Bernard Bensaïd PDG de DocteGestio : Notre idée est simple : ré-équilibrer l'offre de FRAM vers la France.
TourMaG.com - DocteGestio a déposé une offre globale de reprise du Groupe FRAM. Combien mettez-vous sur la table ?
Bernard Bensaïd : Pour la reprise, nous proposons un prix de 5M€, qui correspond au rachat des actifs du Groupe FRAM.
Parallèlement notre plan d'investissement pour redresser le groupe s'élève à 15M€. 5M€ seront consacrés à l'outil informatique et 5M€ financeront les pertes de la première année.
Nous prévoyons aussi d'investir dans la marque. Toutefois nous n'avons pas encore évalué l'état de dégradation de la marque auprès du grand public et des partenaires.
TourMaG.com - Que prévoit votre plan en terme de rentabilité ?
Bernard Bensaïd : Nous avons l'habitude des redressements d'entreprise. Nous nous donnons un an pour atteindre l'équilibre. Vous savez une entreprise, ça se redresse tout de suite ou ça ne se redresse jamais.
TourMaG.com - Sur le plan social, vous avez annoncé reprendre la totalité des salariés...
Bernard Bensaïd : Effectivement DocteGestio souhaite reprendre l'ensemble des effectifs soit, 510 CDI et 135 CDD.
Nous souhaitons acquérir la totalité des actifs y compris les réceptifs, les agences et les filiales étrangères.
Bernard Bensaïd : Pour la reprise, nous proposons un prix de 5M€, qui correspond au rachat des actifs du Groupe FRAM.
Parallèlement notre plan d'investissement pour redresser le groupe s'élève à 15M€. 5M€ seront consacrés à l'outil informatique et 5M€ financeront les pertes de la première année.
Nous prévoyons aussi d'investir dans la marque. Toutefois nous n'avons pas encore évalué l'état de dégradation de la marque auprès du grand public et des partenaires.
TourMaG.com - Que prévoit votre plan en terme de rentabilité ?
Bernard Bensaïd : Nous avons l'habitude des redressements d'entreprise. Nous nous donnons un an pour atteindre l'équilibre. Vous savez une entreprise, ça se redresse tout de suite ou ça ne se redresse jamais.
TourMaG.com - Sur le plan social, vous avez annoncé reprendre la totalité des salariés...
Bernard Bensaïd : Effectivement DocteGestio souhaite reprendre l'ensemble des effectifs soit, 510 CDI et 135 CDD.
Nous souhaitons acquérir la totalité des actifs y compris les réceptifs, les agences et les filiales étrangères.
TourMaG.com - Quelle stratégie souhaitez-vous mener ?
Bernard Bensaïd : FRAM a trop longtemps vendu des produits à l’étranger. La désaffection des pays du Maghreb a mis en difficulté le groupe. Ils ont mal abordé le repli des Français sur leur territoire.
Le village Nature de Soustons dans les Landes est un exemple réussi de réorientation, mais cela n'a pas été suffisant.
Notre idée est simple : ré-équilibrer l'offre de FRAM vers la France.
Aujourd'hui moins de 3% de l'offre FRAM concerne la France métropolitaine, or 95% des Français partent dans l'Hexagone.... Une tendance qui va s'accentuer, avec un coût de l'aérien qui ira crescendo.
TourMaG.com - Cette stratégie tournée vers le réceptif France, est-elle une manière d'y intégrer vos établissements ?
Bernard Bensaïd : Nous gérons près de 90 établissements en France et dans les DOM-TOM : résidences, campings, et hôtels du 2 au 4 étoiles. Nous sommes propriétaires des murs de 35 d'entre eux. Une partie pourrait tout à fait entrer dans le catalogue de FRAM.
Par ailleurs nous avons aussi repris au Club Med son établissement de Dieulefit dans la Drôme, ainsi que M Vacances, un petit tour opérateur en juillet dernier.
Bernard Bensaïd : FRAM a trop longtemps vendu des produits à l’étranger. La désaffection des pays du Maghreb a mis en difficulté le groupe. Ils ont mal abordé le repli des Français sur leur territoire.
Le village Nature de Soustons dans les Landes est un exemple réussi de réorientation, mais cela n'a pas été suffisant.
Notre idée est simple : ré-équilibrer l'offre de FRAM vers la France.
Aujourd'hui moins de 3% de l'offre FRAM concerne la France métropolitaine, or 95% des Français partent dans l'Hexagone.... Une tendance qui va s'accentuer, avec un coût de l'aérien qui ira crescendo.
TourMaG.com - Cette stratégie tournée vers le réceptif France, est-elle une manière d'y intégrer vos établissements ?
Bernard Bensaïd : Nous gérons près de 90 établissements en France et dans les DOM-TOM : résidences, campings, et hôtels du 2 au 4 étoiles. Nous sommes propriétaires des murs de 35 d'entre eux. Une partie pourrait tout à fait entrer dans le catalogue de FRAM.
Par ailleurs nous avons aussi repris au Club Med son établissement de Dieulefit dans la Drôme, ainsi que M Vacances, un petit tour opérateur en juillet dernier.
Nous pourrions aussi ouvrir le catalogue à d'autres hôteliers français, ils auraient tout à y gagner.
Il n'existe pas un tour-opérateur qui représente les produits France. Et puis cette stratégie correspond tout à fait à la politique du Gouvernement qui a annoncé la création d'un fonds d'investissement d'un milliard d’euros pour le tourisme en France.
TourMaG.com - Les marchés étrangers seront-ils également des cibles ?
Bernard Bensaïd : Tout à fait mais en phase 2. Dans un deuxième temps, nous souhaitons séduire les marchés étrangers.
TourMaG.com - Vous souhaitez clairement arrêter une partie des voyages en avion ?
Bernard Bensaïd : La partie transport aérien fait perdre beaucoup d'argent à FRAM. Le Groupe prenait des risques en achetant des allotements sur des compagnies qui n'étaient pas pré-vendus.
Résultat, les invendus représentent 20 % des sièges achetés. C'est énorme. Nous allons limiter cela.
Il n'existe pas un tour-opérateur qui représente les produits France. Et puis cette stratégie correspond tout à fait à la politique du Gouvernement qui a annoncé la création d'un fonds d'investissement d'un milliard d’euros pour le tourisme en France.
TourMaG.com - Les marchés étrangers seront-ils également des cibles ?
Bernard Bensaïd : Tout à fait mais en phase 2. Dans un deuxième temps, nous souhaitons séduire les marchés étrangers.
TourMaG.com - Vous souhaitez clairement arrêter une partie des voyages en avion ?
Bernard Bensaïd : La partie transport aérien fait perdre beaucoup d'argent à FRAM. Le Groupe prenait des risques en achetant des allotements sur des compagnies qui n'étaient pas pré-vendus.
Résultat, les invendus représentent 20 % des sièges achetés. C'est énorme. Nous allons limiter cela.
TourMaG.com - Vendre la France en agence de voyages est un serpent de mer dans la profession. Ne pensez-vous pas que ce sera compliqué ?
Bernard Bensaïd : Nous allons apprendre aux agences à vendre la France, cela devrait prendre 2 ans et en même temps c'est la tendance, je le répète, les Français partent en vacances dans l'Hexagone.
Il faudra que les agences apportent de la "valeur", car contrairement à ce que l'on croit les Français ne connaissent pas leur pays.
TourMaG.com - Que comptez-vous faire des différentes marques et comment souhaitez-vous articuler le Groupe ?
Bernard Bensaïd : Nous comptons garder les marques FRAM, Plein Vent, et Framissima. On envisage en revanche de fusionner Voyages FRAM et FRAM Agences dans une seule et même structure, pourquoi les séparer ? Cela évitera de la facturation intra-groupe.
Quant au village Nature de Soustons, nous l'absorberons dans notre structure d'exploitation. Nous garderons les sièges à Toulouse et à Saint-Laurent du Var.
TourMaG.com - Quelle sera votre position concernant les dossiers de voyages en cours, et les acomptes versés par les agences pour des voyages de groupe ?
Bernard Bensaïd : Tous les dossiers en cours seront couverts et pris en charge.
TourMaG.com - FRAM est le fournisseur de nombreuses agences de voyages en France, elle a des partenariats étroits avec les Ambassades, que comptez-vous faire de ces collaborations ?
Bernard Bensaïd : Les partenariats avec les réseaux, les agences et les Ambassades ont une grande valeur. Voyages Fram travaille avec plus de 3000 distributeurs et il n'est pas question d'arrêter. Nous allons continuer.
Bernard Bensaïd : Nous allons apprendre aux agences à vendre la France, cela devrait prendre 2 ans et en même temps c'est la tendance, je le répète, les Français partent en vacances dans l'Hexagone.
Il faudra que les agences apportent de la "valeur", car contrairement à ce que l'on croit les Français ne connaissent pas leur pays.
TourMaG.com - Que comptez-vous faire des différentes marques et comment souhaitez-vous articuler le Groupe ?
Bernard Bensaïd : Nous comptons garder les marques FRAM, Plein Vent, et Framissima. On envisage en revanche de fusionner Voyages FRAM et FRAM Agences dans une seule et même structure, pourquoi les séparer ? Cela évitera de la facturation intra-groupe.
Quant au village Nature de Soustons, nous l'absorberons dans notre structure d'exploitation. Nous garderons les sièges à Toulouse et à Saint-Laurent du Var.
TourMaG.com - Quelle sera votre position concernant les dossiers de voyages en cours, et les acomptes versés par les agences pour des voyages de groupe ?
Bernard Bensaïd : Tous les dossiers en cours seront couverts et pris en charge.
TourMaG.com - FRAM est le fournisseur de nombreuses agences de voyages en France, elle a des partenariats étroits avec les Ambassades, que comptez-vous faire de ces collaborations ?
Bernard Bensaïd : Les partenariats avec les réseaux, les agences et les Ambassades ont une grande valeur. Voyages Fram travaille avec plus de 3000 distributeurs et il n'est pas question d'arrêter. Nous allons continuer.
TourMaG.com - Quel est votre sentiment sur les offres des autres candidats ?
Bernard Bensaïd : Nous sommes aujourd'hui mieux disants sur le volet social, et sur le prix avec 5 M€, contre 2 M€ pour mes concurrents.
Par ailleurs nous apportons réellement à l'entreprise, alors que les deux offres ont tendance à couper à la serpe.
Toutefois, NG Travel et Karavel Promovacances ont la possibilité de revaloriser leur offre, jusqu’à dimanche soir.
Bernard Bensaïd : Nous sommes aujourd'hui mieux disants sur le volet social, et sur le prix avec 5 M€, contre 2 M€ pour mes concurrents.
Par ailleurs nous apportons réellement à l'entreprise, alors que les deux offres ont tendance à couper à la serpe.
Toutefois, NG Travel et Karavel Promovacances ont la possibilité de revaloriser leur offre, jusqu’à dimanche soir.