D’après certains responsables de CE, le panier moyen baisse d’au moins 10%, et le nombre de départ tombe également - DR
Encore une mauvaise nouvelle pour les tours opérateurs.
Eux qui viennent de sortir des grands débats politiques, il leur faut retourner à la conquête des clients et là ça ne rigole pas vraiment.
C’est déjà difficile d’une manière générale, cela risque de l’être encore plus, en particulier avec les CE. Mine de rien, entre la part payée par l’entreprise et celle du salarié, on parle de dizaines de millions d’euros !
Dans l’automobile, par exemple, un seul établissement de 10 000 employés apporte 4,7 M€ sur le marché, une somme que l’apport des salariés vient presque doubler.
Un tour des popotes, hélas, nous apprend que les choses tournent mal ; le beau gâteau perd sa crème…
Eux qui viennent de sortir des grands débats politiques, il leur faut retourner à la conquête des clients et là ça ne rigole pas vraiment.
C’est déjà difficile d’une manière générale, cela risque de l’être encore plus, en particulier avec les CE. Mine de rien, entre la part payée par l’entreprise et celle du salarié, on parle de dizaines de millions d’euros !
Dans l’automobile, par exemple, un seul établissement de 10 000 employés apporte 4,7 M€ sur le marché, une somme que l’apport des salariés vient presque doubler.
Un tour des popotes, hélas, nous apprend que les choses tournent mal ; le beau gâteau perd sa crème…
Baisse chronique des dotations
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D’une part il y a la baisse de la masse salariale des entreprises qui entraîne mécaniquement une baisse de la dotation du CE et tout aussi mécaniquement, la plupart du temps, une baisse de la subvention aux voyages du personnel.
« En général, c’est la première chose que les élus coupent quand les budgets se resserrent », explique le secrétaire du CE d’un Conseil Régional.
Ensuite, il y a la baisse du pouvoir d’achat des salariés du public et du privé, dont les rémunérations sont bloquées ou augmentent laborieusement de 21€ par mois, et la peur du chômage qui les poussent à dépenser moins pour épargner un peu.
Or la subvention leur est accordée en pourcentage du prix total de leur voyage ; de 20 à 50% selon le revenu et l’entreprise.
« En général, c’est la première chose que les élus coupent quand les budgets se resserrent », explique le secrétaire du CE d’un Conseil Régional.
Ensuite, il y a la baisse du pouvoir d’achat des salariés du public et du privé, dont les rémunérations sont bloquées ou augmentent laborieusement de 21€ par mois, et la peur du chômage qui les poussent à dépenser moins pour épargner un peu.
Or la subvention leur est accordée en pourcentage du prix total de leur voyage ; de 20 à 50% selon le revenu et l’entreprise.
2011, prévoir encore une baisse !
Quel que soit le niveau hiérarchique des employés, et compte tenu du quotient familial qui détermine le montant alloué à chacun, 2011 devrait encore suivre la même pente dramatique.
D’après certains responsables de CE, le panier moyen baisse d’au moins 10%, et le nombre de départ tombe également : un voyage annuel au lieu de deux chez les cadres, par exemple.
S’il y a départ à l’étranger, les choix se portent davantage sur le court-moyen courrier, Rhodes par exemple, ou la Tunisie, et sur les longs week-ends. Le Long courrier, en revanche, est remis à meilleure fortune !
Dans les CE, on constate en fait le recentrage de salarié sur les dépenses familiales, sur la France ou le loisir des enfants.
D’après certains responsables de CE, le panier moyen baisse d’au moins 10%, et le nombre de départ tombe également : un voyage annuel au lieu de deux chez les cadres, par exemple.
S’il y a départ à l’étranger, les choix se portent davantage sur le court-moyen courrier, Rhodes par exemple, ou la Tunisie, et sur les longs week-ends. Le Long courrier, en revanche, est remis à meilleure fortune !
Dans les CE, on constate en fait le recentrage de salarié sur les dépenses familiales, sur la France ou le loisir des enfants.
Plus de social, moins de voyages
Des choix d’ailleurs qui collent assez bien avec le rééquilibrage que les élus imposent en faveur du social pur et dur. « Pour les dirigeants d’un CE, le voyage ce n’est pas l’essentiel de leur mission, » explique le directeur du CE d’une grosse entreprise privée, « C’est même mal vu, car c’est presque du luxe. »
Cette dimension psychologique rend les choses encore plus fragiles, surtout en période de crise, lorsque les budgets sont structurellement en baisse.
Car les CE, au long de leur histoire, ont parfois acheté, mais aussi, sur un geste « politico-généreux » de l’entreprise, très souvent hérité d’un patrimoine immobilier qui leur coûte une fortune.
« Ces bâtiments, parfois très grands, sont sans doute le plus gros problème des CE ; ils ne savent pas les gérer et les laissent inoccupés, faute de mieux, durant les trois quarts de l’année, » explique le fournisseur de plusieurs CE provinciaux.
Cette dimension psychologique rend les choses encore plus fragiles, surtout en période de crise, lorsque les budgets sont structurellement en baisse.
Car les CE, au long de leur histoire, ont parfois acheté, mais aussi, sur un geste « politico-généreux » de l’entreprise, très souvent hérité d’un patrimoine immobilier qui leur coûte une fortune.
« Ces bâtiments, parfois très grands, sont sans doute le plus gros problème des CE ; ils ne savent pas les gérer et les laissent inoccupés, faute de mieux, durant les trois quarts de l’année, » explique le fournisseur de plusieurs CE provinciaux.
On est au « bout du bout » du système
« Dans les CE, on est assez conservateur, » prévient le directeur d’un CE industriel, « On vit avec des charges fixes de plus en plus lourdes, mais on ne touche à rien »
« C’est difficile de faire évoluer les mentalités » renchérit l’un de ses collègues parisiens, « Mais on est arrivés au bout du bout ; et il va bien falloir revoir le système de fond en comble, sans quoi les faillites vont se multiplier. »
A cet égard, justement, ce n’est pas la Cour des Comptes et ses remontrances qui peuvent effrayer les CE français ; juridiquement, semble-t-il, leur gestion serait du seul ressort des entreprises. De plus, cette digne Dame épingle surtout les entreprises publiques.
Quant aux pots de vins, ils ont disparu du paysage depuis belle lurette : trop de procédures…
Non, ce qui effraie d’avantage, c’est la politique à court terme que mènent les entreprises à propos de l’emploi, avec ses conséquences mécaniques sur la consommation.
Et puis, le problème est bien connu des agences de voyages, les salariés commencent à se retourner contre le CE quand un litige survient autour de leur voyage.
« Ça devient très dur comme boulot d’être le secrétaire d’un CE, » conclut l’un d’eux en soupirant.
« C’est difficile de faire évoluer les mentalités » renchérit l’un de ses collègues parisiens, « Mais on est arrivés au bout du bout ; et il va bien falloir revoir le système de fond en comble, sans quoi les faillites vont se multiplier. »
A cet égard, justement, ce n’est pas la Cour des Comptes et ses remontrances qui peuvent effrayer les CE français ; juridiquement, semble-t-il, leur gestion serait du seul ressort des entreprises. De plus, cette digne Dame épingle surtout les entreprises publiques.
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Non, ce qui effraie d’avantage, c’est la politique à court terme que mènent les entreprises à propos de l’emploi, avec ses conséquences mécaniques sur la consommation.
Et puis, le problème est bien connu des agences de voyages, les salariés commencent à se retourner contre le CE quand un litige survient autour de leur voyage.
« Ça devient très dur comme boulot d’être le secrétaire d’un CE, » conclut l’un d’eux en soupirant.