A Bercy, au ministères des finances, la DGCCRF livrait les chiffres de son bilan 2014. Le tourisme était l’un des secteurs phares de la fraude cette année avec pratiques des comparateurs de prix et des hôtels. © Pierre Rudolf
En avançant des tarifs plus attractifs qu’ils ne le sont en réalité, les comparateurs de prix sont-ils dans le délit ?
Cacher des frais pour se ménager une marge est un secret de polichinelle qui n’a de cesse d’agacer les concurrents loyaux et de révolter les consommateurs.
Le 11 février 2015, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a présenté les chiffres de son bilan 2014 au ministère de l’Economie et des Finances à Bercy.
Dans le viseur de la DGCCRF : les comparateurs de billets d’avions.
« Il s’agit d’une fraude presque généralisée », constate Carole Delga, la secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire. « Mais ce sont des pratiques illégales. C’est pourquoi nous avons pris une action rapide et des procédures sont en cours. »
Cacher des frais pour se ménager une marge est un secret de polichinelle qui n’a de cesse d’agacer les concurrents loyaux et de révolter les consommateurs.
Le 11 février 2015, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a présenté les chiffres de son bilan 2014 au ministère de l’Economie et des Finances à Bercy.
Dans le viseur de la DGCCRF : les comparateurs de billets d’avions.
« Il s’agit d’une fraude presque généralisée », constate Carole Delga, la secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire. « Mais ce sont des pratiques illégales. C’est pourquoi nous avons pris une action rapide et des procédures sont en cours. »
20 acteurs du tourisme dans le viseur
Les dérives sont en effet nombreuses : ajouts de frais, pré-cochage d’assurances facultatives, facturation de frais de bagages supérieures aux tarifs réels.
Autre grief : des compagnies traditionnelles sont aussi introuvables sur certains comparateurs.
Au total 20 opérateurs du tourisme sont dans le collimateur : 12 OTA, 4 comparateurs, et 4 compagnies aériennes.
« Les plaintes arrivaient en masse », observe Didier Gautier, directeur du service national des enquêtes de la DGCCRF. « Les gens expliquaient qu’on leur proposait des prix attractifs, mais avec les taxes et les frais qu’on leur cachait avant la fin de la commande, le prix d’arrivée n’avait rien à voir avec celui annoncé. »
Au total, 8 procès-verbaux ont été transmis au parquet, entraînant globalement 500 000 euros d’amendes pour les institutions concernées.
6 injonctions demandant une cessation immédiate des pratiques ont également été demandées.
Quant aux entreprises à l’étranger, il a été demandé à trois d’entre-elles d’appliquer la législation européenne. Toutes se sont mises en conformité depuis.
Autre grief : des compagnies traditionnelles sont aussi introuvables sur certains comparateurs.
Au total 20 opérateurs du tourisme sont dans le collimateur : 12 OTA, 4 comparateurs, et 4 compagnies aériennes.
« Les plaintes arrivaient en masse », observe Didier Gautier, directeur du service national des enquêtes de la DGCCRF. « Les gens expliquaient qu’on leur proposait des prix attractifs, mais avec les taxes et les frais qu’on leur cachait avant la fin de la commande, le prix d’arrivée n’avait rien à voir avec celui annoncé. »
Au total, 8 procès-verbaux ont été transmis au parquet, entraînant globalement 500 000 euros d’amendes pour les institutions concernées.
6 injonctions demandant une cessation immédiate des pratiques ont également été demandées.
Quant aux entreprises à l’étranger, il a été demandé à trois d’entre-elles d’appliquer la législation européenne. Toutes se sont mises en conformité depuis.
Les OTA se font une marge qui va parfois jusqu’à 20% du prix du billet
« Nous avons constaté que les différences de prix affichées par les comparateurs viennent généralement des agences de voyages… à l’exception d’un cas de comparateur traduit en justice cette année », ajoute Didier Gautier.
« Les OTA se font une marge qui va parfois jusqu’à 20% du prix du billet ! Elles économisent sur le prix de la publicité, tous les bonus sont pour elles au final. »
Mais les comparateurs ne sont pas les seuls fraudeurs du tourisme en ligne.
Les sites de réservations hôtelières posent également problème.
De nombreux hôtels versent une commission pour bénéficier d’une meilleure réputation et d’une meilleure visibilité sur des sites de vente en ligne.
De faux avis consommateur sont mis en ligne afin d’orienter le client. Pour dénoncer cette concurrence déloyale, une action contentieuse lancée par UMIH le premier syndicat hôtelier, est en cours.
« Les OTA se font une marge qui va parfois jusqu’à 20% du prix du billet ! Elles économisent sur le prix de la publicité, tous les bonus sont pour elles au final. »
Mais les comparateurs ne sont pas les seuls fraudeurs du tourisme en ligne.
Les sites de réservations hôtelières posent également problème.
De nombreux hôtels versent une commission pour bénéficier d’une meilleure réputation et d’une meilleure visibilité sur des sites de vente en ligne.
De faux avis consommateur sont mis en ligne afin d’orienter le client. Pour dénoncer cette concurrence déloyale, une action contentieuse lancée par UMIH le premier syndicat hôtelier, est en cours.