Dès 2004, Amnesty International a lancé une enquête sur les conditions de travail des pilotes - Photo aéroport MP
"Lorsque les gens me demandent comment nous pouvons offrir des tarifs aussi bas, je leur réponds que nos pilotes travaillent pour rien".
Cette citation de Michael O'Leary, le patron de la compagnie Ryanair, résume parfaitement le peu de considération dont il fait preuve envers ses salariés.
Car si Ryanair est devenue la première compagnie en Europe (86,4 millions de passagers l'an passé), c'est bien souvent aux dépens de ses employés.
Dès 2004, Amnesty International a lancé une enquête sur les conditions de travail des pilotes.
L'ONG fustigeait à l'époque le contrat sous droit irlandais le moins avantageux d'Europe, et regrettait le climat de peur qui régnait au sein des équipes.
Dix ans plus tard, les choses n'ont pas beaucoup changé...
Cette citation de Michael O'Leary, le patron de la compagnie Ryanair, résume parfaitement le peu de considération dont il fait preuve envers ses salariés.
Car si Ryanair est devenue la première compagnie en Europe (86,4 millions de passagers l'an passé), c'est bien souvent aux dépens de ses employés.
Dès 2004, Amnesty International a lancé une enquête sur les conditions de travail des pilotes.
L'ONG fustigeait à l'époque le contrat sous droit irlandais le moins avantageux d'Europe, et regrettait le climat de peur qui régnait au sein des équipes.
Dix ans plus tard, les choses n'ont pas beaucoup changé...
Des syndicats portent plainte contre les conditions de travail
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Les Suédois semblent avoir été les premiers à manifester pour dénoncer, entre autres, le refus de reconnaître les syndicats en 2004.
A la même époque, il semble que la direction ait espionné un forum dédié aux salariés qui échangeaient justement sur leurs conditions de travail.
Le PDG cherchait peut-être à comprendre pourquoi ses employés étaient fâchés de ne pouvoir recharger leur téléphone portable au travail, ou écœurés de payer pour leur uniforme.
En 2011, un syndicat belge a d'ailleurs porté plainte contre de nombreuses pratiques illégales au regard du droit national.
La Norvège a également appelé en 2013 au boycott de la compagnie, sans être vraiment suivie.
A la même époque, il semble que la direction ait espionné un forum dédié aux salariés qui échangeaient justement sur leurs conditions de travail.
Le PDG cherchait peut-être à comprendre pourquoi ses employés étaient fâchés de ne pouvoir recharger leur téléphone portable au travail, ou écœurés de payer pour leur uniforme.
En 2011, un syndicat belge a d'ailleurs porté plainte contre de nombreuses pratiques illégales au regard du droit national.
La Norvège a également appelé en 2013 au boycott de la compagnie, sans être vraiment suivie.
La compagnie pourrait-elle mieux traiter ses salariés ?
La cabale anti-Ryanair semble atteindre son apogée en 2013 avec la publication d'un livre : Ryanair, low-cost, mais à quel prix ?
L'ouvrage a été rédigé par un ancien commandant de bord qui déplore l'absence de toute considération morale ou sociale au sein de l'entreprise.
Cette même année, Ryanair est condamnée à verser une amende de 200 000 euros ainsi que 10 millions de dommages et intérêts pour travail dissimulé sur sa base de Marseille entre 2007 et 2010.
Un jugement confirmé par la cour d'appel d'Aix-en-Provence en octobre dernier.
Les contrats de travail intéressent également le Comité européen du dialogue social pour l'aviation civile, qui planche actuellement sur le statut d'auto-entrepreuneur imposé aux pilotes, qui pourrait être requalifié en salariat.
Toutefois, depuis quelques mois, la situation semble s'apaiser.
Le nouveau directeur des opérations, Michael Hickey, a promis des hausses (modestes) de salaires et des mesures pour juguler l'instabilité des revenus.
Avec un peu de chance, ses pilotes n'auront plus jamais à dormir dans un camping. Et seront peut-être également moins nombreux à vouloir démissionner.
Mais la compagnie irlandaise devrait rester pour quelques temps encore l'un des plus mauvais employeurs du monde de l'aérien.
L'ouvrage a été rédigé par un ancien commandant de bord qui déplore l'absence de toute considération morale ou sociale au sein de l'entreprise.
Cette même année, Ryanair est condamnée à verser une amende de 200 000 euros ainsi que 10 millions de dommages et intérêts pour travail dissimulé sur sa base de Marseille entre 2007 et 2010.
Un jugement confirmé par la cour d'appel d'Aix-en-Provence en octobre dernier.
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Retrouvez notre dossier spécial Ryanair :
30 ans de Ryanair : "Il y a un avant et un après, c'est le Google de l'aérien !"
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