Corsair rachetée par Aigle Azur ? Les directions des deux compagnies refusent toutes deux de commenter le sujet. © DR
Une ère de grandes manœuvres s'ouvre dans le ciel français. Le rapprochement récent de deux des grandes compagnies du pays, Corsair et Aigle Azur, interpelle les observateurs du secteur et alimente les spéculations.
Car à partir du 30 janvier prochain, Corsair et Aigle Azur opéreront ensemble une nouvelle ligne reliant Paris-Orly à Bamako (Mali). Une première pour les "deux acteurs majeurs installés sur la plateforme d'Orly, et qui ne peuvent qu'être complémentaire", d'après le nouveau président d'Aigle Azur, Frantz Yvelin.
De plus, les clients des deux compagnies bénéficieront des connexions et destinations des deux transporteurs. "Cela permettra ainsi de multiplier les opportunités de correspondances pour nos passagers respectifs", indique Antoine Huet, directeur général adjoint de Corsair en charge des affaires commerciales. Il précise : "nous développons ainsi une logique de complémentarité des offres et de mise en résonance des réseaux des deux compagnies".
Peut-on s'attendre, dès lors, à voir ce types d'initiatives se reproduire ? "Oui", répond Antoine Huet. "C'est définitivement notre orientation stratégique que de rechercher des accords commerciaux et de développer des codes-share.
La connectivité est un sujet majeur dans le transport aérien, qui va donner des possibilités immenses aux clients", ajoute-t-il. Et chez Corsair ? "Oui, absolument", répond aussi Frantz Yvelin. "Nous y travaillons et le souhaitons".
Car à partir du 30 janvier prochain, Corsair et Aigle Azur opéreront ensemble une nouvelle ligne reliant Paris-Orly à Bamako (Mali). Une première pour les "deux acteurs majeurs installés sur la plateforme d'Orly, et qui ne peuvent qu'être complémentaire", d'après le nouveau président d'Aigle Azur, Frantz Yvelin.
De plus, les clients des deux compagnies bénéficieront des connexions et destinations des deux transporteurs. "Cela permettra ainsi de multiplier les opportunités de correspondances pour nos passagers respectifs", indique Antoine Huet, directeur général adjoint de Corsair en charge des affaires commerciales. Il précise : "nous développons ainsi une logique de complémentarité des offres et de mise en résonance des réseaux des deux compagnies".
Peut-on s'attendre, dès lors, à voir ce types d'initiatives se reproduire ? "Oui", répond Antoine Huet. "C'est définitivement notre orientation stratégique que de rechercher des accords commerciaux et de développer des codes-share.
La connectivité est un sujet majeur dans le transport aérien, qui va donner des possibilités immenses aux clients", ajoute-t-il. Et chez Corsair ? "Oui, absolument", répond aussi Frantz Yvelin. "Nous y travaillons et le souhaitons".
Partenariat avancé, rachat, fusion ?
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Pour beaucoup, un tel rapprochement ne serait que les prémisses de partenariats plus poussées dans le ciel français. "Il est très difficile de lire ce qu'il va se passer ces prochains mois, mais vraisemblablement de grandes modifications vont intervenir", analyse Jean-Pierre Sauvage, président du BAR en France (Boards of Airlines Representatives).
Comme une fusion pure et simple des deux compagnies ? Si les directions des deux transporteurs se refusent pour l'instant à y répondre, la question commence à éclore alors que les actualités financières sont mouvementées, d'un côté comme de l'autre, ces dernières semaines.
Chez Aigle Azur, après le départ du groupe Weaving du capital de la compagnie, le 16 novembre, l'entrepreneur brésilien David Neeleman est arrivé aux côtés du puissant groupe chinois HNA. Du côté de Corsair, propriété du groupe TUI, la compagnie cherche un repreneur et a mandaté la banque d'affaires Rothschild. Interrogée sur ce sujet, la direction du transporteur français indique par ailleurs n'avoir rien de nouveau à déclarer sur ce sujet.
"Nous sommes évidemment à l'écoute de tout ce qui se passe dans le paysage aérien français en général, à fortiori quand il s'agit d'amis (Corsair)", ajoute Frantz Yvelin.
"Aigle Azur prend et continuera donc de prendre toute la place qui est la sienne dans le ciel français, mais Aigle Azur suffit très largement à m’occuper et je n’ai pas à commenter l’actualité des autres compagnies, encore moins les spéculations des uns et des autres à leur sujet".
Comme une fusion pure et simple des deux compagnies ? Si les directions des deux transporteurs se refusent pour l'instant à y répondre, la question commence à éclore alors que les actualités financières sont mouvementées, d'un côté comme de l'autre, ces dernières semaines.
Chez Aigle Azur, après le départ du groupe Weaving du capital de la compagnie, le 16 novembre, l'entrepreneur brésilien David Neeleman est arrivé aux côtés du puissant groupe chinois HNA. Du côté de Corsair, propriété du groupe TUI, la compagnie cherche un repreneur et a mandaté la banque d'affaires Rothschild. Interrogée sur ce sujet, la direction du transporteur français indique par ailleurs n'avoir rien de nouveau à déclarer sur ce sujet.
"Nous sommes évidemment à l'écoute de tout ce qui se passe dans le paysage aérien français en général, à fortiori quand il s'agit d'amis (Corsair)", ajoute Frantz Yvelin.
"Aigle Azur prend et continuera donc de prendre toute la place qui est la sienne dans le ciel français, mais Aigle Azur suffit très largement à m’occuper et je n’ai pas à commenter l’actualité des autres compagnies, encore moins les spéculations des uns et des autres à leur sujet".
Vers une consolidation du secteur aérien français ?
Quoiqu'il en soit, un phénomène de consolidation des grandes compagnies françaises "devient inévitable, pour plus de force, plus de couverture", explique Jean-Pierre Sauvage. "Dans un monde aérien globalisé, qui demande des offres de taille, il est clair qu'aujourd'hui que le développement d'une compagnie, voir sa survie, passe par des rapprochements stratégiques".
"On voit que même Air France est obligé de se renforcer à l'international pour répondre à la compétition mondiale", ajoute-t-il, évoquant l'arrivée de Delta et China Eastern au capital de la première compagnie française.
"C'est un grand jeu de Monopoly qui se joue actuellement pour rester compétitif".
Et si, "à ce stade, il est encore trop tôt pour parler de consolidation", Antoine Huet estime toutefois "qu'une coopération commerciale de l'ensemble des compagnies françaises est souhaitable face à l'arrivée agressive des compagnies étrangères au départ de France".
Et notamment de Level, la low-cost long-courrier du groupe IAG qui proposera, dès l'été 2018, des vols transatlantiques au départ d'Orly vers les Etats-Unis, le Canada et les Antilles. "Je crois pouvoir vous affirmer que je connais le secteur car je le fais moi-même bouger depuis plus de 10 ans, et je me méfie donc souvent de l'avis des spécialistes", tempère de son côté Frantz Yvelin.
Corsair, Aigle Azur, mais aussi XL Airways, Air Austral et La Compagnie : d'après les spécialistes, un tel phénomène de consolidation paraît pourtant inéluctable ces prochaines années.
A l'image de ce qui s'est produit aux Etats-Unis ces dernières années. Avec pour résultat, la structuration du ciel américain autour de trois grandes compagnies, et de leur retour aux profits.
"Et je pense que si cela arrive dans l'aérien français prochainement, ce serait tout à fait pertinent", veut conclure Jean-Pierre Sauvage.
"On voit que même Air France est obligé de se renforcer à l'international pour répondre à la compétition mondiale", ajoute-t-il, évoquant l'arrivée de Delta et China Eastern au capital de la première compagnie française.
"C'est un grand jeu de Monopoly qui se joue actuellement pour rester compétitif".
Et si, "à ce stade, il est encore trop tôt pour parler de consolidation", Antoine Huet estime toutefois "qu'une coopération commerciale de l'ensemble des compagnies françaises est souhaitable face à l'arrivée agressive des compagnies étrangères au départ de France".
Et notamment de Level, la low-cost long-courrier du groupe IAG qui proposera, dès l'été 2018, des vols transatlantiques au départ d'Orly vers les Etats-Unis, le Canada et les Antilles. "Je crois pouvoir vous affirmer que je connais le secteur car je le fais moi-même bouger depuis plus de 10 ans, et je me méfie donc souvent de l'avis des spécialistes", tempère de son côté Frantz Yvelin.
Corsair, Aigle Azur, mais aussi XL Airways, Air Austral et La Compagnie : d'après les spécialistes, un tel phénomène de consolidation paraît pourtant inéluctable ces prochaines années.
A l'image de ce qui s'est produit aux Etats-Unis ces dernières années. Avec pour résultat, la structuration du ciel américain autour de trois grandes compagnies, et de leur retour aux profits.
"Et je pense que si cela arrive dans l'aérien français prochainement, ce serait tout à fait pertinent", veut conclure Jean-Pierre Sauvage.