Syphax Airlines a été suspendue du BSP faute d'impayés. DR
Syphax Airlines aura eu à peine le temps de fêter son troisième anniversaire.
Lancée en avril 2012 par l’homme d’affaires Mohamed Frikha, afin de dynamiser la région de Sfax dont il est originaire, la compagnie tunisienne a été suspendue du BSP le 29 juillet 2015.
La filiale de IATA aurait envoyé une dizaine de relances pour régler ses impayés, sans succès.
Les agents de voyages peuvent donc toujours réserver les billets dans les GDS mais devront les faire émettre directement par la compagnie.
Une situation qui va leur compliquer la vie, mais qui devrait être rapidement réglée, selon Ferid Fetni, le directeur France.
« Il s’agit certainement d'une vieille facture qui a dû être égarée par un ancien directeur financier. Nous allons rétablir au plus vite la connexion avec le BSP » assure-t-il.
L’attentat au musée du Bardo en mars dernier ainsi que celui de Sousse le 26 juin n’auraient, selon lui, pas vraiment impacté les ventes.
« Nos avions sont pleins grâce au trafic affinitaire et nous continuons à opérer normalement. Nous avons d’ailleurs loué ponctuellement des appareils à Tunisair car nous manquions de capacités » poursuit-il.
Rappelons que la compagnie a transporté 186 659 passagers l'an passé entre la France et la Tunisie, contre 211 121 en 2013.
Lancée en avril 2012 par l’homme d’affaires Mohamed Frikha, afin de dynamiser la région de Sfax dont il est originaire, la compagnie tunisienne a été suspendue du BSP le 29 juillet 2015.
La filiale de IATA aurait envoyé une dizaine de relances pour régler ses impayés, sans succès.
Les agents de voyages peuvent donc toujours réserver les billets dans les GDS mais devront les faire émettre directement par la compagnie.
Une situation qui va leur compliquer la vie, mais qui devrait être rapidement réglée, selon Ferid Fetni, le directeur France.
« Il s’agit certainement d'une vieille facture qui a dû être égarée par un ancien directeur financier. Nous allons rétablir au plus vite la connexion avec le BSP » assure-t-il.
L’attentat au musée du Bardo en mars dernier ainsi que celui de Sousse le 26 juin n’auraient, selon lui, pas vraiment impacté les ventes.
« Nos avions sont pleins grâce au trafic affinitaire et nous continuons à opérer normalement. Nous avons d’ailleurs loué ponctuellement des appareils à Tunisair car nous manquions de capacités » poursuit-il.
Rappelons que la compagnie a transporté 186 659 passagers l'an passé entre la France et la Tunisie, contre 211 121 en 2013.
Les PDG se succèdent sans réussir à redresser la compagnie
L'optimisme contraint de Ferid Fetni doit pourtant être tempéré.
Sa situation financière est tellement tendue que sa cotation à la bourse de Tunis est suspendue depuis le 18 novembre 2014.
Selon les derniers résultats publiés, en 2013, les pertes du groupe ont atteint plus de 205 millions de dinars (contre 124,87 millions de dinars en 2012). Son chiffre d’affaires a baissé de 2,6 %, tombant à un peu plus de 1 milliard de dinars.
En début d'année, elle a été contrainte de résilier le contrat de son unique Airbus A330-200, tombé en panne. Elle a également annulé sa commande de trois Airbus A320ceo, passée en 2013.
La compagnie est aussi attaquée en justice par la société nationale de distribution des pétroles pour factures impayées.
Depuis presque un an, les PDG se succèdent à sa tête sans réussir à redresser la barre.
Son fondateur, Mohamed Frikha, avait présenté sa démission en septembre 2014, vraisemblablement pour se consacrer à la politique. Il était notamment tête de la liste du parti Ennahdha.
Il avait été remplacé par Christian Blanc, un ancien PDG d’Air France, qui n’était resté que deux mois en place. La direction générale de l’aviation civile avait estimé qu’il fallait embaucher un Tunisien à ce poste.
Depuis début 2015, Mohamed Ghelala, puis Hatem Chabchoub ont repris les rênes de Syphax, sans pour autant réussir à endiguer sa chute.
Sa situation financière est tellement tendue que sa cotation à la bourse de Tunis est suspendue depuis le 18 novembre 2014.
Selon les derniers résultats publiés, en 2013, les pertes du groupe ont atteint plus de 205 millions de dinars (contre 124,87 millions de dinars en 2012). Son chiffre d’affaires a baissé de 2,6 %, tombant à un peu plus de 1 milliard de dinars.
En début d'année, elle a été contrainte de résilier le contrat de son unique Airbus A330-200, tombé en panne. Elle a également annulé sa commande de trois Airbus A320ceo, passée en 2013.
La compagnie est aussi attaquée en justice par la société nationale de distribution des pétroles pour factures impayées.
Depuis presque un an, les PDG se succèdent à sa tête sans réussir à redresser la barre.
Son fondateur, Mohamed Frikha, avait présenté sa démission en septembre 2014, vraisemblablement pour se consacrer à la politique. Il était notamment tête de la liste du parti Ennahdha.
Il avait été remplacé par Christian Blanc, un ancien PDG d’Air France, qui n’était resté que deux mois en place. La direction générale de l’aviation civile avait estimé qu’il fallait embaucher un Tunisien à ce poste.
Depuis début 2015, Mohamed Ghelala, puis Hatem Chabchoub ont repris les rênes de Syphax, sans pour autant réussir à endiguer sa chute.
![Futuroscopie - Crise de la presse, crise du réel, fatigue informationnelle [ABO]](https://www.tourmag.com/photo/art/large_16_9/85025254-60665965.jpg?v=1734537945 "Futuroscopie - Crise de la presse, crise du réel, fatigue informationnelle [ABO]")
