ont été aperçus récemment alors qu’on les croyait à jamais éradiqués du Caucase), et sa flore, l'Azerbaïdjan peut devenir une des destinations vedettes de la région.
Mais pour l’instant, force est de reconnaître que tout cela reste en pointillés…
En revanche, Bakou est sur les starting blocks pour devenir à moyen terme une capitale appréciée des amateurs de city trips.
Tout d’abord parce que les grands événements internationaux attendus en 2015 (Jeux européens 2015, Grand Prix de Formule 1 en 2016), devraient lui apporter la notoriété et la légitimité après laquelle elle court depuis des années.
Ensuite parce que deux éléments valent à eux seuls le détour : l’étonnant Musée culturel Heydar Aliyev Center, , du nom du père du président en fonction, 1er président après l'indépendance, presque inconnu (le Musée) (voir encadré) mais qui n’a rien à envier au Guggenheim de Bilbao, et la vieille ville et son mur d'enceinte classée au patrimoine de l’Unesco.
Ajoutons-y pour faire bonne mesure le site préhistorique de Gobustan (classé également) et son musée, situés à 60 km de la capitale.
Un lieu absolument incontournable pour pouvoir apprécier de visu (et presque de touchu) quelques’uns des 6000 pétroglyfes qui remontent à la l’âge de pierre (1,5 million d'années) et constituent de véritables joyaux de l’art rupestre.
L’hébergement ? Pas de problème. On ne manque pas d’infrastructures d’accueil ici, dans la capitale avec 80 hôtels recensés.
A terme pas moins de 8 établissements 5 étoiles...
Les Flame Towers, symbole du Bakou triomphant /photo JDL
A terme pas moins de 8 établissements 5 étoiles (du Marriott au Kempinski en passant par Le Fairmont) sont ou seront édifiés à Bakou. A classement égal, tous ne se valent pas d’ailleurs...
Aujourd’hui essentiellement axés sur le tourisme d’affaires et le MICE, ils ne demanderaient pas mieux qu’à accueillir aussi une clientèle individuelle, comme souligne le français Pascal Leprou, nommé tout récemment à la tête du somptueux Fairmont Hôtel, l’une des branches des emblématiques Flame Towers et qui a ouvert ses portes il y a à peine plus d’un an.
Autre élément qui plaide en faveur de cette hypothèse : la mise en place d’un visa électronique. Un visa qui devrait même, à terme, être disponible sur le site internet de la destination pour une obtention quasi immédiate.
Mais nous n’en sommes pas encore là...
Au global, on peut dire que la destination réunit pratiquement tous les critères que l’on attend du tourisme urbain de court séjour.
Au chapitre des améliorations possibles (et souhaitables), il ne reste plus qu’à rendre plus efficace la desserte aérienne d’Azerbaijan Airlines qui vient d’ailleurs de lancer un Bakou-New York et attend un premier Boeing-787 Dreamliner en novembre, puis un second en décembre.
Rappelons quand même que grâce à un partenariat poussé avec Turkish Airlines et Lufthansa, la capitale azéri est accessible par Istanbul et Francfort moyennant une escale… pas toujours très bien calibrée selon le point de départ.
Enfin, last but not least : Baku ne signifie pas low cost ! En effet, la monnaie locale (le Manat) vaut à quelques centimes près 1 euro et le coût de la vie dans la capitale azéri est pratiquement le même qu'en France.
(*) BlancPain Sprint Series. La course a lieu sur un circuit de 4 km qui longe le bord de la mer Caspienne et entoure la Place du Drapeau national. Le Baku World Challenge a été télévisé dans 175 pays environ.
(*) La croissance du PIB azéri est parmi les plus fortes au monde. Elle a explosé entre 2004 and 2009, avec un triplement du salaire moyen mensuel en 2009 ($371) pour s'établir en 2012 à... $502 !b[
Aujourd’hui essentiellement axés sur le tourisme d’affaires et le MICE, ils ne demanderaient pas mieux qu’à accueillir aussi une clientèle individuelle, comme souligne le français Pascal Leprou, nommé tout récemment à la tête du somptueux Fairmont Hôtel, l’une des branches des emblématiques Flame Towers et qui a ouvert ses portes il y a à peine plus d’un an.
Autre élément qui plaide en faveur de cette hypothèse : la mise en place d’un visa électronique. Un visa qui devrait même, à terme, être disponible sur le site internet de la destination pour une obtention quasi immédiate.
Mais nous n’en sommes pas encore là...
Au global, on peut dire que la destination réunit pratiquement tous les critères que l’on attend du tourisme urbain de court séjour.
Au chapitre des améliorations possibles (et souhaitables), il ne reste plus qu’à rendre plus efficace la desserte aérienne d’Azerbaijan Airlines qui vient d’ailleurs de lancer un Bakou-New York et attend un premier Boeing-787 Dreamliner en novembre, puis un second en décembre.
Rappelons quand même que grâce à un partenariat poussé avec Turkish Airlines et Lufthansa, la capitale azéri est accessible par Istanbul et Francfort moyennant une escale… pas toujours très bien calibrée selon le point de départ.
Enfin, last but not least : Baku ne signifie pas low cost ! En effet, la monnaie locale (le Manat) vaut à quelques centimes près 1 euro et le coût de la vie dans la capitale azéri est pratiquement le même qu'en France.
(*) BlancPain Sprint Series. La course a lieu sur un circuit de 4 km qui longe le bord de la mer Caspienne et entoure la Place du Drapeau national. Le Baku World Challenge a été télévisé dans 175 pays environ.
(*) La croissance du PIB azéri est parmi les plus fortes au monde. Elle a explosé entre 2004 and 2009, avec un triplement du salaire moyen mensuel en 2009 ($371) pour s'établir en 2012 à... $502 !b[
Un poisson, une vague, un bateau ? Chacun verra dans ce chef d'oeuvre de Zaha Hadid, ce qu'il voudra... /photo JDL
Centre culturel Heydar-Aliyev : le "Guggenheim" du Caucase ?
On dit que la célèbre architecte Zaha Hadid aurait jeté un morceaux de tissu en l'air et que celui-ci, en retombant, lui aurait inspiré les courbes, les volutes et les courbes presque sensuelles du remarquable Centre culturel Heydar-Aliyev.
Légende ou pas, force est de reconnaître que ce complexe, édifié sur l’avenue Heydar-Aliyev et inauguré le 10 mai 2012, vaut à lui seul le déplacement à Bakou.
Avec son centre de congrès, un musée, une bibliothèque et un parc d'une superficie de 9 hectares, le bâtiment est spectaculaire et n'a rien à envier aux plus grandes réalisations architecturales modernes.
Si de l'extérieur le Centre interpelle par sa silhouette protéiforme, une fois à l'intérieur, l'impression est tout aussi saisissante. "La stratégie de conception de l'éclairage différencie la lecture de l'immeuble le jour et la nuit", souligne une revue d'architecture.
Pendant la journée, le volume du bâtiment reflète la lumière, change constamment d'apparence selon l'heure du jour et la perspective de visualisation. L'utilisation du verre semi-réfléchissant produit des effets qui suscitent la curiosité sans révéler la trajectoire fluide des espaces à l'intérieur..."
Le musée accueille des expositions temporaires. Bernard Buffet, peintre français, y est à l'honneur en ce mois novembre 2014.
Légende ou pas, force est de reconnaître que ce complexe, édifié sur l’avenue Heydar-Aliyev et inauguré le 10 mai 2012, vaut à lui seul le déplacement à Bakou.
Avec son centre de congrès, un musée, une bibliothèque et un parc d'une superficie de 9 hectares, le bâtiment est spectaculaire et n'a rien à envier aux plus grandes réalisations architecturales modernes.
Si de l'extérieur le Centre interpelle par sa silhouette protéiforme, une fois à l'intérieur, l'impression est tout aussi saisissante. "La stratégie de conception de l'éclairage différencie la lecture de l'immeuble le jour et la nuit", souligne une revue d'architecture.
Pendant la journée, le volume du bâtiment reflète la lumière, change constamment d'apparence selon l'heure du jour et la perspective de visualisation. L'utilisation du verre semi-réfléchissant produit des effets qui suscitent la curiosité sans révéler la trajectoire fluide des espaces à l'intérieur..."
Le musée accueille des expositions temporaires. Bernard Buffet, peintre français, y est à l'honneur en ce mois novembre 2014.
Adresses web utiles
- BAKOU FRANCOPHONES - Le site communautaire des francophones d'Azebaidjan et de Bakou en particulier. Bourré d'infos et de tuyaux.
http://bakoufr.wordpress.com/
- LES SITE OFFICIEL DU MINISTERE DU TOURISME
http://www.azerbaijan.travel/
- LE SITE DE L'AMBASSADE DE L'AZERBAIDJAN EN FRANCE
www.azambassade.fr/index_fr.php?s=2147483459
- CONSEILS AUX VOYAGEURS (MAE)
www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs
http://bakoufr.wordpress.com/
- LES SITE OFFICIEL DU MINISTERE DU TOURISME
http://www.azerbaijan.travel/
- LE SITE DE L'AMBASSADE DE L'AZERBAIDJAN EN FRANCE
www.azambassade.fr/index_fr.php?s=2147483459
- CONSEILS AUX VOYAGEURS (MAE)
www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs