Alors qu'ils viennent de recevoir l'appel à cotisation exceptionnel de l'APST, la hausse du montant minimal de la garantie financière a du mal à passer pour beaucoup de professionnels du tourisme - DR : Photo-Libre.fr
Qu'ils soient compréhensifs, désabusés, déçus, amers ou en colère, les professionnels du tourisme n'ont en tout cas pas manqué de réagir à l'annonce du doublement du montant minimal de la garantie financière).
Depuis la publication, samedi 1er novembre 2014, au Journal Officiel, de l'arrêté qui modifie les conditions de fixation de la garantie financière des agents de voyages et des opérateurs de séjours (23/11/2009), il est désormais de 200 000 euros.
Une modification légale qui s'applique donc autant aux adhérents de l'Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme (APST) qu'à ceux qui ont souscrit chez des opérateurs privés (banques, compagnies d'assurances...).
Pour certains, cette hausse était inéluctable. "C'est normal, réagit ainsi Laurent Abitbol, Président de Voyamar-Aérosun.
Quand les montants des sinistres augmentent année après année, il est logique que le montant de la garantie financière augmente aussi."
Il estime que l'APST, chez qui il adhère, devrait "fixer le montant des cotisations en fonction de la conjoncture et éventuellement le diminuer les années où la situation s'améliore."
Pour le Président de Voyamar-Aérosun, cette hausse témoigne de la volonté des autorités de renforcer la protection des touristes qui ont recours aux services d'agences de voyages et de tour-opérateurs. "Une bonne nouvelle", selon lui.
Depuis la publication, samedi 1er novembre 2014, au Journal Officiel, de l'arrêté qui modifie les conditions de fixation de la garantie financière des agents de voyages et des opérateurs de séjours (23/11/2009), il est désormais de 200 000 euros.
Une modification légale qui s'applique donc autant aux adhérents de l'Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme (APST) qu'à ceux qui ont souscrit chez des opérateurs privés (banques, compagnies d'assurances...).
Pour certains, cette hausse était inéluctable. "C'est normal, réagit ainsi Laurent Abitbol, Président de Voyamar-Aérosun.
Quand les montants des sinistres augmentent année après année, il est logique que le montant de la garantie financière augmente aussi."
Il estime que l'APST, chez qui il adhère, devrait "fixer le montant des cotisations en fonction de la conjoncture et éventuellement le diminuer les années où la situation s'améliore."
Pour le Président de Voyamar-Aérosun, cette hausse témoigne de la volonté des autorités de renforcer la protection des touristes qui ont recours aux services d'agences de voyages et de tour-opérateurs. "Une bonne nouvelle", selon lui.
Comment les grosses faillites arrivent-elles ?
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En revanche pour d'autres, cette annonce a vraiment du mal à passer.
C'est le cas notamment du patron d'un groupiste. Il se montre d'autant plus désabusé qu'il vient de recevoir l'appel à cotisation exceptionnel de l'APST pour répondre à la tension de sa trésorerie.
"On ne peut pas doubler la prime du jour au lendemain. C’est quand même hallucinant, je reste dubitatif. Cela pose des questions, répond-il.
Il faudrait gratter pour savoir vraiment comment les grosses faillites arrivent. Mais je manque d’éléments.
Par ailleurs, quand vous commencez à décliner, il y a aussi, je pense, une question de déontologie.
Pour ma part j’ai deux licences, donc deux garanties financières et deux cotisations à l'APST, cela fait un peu beaucoup."
C'est le cas notamment du patron d'un groupiste. Il se montre d'autant plus désabusé qu'il vient de recevoir l'appel à cotisation exceptionnel de l'APST pour répondre à la tension de sa trésorerie.
"On ne peut pas doubler la prime du jour au lendemain. C’est quand même hallucinant, je reste dubitatif. Cela pose des questions, répond-il.
Il faudrait gratter pour savoir vraiment comment les grosses faillites arrivent. Mais je manque d’éléments.
Par ailleurs, quand vous commencez à décliner, il y a aussi, je pense, une question de déontologie.
Pour ma part j’ai deux licences, donc deux garanties financières et deux cotisations à l'APST, cela fait un peu beaucoup."
Dur pour les indépendants
Le doublement du montant minimal de la garantie financière tombe également très mal pour les points de vente qui ne sont pas soutenus par de grands groupes ou d'importants réseaux.
La directrice d'une agence de voyage indépendante du Sud de la France considère cette hausse injuste pour les distributeurs.
"Je veux bien cotiser encore plus à l'APST, mais je ne comprends pas pourquoi, nous agences de voyages, ne sommes pas couverts au même titre que les tour-opérateurs et les groupistes en cas de sinistre."
Pour appuyer son propos, elle explique que lors de la défaillance d'Autrement Voyages, en mai 2013, elle a dû débourser 15 000 euros pour faire partir des clients.
"J'ai alors appelé l'APST qui m'a répondu qu'elle n'aurait pris en charge ces clients que s'ils avaient acheté leur séjour directement auprès du TO. L'APST encouragerait-elle les touristes à se passer des agences de voyages ?", s'interroge-t-elle.
Elle précise être en procès avec son assureur depuis afin de récupérer la somme qu'elle a réglée.
La directrice d'une agence de voyage indépendante du Sud de la France considère cette hausse injuste pour les distributeurs.
"Je veux bien cotiser encore plus à l'APST, mais je ne comprends pas pourquoi, nous agences de voyages, ne sommes pas couverts au même titre que les tour-opérateurs et les groupistes en cas de sinistre."
Pour appuyer son propos, elle explique que lors de la défaillance d'Autrement Voyages, en mai 2013, elle a dû débourser 15 000 euros pour faire partir des clients.
"J'ai alors appelé l'APST qui m'a répondu qu'elle n'aurait pris en charge ces clients que s'ils avaient acheté leur séjour directement auprès du TO. L'APST encouragerait-elle les touristes à se passer des agences de voyages ?", s'interroge-t-elle.
Elle précise être en procès avec son assureur depuis afin de récupérer la somme qu'elle a réglée.