Air Madagascar est inscrite sur la liste noire depuis 2011 et n'a jamais réussi à la quitter - DR
C'est un cri de désespoir que semble lancer le personnel au sol de la compagnie Air Madagascar.
Accusant la DGAC française d'être responsable du maintien de leur entreprise sur l'annexe B de la liste noire européenne, les salariés se sont mis en grève la semaine dernière, refusant d'assister les avions des compagnies françaises.
« Notre revendication elle est toute simple, vous sortez Air Madagascar de l’annexe B, c’est tout" exige leur porte-parole, Rado Rabarilala cité par RFI.
"C’est la DGAC française qui avait mis Air Madagascar dans cette situation-là, donc il appartient à la Direction générale de l’aviation civile française de sortir Air Madagascar de ce gouffre » poursuit-il.
Le mardi 26 août dernier, le vol Air France reliant Paris à l'aéroport d'Ivato, qui dessert la capitale Antananarivo, a donc été dérouté quelques minutes avant son atterrissage vers l'île de la Réunion.
La compagnie, qui dessert Madagascar 4 fois par semaine, a été contrainte d'acheminer ses 310 passagers par petits groupes vers leur destination finale. Et doit affréter un vol spécial dimanche pour rapatrier les passagers restés coincés à l'aéroport d'Ivato.
Craignant de subir le même sort, Corsair a préféré annuler son vol du mercredi 27 août et reprotéger 129 passagers sur des vols d'Air Madagascar, qui eux pouvaient atterrir à l'aéroport.
Elle a également opéré un vol spécial pour acheminer dimanche ses passagers restés sur l'île. Air Austral en revanche n'a pas été touchée.
La situation est rentrée dans l'ordre dès le vendredi, grâce à l'intervention des forces de l'ordre.
Accusant la DGAC française d'être responsable du maintien de leur entreprise sur l'annexe B de la liste noire européenne, les salariés se sont mis en grève la semaine dernière, refusant d'assister les avions des compagnies françaises.
« Notre revendication elle est toute simple, vous sortez Air Madagascar de l’annexe B, c’est tout" exige leur porte-parole, Rado Rabarilala cité par RFI.
"C’est la DGAC française qui avait mis Air Madagascar dans cette situation-là, donc il appartient à la Direction générale de l’aviation civile française de sortir Air Madagascar de ce gouffre » poursuit-il.
Le mardi 26 août dernier, le vol Air France reliant Paris à l'aéroport d'Ivato, qui dessert la capitale Antananarivo, a donc été dérouté quelques minutes avant son atterrissage vers l'île de la Réunion.
La compagnie, qui dessert Madagascar 4 fois par semaine, a été contrainte d'acheminer ses 310 passagers par petits groupes vers leur destination finale. Et doit affréter un vol spécial dimanche pour rapatrier les passagers restés coincés à l'aéroport d'Ivato.
Craignant de subir le même sort, Corsair a préféré annuler son vol du mercredi 27 août et reprotéger 129 passagers sur des vols d'Air Madagascar, qui eux pouvaient atterrir à l'aéroport.
Elle a également opéré un vol spécial pour acheminer dimanche ses passagers restés sur l'île. Air Austral en revanche n'a pas été touchée.
La situation est rentrée dans l'ordre dès le vendredi, grâce à l'intervention des forces de l'ordre.
Air Madagascar sur liste noire depuis 2011
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Cet événement symbolise une fois de plus la situation très précaire d'Air Madagascar. Mais ses salariés ne peuvent accuser les compagnies françaises d'être les seules responsables.
En effet, celles-ci n'ont aucun pouvoir décisionnaire concernant l'établissement de la liste noire.
Cet inventaire est établi par un comité dédié au sein de la commission européenne, qui comprend notamment les directions de l'aviation civile de tous les pays de l'UE.
Air Madagascar est inscrite sur cette liste noire depuis 2011 et n'a jamais réussi à la quitter. La dernière inspection, en date du 10 et 13 février dernier, n'a pas permis de lever les sanctions.
(A lire les extraits du rapport d'inspection sur le site du ministère).
Mais la compagnie n'est pas la seule en cause. L'aviation civile locale (ACM) manque notamment de ressources qualifiées pour mettre en œuvre correctement un programme de surveillance approprié.
En effet, celles-ci n'ont aucun pouvoir décisionnaire concernant l'établissement de la liste noire.
Cet inventaire est établi par un comité dédié au sein de la commission européenne, qui comprend notamment les directions de l'aviation civile de tous les pays de l'UE.
Air Madagascar est inscrite sur cette liste noire depuis 2011 et n'a jamais réussi à la quitter. La dernière inspection, en date du 10 et 13 février dernier, n'a pas permis de lever les sanctions.
(A lire les extraits du rapport d'inspection sur le site du ministère).
Mais la compagnie n'est pas la seule en cause. L'aviation civile locale (ACM) manque notamment de ressources qualifiées pour mettre en œuvre correctement un programme de surveillance approprié.
Un boycott qui n'a pas plu à la DGAC
Au final, ces interdictions coûtent cher à une entreprise, dont la situation financière est loin d'être florissante.
Selon les derniers chiffres publiés par le site L'Express de Madagascar, la compagnie serait déficitaire de 100 millions de dollars.
Car pour desservir l'Europe, elle est obligée de louer des Airbus A 340 immatriculés en Islande avec équipage auprès de la société Air Atlanta Icelandic.
Elle manque également d'appareils pour effectuer correctement son programme de vol au départ de Marseille vers les Comores (lire notre précédent article).
Au final, boycotter les compagnies françaises n'apporte aucune solution à cette situation.
D'autant que cela n'a pas vraiment plu à la DGAC. "Il y a des accords internationaux entre les pays et ils doivent être respectés" juge son porte-parole.
"La prochaine fois, nous mettrons en place une action diplomatique".
Selon les derniers chiffres publiés par le site L'Express de Madagascar, la compagnie serait déficitaire de 100 millions de dollars.
Car pour desservir l'Europe, elle est obligée de louer des Airbus A 340 immatriculés en Islande avec équipage auprès de la société Air Atlanta Icelandic.
Elle manque également d'appareils pour effectuer correctement son programme de vol au départ de Marseille vers les Comores (lire notre précédent article).
Au final, boycotter les compagnies françaises n'apporte aucune solution à cette situation.
D'autant que cela n'a pas vraiment plu à la DGAC. "Il y a des accords internationaux entre les pays et ils doivent être respectés" juge son porte-parole.
"La prochaine fois, nous mettrons en place une action diplomatique".