Il faudra beaucoup de subtilité aux responsables de la DGAC pour accepter qu’une compagnie française opère avec du personnel délocalisé, alors que la justice française vient de condamner Vueling en appel à une amende de 100 000 euros pour travail dissimulé. /phjoto dr
La semaine dernière, le représentant du syndicat des pilotes SNPL Denis Roumier se plaignait du manque de réactivité du personnel d’Air Méditerranée.
L’annonce du plan de sauvegarde de l’emploi visant 85 employés, principalement des PNC et PNT en décembre dernier sur un total de 360 employés, (Air Méditerranée : le personnel en appelle aux autorités pour stopper la délocalisation en Grèce) n'avait pas créé les remous auxquels on aurait pu s'attendre..
« C’est une entreprise paternaliste avec un personnel peu syndiqué et nos salaires sont nettement moins élevés que la moyenne du marché », constatait-il, amer.
Mais c’était sans compter avec le relais sans discontinuer de ce projet de délocalisation par les médias ces jours derniers. A tel point que l'aviation civile a décidé de s'en méler.
Il y aura donc du monde, demain après-midi, devant les locaux de la DGAC qui jouera les arbitres pour décider, en dernier ressort, dans quelles mesures les avions d’Air Méditerranée portant leurs nouvelles immatriculations grecques et probablement gérés par des équipages grecs puissent opérer en France sans conditions.
L’annonce du plan de sauvegarde de l’emploi visant 85 employés, principalement des PNC et PNT en décembre dernier sur un total de 360 employés, (Air Méditerranée : le personnel en appelle aux autorités pour stopper la délocalisation en Grèce) n'avait pas créé les remous auxquels on aurait pu s'attendre..
« C’est une entreprise paternaliste avec un personnel peu syndiqué et nos salaires sont nettement moins élevés que la moyenne du marché », constatait-il, amer.
Mais c’était sans compter avec le relais sans discontinuer de ce projet de délocalisation par les médias ces jours derniers. A tel point que l'aviation civile a décidé de s'en méler.
Il y aura donc du monde, demain après-midi, devant les locaux de la DGAC qui jouera les arbitres pour décider, en dernier ressort, dans quelles mesures les avions d’Air Méditerranée portant leurs nouvelles immatriculations grecques et probablement gérés par des équipages grecs puissent opérer en France sans conditions.
Des avions immatriculés en Grèce avec des équipages grecs
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Des équipages grecs très probables, car on a du mal à imaginer que les salariés français acceptent la proposition de délocalisation accompagnée d’une baisse de rémunération de 30%.
La proposition a beau être obligatoire dans le cadre d’un PSE, elle n’est pas plus raisonnable dans le transport aérien que dans d’autres secteurs d’activité…
Il faudra d’ailleurs beaucoup de subtilité aux responsables de la DGAC pour accepter qu’une compagnie française opère avec du personnel délocalisé, alors que la justice française vient de condamner Vueling en appel à une amende de 100 000 euros pour travail dissimulé.
Pour la même raison Ryanair été obligée de démanteler sa base marseillaise en 2010.
La low cost irlandaise prétendait pourtant qu’un appareil représentait le sol du pays dans lequel il était immatriculé.
Soit exactement le scénario qu’a préparé Antoine Ferretti, le président d’Air Méditerranée avec la création de l’entité grecque Hermès Airlines.
Ryanair attend toujours le jugement du tribunal d’Aix en Provence sur la plainte du parquet la concernant. Le rejet récent d’un recours en nullité augure mal de la suite - sauf décision européenne en sa faveur.
La proposition a beau être obligatoire dans le cadre d’un PSE, elle n’est pas plus raisonnable dans le transport aérien que dans d’autres secteurs d’activité…
Il faudra d’ailleurs beaucoup de subtilité aux responsables de la DGAC pour accepter qu’une compagnie française opère avec du personnel délocalisé, alors que la justice française vient de condamner Vueling en appel à une amende de 100 000 euros pour travail dissimulé.
Pour la même raison Ryanair été obligée de démanteler sa base marseillaise en 2010.
La low cost irlandaise prétendait pourtant qu’un appareil représentait le sol du pays dans lequel il était immatriculé.
Soit exactement le scénario qu’a préparé Antoine Ferretti, le président d’Air Méditerranée avec la création de l’entité grecque Hermès Airlines.
Ryanair attend toujours le jugement du tribunal d’Aix en Provence sur la plainte du parquet la concernant. Le rejet récent d’un recours en nullité augure mal de la suite - sauf décision européenne en sa faveur.