Le virus du Chikungunya, transmis par les moustiques, frappe les Antilles depuis fin 2013 - DR : © FedeCandoniPhoto - Fotolia.com
Dans les Antilles, l'épidémie de Chikungunya sévit depuis fin 2013. Si le sujet n'a pas été beaucoup traité par les médias de la métropole jusqu'à présent, depuis quelques jours, il fait la une.
Et, bien souvent, les informations relayées dans les articles et les titres choisis font peur. On parle ainsi de "menace sanitaire", d' "épidémie majeure" ou encore d' "état d'alerte".
Un catastrophisme qui ne plaît guère aux professionnels du tourisme spécialistes des destinations antillaises et caribéennes.
Parmi ceux que nous avons interrogés, aucun ne nie la réalité de l'épidémie. Depuis fin 2013, près de 100 000 personnes ont été touchées dans les Antilles françaises. 1 000 ont dû être hospitalisées et 33 décès sont à déplorer.
Mais, pour autant, "les cas restent assez bénins, et les symptômes sont beaucoup moins importants que la dengue, qui sévit, elle, tout le temps", nuance ainsi Christophe Malaret, Directeur de Passion Outemer.
Un point de vue partagé par François Bénard, PDG de NouvellesAntilles.com : "l'épidémie se développe dans les Antilles depuis janvier. Des milliers de personnes sont touchés, mais ce n'est pas très grave.
La contamination n'est pas agréable, mais elle n'est pas non plus dramatique. La plupart du temps, ça passe au bout de deux jours."
Et, bien souvent, les informations relayées dans les articles et les titres choisis font peur. On parle ainsi de "menace sanitaire", d' "épidémie majeure" ou encore d' "état d'alerte".
Un catastrophisme qui ne plaît guère aux professionnels du tourisme spécialistes des destinations antillaises et caribéennes.
Parmi ceux que nous avons interrogés, aucun ne nie la réalité de l'épidémie. Depuis fin 2013, près de 100 000 personnes ont été touchées dans les Antilles françaises. 1 000 ont dû être hospitalisées et 33 décès sont à déplorer.
Mais, pour autant, "les cas restent assez bénins, et les symptômes sont beaucoup moins importants que la dengue, qui sévit, elle, tout le temps", nuance ainsi Christophe Malaret, Directeur de Passion Outemer.
Un point de vue partagé par François Bénard, PDG de NouvellesAntilles.com : "l'épidémie se développe dans les Antilles depuis janvier. Des milliers de personnes sont touchés, mais ce n'est pas très grave.
La contamination n'est pas agréable, mais elle n'est pas non plus dramatique. La plupart du temps, ça passe au bout de deux jours."
Aucune annulation
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Mais alors qu'est-ce qui explique l'importance soudaine de la couverture médiatique ?
L'annonce du déplacement de Marisol Touraine, ministre de la Santé en Martinique et en Guadeloupe du 16 au 18 juillet 2014, n'y est sans doute pas rien.
Pour les deux confrères, les explications sont simples. "Pendant les vacances les politiques ont besoin de montrer qu'ils sont mobilisés", estime Christophe Malaret.
Pour François Bénard, "maintenant que la Coupe du Monde de foot est presque terminée, les médias doivent trouver un autre sujet..."
Selon ce dernier, "c'est un joli coup médiatique mais un sale coup touristique". Car si, pour le moment, il ne déplore aucune annulation, la prise en charge gouvernementale risque de donner plus d'ampleur au problème.
Ce qui, par conséquent, pourrait effrayer d'éventuels visiteurs pour les Antilles françaises. Ils choisiraient alors de se tourner vers d'autres destinations.
"C'est d'ailleurs paradoxal car certains vont sur d'autres îles des Caraïbes non-françaises, alors que le Chikungunya y est aussi présent. Mais, là-bas, on en parle beaucoup moins", poursuit le PDG de NouvellesAntilles.com.
"Nous n'enregistrons pas d'annulation et ne constatons pas d'impact sur les prises de commandes, ajoute Christophe Malaret de Passion Outremer. Les clients ne nous en parlent pas."
Idem chez Passion des Iles (TUI France) : pas d'annulation et aucune conséquence sur les réservations.
Même son de cloche aussi, du côté de Turquoise TO, autre producteur présent sur les Antilles, qui, lui non plus, ne fait état d'aucune annulation à ce jour.
"Autant, nous avions eu pas mal d'inquiétude et de questions l'année dernière lorsque l'épidémie de Chikungunya était apparue à Saint-Martin, autant cette année, nous n'avons aucun retour. Ni des agences de voyages, ni des touristes", assure Benjamin Senoussi, chef de produit Caraïbes chez Turquoise TO.
Après les effets dévastateurs de la grève SNCM en Corse, il serait triste de pénaliser le tourisme sur d'autres îles françaises par une recherche exagérée d'informations sensationnelles.
L'annonce du déplacement de Marisol Touraine, ministre de la Santé en Martinique et en Guadeloupe du 16 au 18 juillet 2014, n'y est sans doute pas rien.
Pour les deux confrères, les explications sont simples. "Pendant les vacances les politiques ont besoin de montrer qu'ils sont mobilisés", estime Christophe Malaret.
Pour François Bénard, "maintenant que la Coupe du Monde de foot est presque terminée, les médias doivent trouver un autre sujet..."
Selon ce dernier, "c'est un joli coup médiatique mais un sale coup touristique". Car si, pour le moment, il ne déplore aucune annulation, la prise en charge gouvernementale risque de donner plus d'ampleur au problème.
Ce qui, par conséquent, pourrait effrayer d'éventuels visiteurs pour les Antilles françaises. Ils choisiraient alors de se tourner vers d'autres destinations.
"C'est d'ailleurs paradoxal car certains vont sur d'autres îles des Caraïbes non-françaises, alors que le Chikungunya y est aussi présent. Mais, là-bas, on en parle beaucoup moins", poursuit le PDG de NouvellesAntilles.com.
"Nous n'enregistrons pas d'annulation et ne constatons pas d'impact sur les prises de commandes, ajoute Christophe Malaret de Passion Outremer. Les clients ne nous en parlent pas."
Idem chez Passion des Iles (TUI France) : pas d'annulation et aucune conséquence sur les réservations.
Même son de cloche aussi, du côté de Turquoise TO, autre producteur présent sur les Antilles, qui, lui non plus, ne fait état d'aucune annulation à ce jour.
"Autant, nous avions eu pas mal d'inquiétude et de questions l'année dernière lorsque l'épidémie de Chikungunya était apparue à Saint-Martin, autant cette année, nous n'avons aucun retour. Ni des agences de voyages, ni des touristes", assure Benjamin Senoussi, chef de produit Caraïbes chez Turquoise TO.
Après les effets dévastateurs de la grève SNCM en Corse, il serait triste de pénaliser le tourisme sur d'autres îles françaises par une recherche exagérée d'informations sensationnelles.