Pour aller plus loin dans le développement touristique de l'île, l'objectif désormais pour l'IRT est de diversifier ses clientèles pour sécuriser sa fréquentation - © Beboy - Fotolia.com
Crise économique en Europe, perte de pouvoir d'achat en France, le tout doublé de la mauvaise publicité due aux attaques de requin... autant dire que l'Ile de la Réunion ne s'attend pas à un grand crû en termes de fréquentation pour 2013.
Les premières statistiques en témoignent.
Sur le 1er semestre 2013, l'ensemble des marchés a marqué un retrait de 10% pour le tourisme d'agrément et de 15% pour le segment affaires, par rapport à 2012, selon les chiffres de l'INSEE et de l'Ile de la Réunion Tourisme (IRT).
Malgré ces résultats en baisse, Ariane Loupy, directrice de l'IRT observe une progression de 13% des visiteurs européens, particulièrement en provenance de Suisse et de Belgique, et de +7% des voyageurs de la zone Océan Indien.
"Nous aurons les chiffres définitifs en avril 2014, mais sur l'année la tendance sera à la stagnation.
Nous avons réussi à juguler une partie de la baisse de la clientèle française grâce à notre mobilisation auprès des principaux marchés européens.", explique-t-elle.
Le marché en provenance de la métropole représente 80% de la fréquentation globale. Comme le précise l'INSEE et l'IRT, "Les deux tiers de la baisse de fréquentation au 1er semestre sont d’ailleurs imputables aux voyageurs en provenance de France métropolitaine (- 14 000 sur - 21 000)."
Outre les effets de la crise et des attaques de requins, Air Austral avait aussi arrêté tous ses vols de Province en janvier 2013.
Les premières statistiques en témoignent.
Sur le 1er semestre 2013, l'ensemble des marchés a marqué un retrait de 10% pour le tourisme d'agrément et de 15% pour le segment affaires, par rapport à 2012, selon les chiffres de l'INSEE et de l'Ile de la Réunion Tourisme (IRT).
Malgré ces résultats en baisse, Ariane Loupy, directrice de l'IRT observe une progression de 13% des visiteurs européens, particulièrement en provenance de Suisse et de Belgique, et de +7% des voyageurs de la zone Océan Indien.
"Nous aurons les chiffres définitifs en avril 2014, mais sur l'année la tendance sera à la stagnation.
Nous avons réussi à juguler une partie de la baisse de la clientèle française grâce à notre mobilisation auprès des principaux marchés européens.", explique-t-elle.
Le marché en provenance de la métropole représente 80% de la fréquentation globale. Comme le précise l'INSEE et l'IRT, "Les deux tiers de la baisse de fréquentation au 1er semestre sont d’ailleurs imputables aux voyageurs en provenance de France métropolitaine (- 14 000 sur - 21 000)."
Outre les effets de la crise et des attaques de requins, Air Austral avait aussi arrêté tous ses vols de Province en janvier 2013.
Comment structurer l'offre touristique ?
Et pour Christine Verguin, directrice de l'agence Comptoir Corail à Saint-Gilles-Les-Bains, le principal point noir, reste le transport aérien.
"On se bat depuis des années pour faire baisser les tarifs.
Même si certaines compagnies font des efforts, nous sommes loin des niveaux de prix pratiqués sur les Antilles", déplore-t-elle.
Catherine Frecaut, directrice du groupe Bourbon Voyages et présidente du SNAV Réunion reconnaît également que l'aérien est un point important, mais pas seulement : "Il faut que l'ensemble des acteurs de la chaîne touristique s'articule avec l'aérien, de manière à créer une offre globale.
Et pour cela, il faut un nombre suffisant de chambres de qualité, même si c'est déjà le cas avec des établissements 5 étoiles comme le Palm, ou le Lux"
Pour elle, la réponse viendra des infrastructures : "l'aérien c'est le vecteur accélérateur".
La Région travaille dans ce sens. Des plans incitatifs ont été mis en place pour encourager la rénovation des établissements et les aides européennes ont été reconduites.
Catherine Frecaut salue ces initiatives, mais regrette que "la temporalité des administrations ne soit pas la même que celle du secteur privé... ".
Des projets sont dans les cartons dont l'installation d'un premier ecolodge au Maido à l'horizon 2015.
L'hôtellerie souffre davantage que les petites structures labellisées. Les gîtes ruraux ou les chambres d’hôtes enregistrent une hausse de la 36% au 1er semestre 2013, tandis que le segment de l'hôtellerie et des résidences de tourisme baisse de 17 %.
Toutefois, Ariane Loupy, considère comme un atout de disposer "d'un panel représentatif des différents types d'hébergements, avant d'ajouter que "la rénovation de 7 gîtes de randonnées a également été lancée. ".
"On se bat depuis des années pour faire baisser les tarifs.
Même si certaines compagnies font des efforts, nous sommes loin des niveaux de prix pratiqués sur les Antilles", déplore-t-elle.
Catherine Frecaut, directrice du groupe Bourbon Voyages et présidente du SNAV Réunion reconnaît également que l'aérien est un point important, mais pas seulement : "Il faut que l'ensemble des acteurs de la chaîne touristique s'articule avec l'aérien, de manière à créer une offre globale.
Et pour cela, il faut un nombre suffisant de chambres de qualité, même si c'est déjà le cas avec des établissements 5 étoiles comme le Palm, ou le Lux"
Pour elle, la réponse viendra des infrastructures : "l'aérien c'est le vecteur accélérateur".
La Région travaille dans ce sens. Des plans incitatifs ont été mis en place pour encourager la rénovation des établissements et les aides européennes ont été reconduites.
Catherine Frecaut salue ces initiatives, mais regrette que "la temporalité des administrations ne soit pas la même que celle du secteur privé... ".
Des projets sont dans les cartons dont l'installation d'un premier ecolodge au Maido à l'horizon 2015.
L'hôtellerie souffre davantage que les petites structures labellisées. Les gîtes ruraux ou les chambres d’hôtes enregistrent une hausse de la 36% au 1er semestre 2013, tandis que le segment de l'hôtellerie et des résidences de tourisme baisse de 17 %.
Toutefois, Ariane Loupy, considère comme un atout de disposer "d'un panel représentatif des différents types d'hébergements, avant d'ajouter que "la rénovation de 7 gîtes de randonnées a également été lancée. ".
Les rencontres du SNAV une belle vitrine pour la Réunion
Pour le développement économique, le secteur du tourisme est un enjeu majeur.
Cette année, le SNAV a voulu apporter son soutien à la destination, en y organisant dès jeudi ses 7émes Rencontres des Métiers du Voyage et du Tourisme.
Et c'est justement Catherine Frecaut, qui en sera la présidente.
"Le tourisme est un secteur prioritaire, et c'est très important de situer la Réunion dans ce type de manifestation qui réunira plus de 315 participants"
A cette occasion, la présidente du SNAV Réunion a souhaité montrer l'image d'entreprises réunionnaises réceptives qui ont la capacité de se rassembler pour se répartir l'organisation de cet événement.
Pour Christine Verguin, qui fait partie des agences organisatrices, les rencontres du SNAV permettront de faire découvrir le coeur de l'île à de futurs prescripteurs : "Il important de montrer nos atouts "intérieurs" : les pitons, cirques et remparts, classés au Patrimoine Mondial de l'Unesco".
La nouvelle campagne de communication de l'IRT en 2014, ira dans ce sens, assure Ariane Loupy. "L'objectif est de montrer l'extraordinaire terrain de jeu de notre destination, en ciblant différentes thématiques randonnées, VTT, parapente... et sans oublier nos 18 km de lagon."
Les voyageurs français qui passent par l'intermédiaire des tours-opérateurs et agences de voyages représentent 15% de la fréquentation.
L'IRT porte une attention particulière à cette cible, avec l'organisation chaque année du Méga Mascarun, un éductour organisé sous forme de challenge inter Tours Opérateurs / Agents de voyage.
Cette année, le SNAV a voulu apporter son soutien à la destination, en y organisant dès jeudi ses 7émes Rencontres des Métiers du Voyage et du Tourisme.
Et c'est justement Catherine Frecaut, qui en sera la présidente.
"Le tourisme est un secteur prioritaire, et c'est très important de situer la Réunion dans ce type de manifestation qui réunira plus de 315 participants"
A cette occasion, la présidente du SNAV Réunion a souhaité montrer l'image d'entreprises réunionnaises réceptives qui ont la capacité de se rassembler pour se répartir l'organisation de cet événement.
Pour Christine Verguin, qui fait partie des agences organisatrices, les rencontres du SNAV permettront de faire découvrir le coeur de l'île à de futurs prescripteurs : "Il important de montrer nos atouts "intérieurs" : les pitons, cirques et remparts, classés au Patrimoine Mondial de l'Unesco".
La nouvelle campagne de communication de l'IRT en 2014, ira dans ce sens, assure Ariane Loupy. "L'objectif est de montrer l'extraordinaire terrain de jeu de notre destination, en ciblant différentes thématiques randonnées, VTT, parapente... et sans oublier nos 18 km de lagon."
Les voyageurs français qui passent par l'intermédiaire des tours-opérateurs et agences de voyages représentent 15% de la fréquentation.
L'IRT porte une attention particulière à cette cible, avec l'organisation chaque année du Méga Mascarun, un éductour organisé sous forme de challenge inter Tours Opérateurs / Agents de voyage.
Diversifier les marchés émetteurs
Pour aller plus loin dans le développement touristique de l'île, l'objectif désormais pour l'IRT est de diversifier ses clientèles pour sécuriser sa fréquentation.
"La crise économique nous a fait réagir et nous poser des questions qui nous amènent à revoir notre stratégie. Nous sommes aux prémisses d'une nouvelle fréquentation touristique.", explique Ariane Loupy.
Pour capter de nouveaux marchés émetteurs, l'IRT compte bel et bien sur les compagnies aériennes.
Déjà la levée des visas pour les voyageurs en provenance d'Afrique du Sud a drainé un nouveau flux de touristes. "Les liaisons aériennes devraient se multiplier, les taux de remplissage étaient au maximum, et nous sommes en discussion avec des compagnies aériennes pour renforcer la desserte".
La réouverture de la ligne Réunion - Seychelles par Air Austral est aussi accueillie favorablement par les acteurs touristiques de l'ile.
"Cette liaison est mise en place dans le cadre d'un partenariat avec les TO via le concept des Iles Vanilles", souligne encore la directrice de l'IRT.
"Mais nous avons aussi des velléités sur le marché chinois. Nous sommes très complémentaires de l'Ile Maurice. " poursuit-elle
Un projet hôtelier destiné à la clientèle chinoise, financé par des investisseurs de l'Empire du Milieu, devrait voir le jour dans le sud de l'Ile.
"La crise économique nous a fait réagir et nous poser des questions qui nous amènent à revoir notre stratégie. Nous sommes aux prémisses d'une nouvelle fréquentation touristique.", explique Ariane Loupy.
Pour capter de nouveaux marchés émetteurs, l'IRT compte bel et bien sur les compagnies aériennes.
Déjà la levée des visas pour les voyageurs en provenance d'Afrique du Sud a drainé un nouveau flux de touristes. "Les liaisons aériennes devraient se multiplier, les taux de remplissage étaient au maximum, et nous sommes en discussion avec des compagnies aériennes pour renforcer la desserte".
La réouverture de la ligne Réunion - Seychelles par Air Austral est aussi accueillie favorablement par les acteurs touristiques de l'ile.
"Cette liaison est mise en place dans le cadre d'un partenariat avec les TO via le concept des Iles Vanilles", souligne encore la directrice de l'IRT.
"Mais nous avons aussi des velléités sur le marché chinois. Nous sommes très complémentaires de l'Ile Maurice. " poursuit-elle
Un projet hôtelier destiné à la clientèle chinoise, financé par des investisseurs de l'Empire du Milieu, devrait voir le jour dans le sud de l'Ile.
Et il est fort à parier que cette île, symbole du métissage et du brassage des cultures, ne devrait avoir aucun mal à accueillir, des clientèles de divers horizons.