L'armateur Christian Garin, ancien président du Port Autonome de Marseille, et candidat de la première heure à la reprise de la SNCM ne lâche rien.
Alors que les médias ont révélé la préférence des juges pour l'offre d'un autre repreneur, Patrick Rocca, pour Christian Garin, "les jeux ne sont pas faits et c'est le tribunal de commerce de Marseille qui rendra la décision finale", a-t-il indiqué devant la presse, jeudi 12 novembre 2015, à Marseille.
A 8 jours du rendu de la décision, Christian Garin n'a pas lésiné sur les moyens pour exposer son offre de reprise aux côtés de son partenaire, l'armateur grec, Alexander Panagopulos, président du groupe Arista Shipping.
"La holding Med Partners contrôlera la société Ferry de France, détenue à 75% par Alexander Panagopulos et à 25% par moi-même, a précisé Christian Garin. Les navires dépendront de cette filiale."
Alors que les médias ont révélé la préférence des juges pour l'offre d'un autre repreneur, Patrick Rocca, pour Christian Garin, "les jeux ne sont pas faits et c'est le tribunal de commerce de Marseille qui rendra la décision finale", a-t-il indiqué devant la presse, jeudi 12 novembre 2015, à Marseille.
A 8 jours du rendu de la décision, Christian Garin n'a pas lésiné sur les moyens pour exposer son offre de reprise aux côtés de son partenaire, l'armateur grec, Alexander Panagopulos, président du groupe Arista Shipping.
"La holding Med Partners contrôlera la société Ferry de France, détenue à 75% par Alexander Panagopulos et à 25% par moi-même, a précisé Christian Garin. Les navires dépendront de cette filiale."
Création de Ferry de France
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En parallèle, deux sociétés - « Les lignes de la Corse » et « Les lignes de la Méditerranée » permettront de séparer les activités de navigation vers la Corse et le Maghreb.
Les bateaux seront mis à disposition et armés par Ferry de France pour ces 2 sociétés opérationnelles.
Grâce à cette structure, Christian Garin entend bien obtenir la discontinuité économique exigée par l'Union Européenne.
Si le tribunal de commerce opte pour son offre, il deviendrait alors directeur général de Ferry de France. Alexandre Panagopulos en serait le président.
Une partie de la direction serait également conservée ainsi que 878 emplois et 6 des 7 navires de la flotte.
Les associés apporteraient 12 M€ nécessaires à l'acquisition de la SNCM, ainsi que 28 M€ de fonds de roulement. La banque de l'armateur a également confirmé dans un courrier, son intérêt à participer à l'achat de 2 nouveaux navires pour le marché corse, à hauteur 200 M€.
Enfin, Christian Garin inclut dans son plan de garder le réseau d'agences Aliso Voyages, filiale de la SNCM.
"Ces agences sont très importantes pour consolider le trafic de passagers vers le Maghreb. Il s'agit d'une clientèle qui achète peu en direct et pour qui la relation avec l'agent de voyages est primordiale," a-t-il précisé.
Les bateaux seront mis à disposition et armés par Ferry de France pour ces 2 sociétés opérationnelles.
Grâce à cette structure, Christian Garin entend bien obtenir la discontinuité économique exigée par l'Union Européenne.
Si le tribunal de commerce opte pour son offre, il deviendrait alors directeur général de Ferry de France. Alexandre Panagopulos en serait le président.
Une partie de la direction serait également conservée ainsi que 878 emplois et 6 des 7 navires de la flotte.
Les associés apporteraient 12 M€ nécessaires à l'acquisition de la SNCM, ainsi que 28 M€ de fonds de roulement. La banque de l'armateur a également confirmé dans un courrier, son intérêt à participer à l'achat de 2 nouveaux navires pour le marché corse, à hauteur 200 M€.
Enfin, Christian Garin inclut dans son plan de garder le réseau d'agences Aliso Voyages, filiale de la SNCM.
"Ces agences sont très importantes pour consolider le trafic de passagers vers le Maghreb. Il s'agit d'une clientèle qui achète peu en direct et pour qui la relation avec l'agent de voyages est primordiale," a-t-il précisé.
D'Alessandro Travel prêt à reprendre Aliso Voyages
Si un armateur grec se propose pour sauver la compagnie française, les agences Aliso pourraient devoir leur salut au groupe tunisien D'Alessandro.
L'agent maritime possède, en effet, une filiale dédiée au voyage, D'Alessandro Travel, spécialisée dans la vente de billetterie maritime (GNV, CTN, SNCM, Grimaldi Ferry) et de croisières.
Le groupe possède une agence en propre dans le centre de Tunis, mais gère et anime un réseau de 60 agences de voyages indépendantes en Tunisie, pour la vente de billets maritimes sur l'Italie.
"Nous avons déjà tenté à plusieurs reprises de développer des synergies avec la SNCM, explique Luc D'Alessandro, PDG de D'Alessandro Travel (DAT). Notamment en 2007, avec les dirigeants de Veolia et d'Aliso.
Depuis la mise en redressement judiciaire de la SNCM, il y a un an, nous avons rencontré la nouvelle équipe de direction et adressé une lettre d'intention au président du tribunal de commerce de Marseille, ainsi qu'aux administrateurs judiciaires, au mois de mai dernier, afin de les informer de notre intérêt pour les agences Aliso.
Suite au rejet des offres, nous venons à nouveau de renvoyer un courrier car nous sommes toujours intéressés par le réseau".
L'agent maritime possède, en effet, une filiale dédiée au voyage, D'Alessandro Travel, spécialisée dans la vente de billetterie maritime (GNV, CTN, SNCM, Grimaldi Ferry) et de croisières.
Le groupe possède une agence en propre dans le centre de Tunis, mais gère et anime un réseau de 60 agences de voyages indépendantes en Tunisie, pour la vente de billets maritimes sur l'Italie.
"Nous avons déjà tenté à plusieurs reprises de développer des synergies avec la SNCM, explique Luc D'Alessandro, PDG de D'Alessandro Travel (DAT). Notamment en 2007, avec les dirigeants de Veolia et d'Aliso.
Depuis la mise en redressement judiciaire de la SNCM, il y a un an, nous avons rencontré la nouvelle équipe de direction et adressé une lettre d'intention au président du tribunal de commerce de Marseille, ainsi qu'aux administrateurs judiciaires, au mois de mai dernier, afin de les informer de notre intérêt pour les agences Aliso.
Suite au rejet des offres, nous venons à nouveau de renvoyer un courrier car nous sommes toujours intéressés par le réseau".
Reprise ou partenariat
Entre temps, Luc d'Alessandro a revu son offre à la baisse, le réseau étant passé de 17 à 11 agences. "Nous attendons désormais le 20 novembre, précise-t-il.
Si le tribunal opte pour l'offre d'un des repreneurs, nous le contacterons rapidement afin de lui proposer soit un rachat du réseau, soit la mise en place d'un partenariat.
Cette hypothèse ne fonctionne pas avec le groupement Corsica Maritima, le seul à ne pas avoir inclus la reprise des agences dans son offre".
Au quel cas, le groupe tunisien tentera directement de racheter le réseau. Idem en cas de liquidation.
Cette acquisition permettrait à DAT de développer ses activités de l'autre côté de la Méditerranée. "Nous pourrions mettre en place des synergies dans la vente de croisières, puisque nous commercialisons déjà les offres de RCI et de MSC en Tunisie, ajoute Luc d'Alessandro.
De même, les agences Aliso pourraient nous aider à booster notre offre réceptive en Tunisie".
Si le tribunal opte pour l'offre d'un des repreneurs, nous le contacterons rapidement afin de lui proposer soit un rachat du réseau, soit la mise en place d'un partenariat.
Cette hypothèse ne fonctionne pas avec le groupement Corsica Maritima, le seul à ne pas avoir inclus la reprise des agences dans son offre".
Au quel cas, le groupe tunisien tentera directement de racheter le réseau. Idem en cas de liquidation.
Cette acquisition permettrait à DAT de développer ses activités de l'autre côté de la Méditerranée. "Nous pourrions mettre en place des synergies dans la vente de croisières, puisque nous commercialisons déjà les offres de RCI et de MSC en Tunisie, ajoute Luc d'Alessandro.
De même, les agences Aliso pourraient nous aider à booster notre offre réceptive en Tunisie".
Redynamiser les ventes du réseau
La perte nette du réseau n'effraie pas non plus le chef d'entreprise. "J'ai accès à la data room d'Aliso Voyages, je suis au courant de l'état des finances.
Et puis, je connais déjà cette situation. En 1999, j'ai repris l'agence Navitours, propriété de la Compagnie Tunisienne de Navigation (CTN), qui était jusque là gérée d'une façon étatique : il y avait certes une obligation de moyens, mais jamais de résultats.
On peut établir un parallèle avec le réseau Aliso, qui selon moi, manque cruellement d'une animation d'agences."
Luc d'Alessandro propose donc un business plan sur 5 ans, visant à "faire très rapidement d'Aliso Voyages le leader français de la billetterie maritime sur le nord de l'Europe et la Méditerranée, ainsi que sur les croisières".
Le plan s'appuie sur le réseau d'agences - qui devrait progressivement s'agrandir - un call center et les ventes en ligne.
"Nous sommes en mesure d'aider le repreneur à dynamiser son réseau de distribution grâce à notre savoir-faire, sur l'activité passage mais aussi sur la croisière, qui est en plein essor," indique Luc d'Alessandro.
Si le groupe parvient à racheter le réseau, il le fera certainement en partenariat avec un autre groupe d'agences de voyages étranger, mais conservera la majorité.
Réponse dans les prochains jours...
Et puis, je connais déjà cette situation. En 1999, j'ai repris l'agence Navitours, propriété de la Compagnie Tunisienne de Navigation (CTN), qui était jusque là gérée d'une façon étatique : il y avait certes une obligation de moyens, mais jamais de résultats.
On peut établir un parallèle avec le réseau Aliso, qui selon moi, manque cruellement d'une animation d'agences."
Luc d'Alessandro propose donc un business plan sur 5 ans, visant à "faire très rapidement d'Aliso Voyages le leader français de la billetterie maritime sur le nord de l'Europe et la Méditerranée, ainsi que sur les croisières".
Le plan s'appuie sur le réseau d'agences - qui devrait progressivement s'agrandir - un call center et les ventes en ligne.
"Nous sommes en mesure d'aider le repreneur à dynamiser son réseau de distribution grâce à notre savoir-faire, sur l'activité passage mais aussi sur la croisière, qui est en plein essor," indique Luc d'Alessandro.
Si le groupe parvient à racheter le réseau, il le fera certainement en partenariat avec un autre groupe d'agences de voyages étranger, mais conservera la majorité.
Réponse dans les prochains jours...