TourMaG.com - Il semble que les résultats de Corsair soient beaucoup moins bons que ce que vous aviez présenté il y a quelques mois. Pourquoi ?
Pascal de Izaguirre : "Nous devons notamment communiquer sur l'amélioration du produit, cette montée en gamme… Il est vrai que subsiste encore auprès des consommateurs cette prégnance de Corsair, compagnie charter, low cost, etc… "- DR
Pascal de Izaguirre : Vous savez, dans l'aéronautique, ce n'est pas si simple. Notamment sur les évènements maintenance, qui varient d'une année sur l'autre. Les plannings peuvent être différés, en fonction de différents critères.
Donc, la maintenance a été un des éléments qui impactent nos résultats. Le second élément, important, est que nous avons deux avions neufs dans la flotte. Mais cela représente des loyers plus élevés.
Et l'impact de ces loyers plus élevés est plus important durant la saison d'hiver qui est une saison moins forte que l'été.
Tout ça devrait être corrigé dès la saison été.
Donc, la maintenance a été un des éléments qui impactent nos résultats. Le second élément, important, est que nous avons deux avions neufs dans la flotte. Mais cela représente des loyers plus élevés.
Et l'impact de ces loyers plus élevés est plus important durant la saison d'hiver qui est une saison moins forte que l'été.
Tout ça devrait être corrigé dès la saison été.
TourMaG.com - Donc tout ceci était prévu ?
Pascal de Izaguirre : Oui, sauf les éléments maintenance, dont une partie a dû être recalée.
TourMaG.com - Corsair est maintenant devenue compagnie régulière. Comment évolue la situation ?
Pascal de Izaguirre : Je pense que nous avons encore des efforts à faire envers nos clients. Ils connaissent Corsair mais en revanche, nous devons encore insister sur le fait que nous sommes une compagnie régulière et plus une compagnie "charter".
Nous devons notamment communiquer sur l'amélioration du produit, cette montée en gamme… Il est vrai que subsiste encore auprès des consommateurs cette prégnance de Corsair, compagnie charter, low cost, etc…
Même si cela a tendance à se dissiper, il faut continuer encore à faire un certain travail pédagogique d'évangélisation dans ce domaine.
Une image de marque pour la modifier, ça prend des années…
Nous devons notamment communiquer sur l'amélioration du produit, cette montée en gamme… Il est vrai que subsiste encore auprès des consommateurs cette prégnance de Corsair, compagnie charter, low cost, etc…
Même si cela a tendance à se dissiper, il faut continuer encore à faire un certain travail pédagogique d'évangélisation dans ce domaine.
Une image de marque pour la modifier, ça prend des années…
TourMaG.com - Pour en revenir aux résultats, l'équilibre était quasiment atteint l'année dernière…
Pascal de Izaguirre : J'espère que nous arriverons aux mêmes résultats cette année.
Là aussi, ça dépend beaucoup de juillet/août. Le transport aérien se joue souvent sur cette saisonnalité.
Là aussi, ça dépend beaucoup de juillet/août. Le transport aérien se joue souvent sur cette saisonnalité.
TourMaG.com - Sur les Antilles, c'est comment ?
Pascal de Izaguirre : Ça ne se passe pas trop mal. Nous surveillons attentivement nos compétiteurs. Il est certain que l'on a assisté à une baisse des prix, ce qui ne m'inquiète pas trop.
En revanche, il faut quand même ne pas faire n'importe quoi. Quand je vois que l'on propose des tarifs à 399€ tout compris, on ne peut pas considérer que, logiquement, on ne peut pas vendre 20 heures de vols à 400€, taxes comprises.
N'oublions pas que dans ces taxes, une bonne partie est reversée par les compagnies aériennes vers l'extérieur… Ce n'est pas raisonnable.
On finit par faire croire au consommateur que plus rien n'a de valeur, plus rien n'a de prix et que l'on peut tout avoir pour rien. Eh bien non !
Ça ne marche pas comme ça. Le transport aérien, ce sont des avions, du personnel, de la sécurité, de la technique… C'est cher !
En revanche, il faut quand même ne pas faire n'importe quoi. Quand je vois que l'on propose des tarifs à 399€ tout compris, on ne peut pas considérer que, logiquement, on ne peut pas vendre 20 heures de vols à 400€, taxes comprises.
N'oublions pas que dans ces taxes, une bonne partie est reversée par les compagnies aériennes vers l'extérieur… Ce n'est pas raisonnable.
On finit par faire croire au consommateur que plus rien n'a de valeur, plus rien n'a de prix et que l'on peut tout avoir pour rien. Eh bien non !
Ça ne marche pas comme ça. Le transport aérien, ce sont des avions, du personnel, de la sécurité, de la technique… C'est cher !
TourMaG.com - Vous appliquez une surcharge carburant ?
Oui, comme toutes les compagnies aériennes.
TourMaG.com - Vous avez signé un accord avec British Airways. Est-ce une coutume pour les compagnies françaises hors groupe Air France, de se retourner systématiquement vers les britanniques ?
Pascal de Izaguirre : Oui, nous avons signé avec British Airways, mais non, ce n'est pas une coutume.
Nous avons signé aussi avec Emirates. En fait, un des problèmes de Corsair, petite compagnie par rapport à Air France, est que nous n'avons pas de système de hub.
Donc pas d'apport de passagers "en correspondance", excepté un peu en provenance de la province. Nous n'avons donc pas de quoi "alimenter" nos vols suffisamment et cela nous manque.
Comme Air France ne voudra pas signer avec nous, il faut bien que nous trouvions d'autres partenaires. British Airways nous a paru un choix judicieux dans la mesure où cette compagnie dessert aussi Orly, notre base !
Nous avons signé aussi avec Emirates. En fait, un des problèmes de Corsair, petite compagnie par rapport à Air France, est que nous n'avons pas de système de hub.
Donc pas d'apport de passagers "en correspondance", excepté un peu en provenance de la province. Nous n'avons donc pas de quoi "alimenter" nos vols suffisamment et cela nous manque.
Comme Air France ne voudra pas signer avec nous, il faut bien que nous trouvions d'autres partenaires. British Airways nous a paru un choix judicieux dans la mesure où cette compagnie dessert aussi Orly, notre base !
TourMaG.com - Et avec Air Caraïbes, tout va bien ?
Pascal de Izaguirre : Aucun problème. Nous continuons notre code-share.
TourMaG.com - Comment est accueillie votre nouvelle Classe Grand Large ?
Pascal de Izaguirre : Elle est plutôt bien accueillie. Je considère que c'est une étape, car nous pouvons faire mieux.
Actuellement, nous travaillons sur le renouvèlement de la flotte. Début 2017, nous n'aurons plus de 747. C'est un projet majeur pour la compagnie.
Pour en revenir à cette classe Affaire, il est certain que ce ne sont pas des lits "plat"… Mais quand on considère le rapport qualité/prix… Entre la Classe Affaire d'Air France et la nôtre, qui peut se payer celle d'Air France ?
Beaucoup de passagers préfèrent, quand ils partent une semaine en vacances, investir davantage dans un bon hôtel plutôt que dans le transport aérien.
Certains qui ont envie de se faire plaisir peuvent en profiter à un tarif raisonnable, sans payer des milliers d'euros !
Actuellement, nous travaillons sur le renouvèlement de la flotte. Début 2017, nous n'aurons plus de 747. C'est un projet majeur pour la compagnie.
Pour en revenir à cette classe Affaire, il est certain que ce ne sont pas des lits "plat"… Mais quand on considère le rapport qualité/prix… Entre la Classe Affaire d'Air France et la nôtre, qui peut se payer celle d'Air France ?
Beaucoup de passagers préfèrent, quand ils partent une semaine en vacances, investir davantage dans un bon hôtel plutôt que dans le transport aérien.
Certains qui ont envie de se faire plaisir peuvent en profiter à un tarif raisonnable, sans payer des milliers d'euros !
TourMaG.com - Donc, prochaine étape ?
Pascal de Izaguirre : C'est le futur.
Les trois B747 qui nous restent sortent de la flotte en 2017. Et nous travaillons là-dessus.
A la fin de l'année 2014, nous aurons fait un choix définitif sur nos avions futurs. A l'heure actuelle, je suis incapable de vous donner une réponse. Nous étudions toutes les possibilités.
Les trois B747 qui nous restent sortent de la flotte en 2017. Et nous travaillons là-dessus.
A la fin de l'année 2014, nous aurons fait un choix définitif sur nos avions futurs. A l'heure actuelle, je suis incapable de vous donner une réponse. Nous étudions toutes les possibilités.
TourMaG.com - L'actionnaire garde sa compagnie pour le moment ?
Pascal de Izaguirre : Bien sûr. Mais il n'abandonne pas son idée d'ouverture de capital. Mais il n'y a pas de calendrier, il n'y a pas d'urgence.
Si nous pouvons trouver un actionnaire qui veut entrer dans le capital, il sera accueilli bien volontiers. Si l'on ne trouve pas, ce n'est pas grave…
Tout ceci va se faire progressivement et nous menons tous ces projets tranquillement. J'ai d'ailleurs lancé également un nouveau projet d'entreprise qui s'appelle Ambitions2017 pour couvrir la période jusqu'à l'arrivée de la nouvelle flotte !
Si nous pouvons trouver un actionnaire qui veut entrer dans le capital, il sera accueilli bien volontiers. Si l'on ne trouve pas, ce n'est pas grave…
Tout ceci va se faire progressivement et nous menons tous ces projets tranquillement. J'ai d'ailleurs lancé également un nouveau projet d'entreprise qui s'appelle Ambitions2017 pour couvrir la période jusqu'à l'arrivée de la nouvelle flotte !
TourMaG.com - Un petit mot sur l'Afrique ?
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Pascal de Izaguirre : Le Sénégal, ça marche très bien.
Très grosse activité, tant passager que fret. La Côte d'Ivoire, c'est plus difficile, même si depuis deux ou trois mois, nous avons l'impression que les choses s'améliorent.
La concurrence est très forte, mais là, on s'y attendait !
Très grosse activité, tant passager que fret. La Côte d'Ivoire, c'est plus difficile, même si depuis deux ou trois mois, nous avons l'impression que les choses s'améliorent.
La concurrence est très forte, mais là, on s'y attendait !