L’étude réalisée aux USA sur un échantillon de 2000 adultes ventilés sur toutes les générations, est incontestablement sérieuse.
Comme le prouve la reprise qu’en ont faite des médias. Il faut dire que, quand il s’agit de pathologie liée au voyage, nos confrères sont tout ouïe.
Ils le sont d’autant plus que l’étude en question réalisée en juin dernier par le Talker Research pour le Scenic Group, met en avant un résultat surprenant : sept adultes américains sur dix ne seraient pas satisfaits du nombre et de la qualité des voyages qu’ils réalisent.
En fait, seulement 48% le seraient plus ou moins. Et 10% seulement le seraient complétement ! Que s’est-il passé ?
Comme le prouve la reprise qu’en ont faite des médias. Il faut dire que, quand il s’agit de pathologie liée au voyage, nos confrères sont tout ouïe.
Ils le sont d’autant plus que l’étude en question réalisée en juin dernier par le Talker Research pour le Scenic Group, met en avant un résultat surprenant : sept adultes américains sur dix ne seraient pas satisfaits du nombre et de la qualité des voyages qu’ils réalisent.
En fait, seulement 48% le seraient plus ou moins. Et 10% seulement le seraient complétement ! Que s’est-il passé ?
Les réseaux sociaux au banc des accusés
Pour être plus clair, notez que la dysmorphie constitue un trouble psychologique caractérisé par une obsession excessive, soit d’un défaut physique, soit d’une carence sociale, soit d’un défaut intellectuel.
Cela peut donc concerner : le visage, le nez, le corps… pour la première catégorie. Cela peut aussi concerner des pratiques sociales, les modes de vie, les habitudes, les façons de s’amuser et de voyager… pour la deuxième. Cela peut enfin concerner des incompétences scolaires ou professionnelles pour la troisième catégorie.
Mais attention, le propre de la dysmorphie réside dans le fait qu’elle ne se base sur la réalité mais sur l’image que l’on se fait de la réalité. Les défauts créant la dysmorphie sont en fait minimes et souvent inexistants aux yeux des autres. Mais, ils obsèdent leurs malheureuses victimes soucieuses de leurs apparences. Comme les adolescents.
En France : 17 % des 18 25 ans se sentent complexés après avoir vu des photos sur les réseaux.
Une étude BVA / Fondation Jean Jaurès montre que parmi les jeunes de 18 à 25 ans, 17 % déclarent que les photos vues sur les réseaux sociaux provoquent chez eux des complexes ou un sentiment d’infériorité.
Une étude BVA / Fondation Jean Jaurès montre que parmi les jeunes de 18 à 25 ans, 17 % déclarent que les photos vues sur les réseaux sociaux provoquent chez eux des complexes ou un sentiment d’infériorité.
La « comparaison permanente » qui mène à la dépression
Plus précisément encore, notons que ce processus menant à la névrose fonctionne sur un invariant : dans un groupe social, la propension à la comparaison est, à des degrés divers, omni présente et quasiment obligatoire.
Elle peut donc rendre non pas seulement jaloux, mais aussi frustrés et complexés jusqu’à l’obsession.
Elle peut même paralyser et inhiber. Elle peut en tout cas rendre très malheureux et accentuer un sentiment d’impuissance.
Exemple : vous voyez tous vos amis boire du champagne sur le bord d’une piscine à Rio ou faire de la plongée sous-marine aux Maldives alors que vous n’avez pu vous offrir qu’un séjour chez votre grande tante dans la Meuse. Votre séjour de vacances ne supporte pas la comparaison.
Vous en avez honte. Vous voulez le cacher. Vous ressassez votre infortune et pire, votre « rumination » mène à une forme de dévalorisation : si vous n’êtes pas aux Caraïbes sur un yacht, pensez-vous, c’est de votre faute.
C’est parce que vous être un mauvais, pauvre, moches !
Elle peut donc rendre non pas seulement jaloux, mais aussi frustrés et complexés jusqu’à l’obsession.
Elle peut même paralyser et inhiber. Elle peut en tout cas rendre très malheureux et accentuer un sentiment d’impuissance.
Exemple : vous voyez tous vos amis boire du champagne sur le bord d’une piscine à Rio ou faire de la plongée sous-marine aux Maldives alors que vous n’avez pu vous offrir qu’un séjour chez votre grande tante dans la Meuse. Votre séjour de vacances ne supporte pas la comparaison.
Vous en avez honte. Vous voulez le cacher. Vous ressassez votre infortune et pire, votre « rumination » mène à une forme de dévalorisation : si vous n’êtes pas aux Caraïbes sur un yacht, pensez-vous, c’est de votre faute.
C’est parce que vous être un mauvais, pauvre, moches !
Il apparaît également que plus d'un tiers des répondants de l’étude (35 %) citent les publications de voyage de leurs amis et des membres de leur famille comme déclencheurs de dysmorphie. Tandis que 32 % déclarent que les conversations sur les voyages avec leurs pairs renforcent leur sentiment d'insatisfaction.
Premières victimes : les petits Z
Et qui est le plus influencé par ces nouvelles pathologies ? On l’a dit, c’est évidemment les plus jeunes donc la génération Z.
Pour 47 % d’entre eux, ce sont les contenus que les influenceurs de YouTube déversent quotidiennement qui contribuent à leur insatisfaction. Mais, les réseaux sociaux y contribuent encore plus.
Plus de la moitié des jeunes Z affirment que les réseaux sociaux leur donnent l'impression d'être « en retard » dans la vie en général. Pire, ils déclarer éprouver une moindre satisfaction pour leur vie, plus de solitude, plus d’anxiété et de symptômes dépressifs !
- Dans cette veine, une étude d’une association spécialisée démontre qu’il y a une corrélation entre le temps passé sur les réseaux sociaux et les symptômes de dysmorphie.
- Une autre étude sur l’utilisation d’Instagram / Facebook montre encore que faire des comparaisons “vers le haut” (se comparer à des personnes perçues comme “meilleures” ou plus chanceuses) est lié à une faible estime de soi.
-Tandis que d’autres enquêtes indiquent que surtout parmi les jeunes (Gen Z, Millennials), beaucoup se sentent pressés de “paraître bien” pendant les vacances, d’avoir un corps et un look “de vacances”, afin de ressembler au modèle de vacancier idéal véhiculé par les réseaux. Dont, on insiste, beaucoup sont truqués par Photoshop ou autre IA générative qui font des ravages en matière de falsification de la réalité.
Pour 47 % d’entre eux, ce sont les contenus que les influenceurs de YouTube déversent quotidiennement qui contribuent à leur insatisfaction. Mais, les réseaux sociaux y contribuent encore plus.
Plus de la moitié des jeunes Z affirment que les réseaux sociaux leur donnent l'impression d'être « en retard » dans la vie en général. Pire, ils déclarer éprouver une moindre satisfaction pour leur vie, plus de solitude, plus d’anxiété et de symptômes dépressifs !
- Dans cette veine, une étude d’une association spécialisée démontre qu’il y a une corrélation entre le temps passé sur les réseaux sociaux et les symptômes de dysmorphie.
- Une autre étude sur l’utilisation d’Instagram / Facebook montre encore que faire des comparaisons “vers le haut” (se comparer à des personnes perçues comme “meilleures” ou plus chanceuses) est lié à une faible estime de soi.
-Tandis que d’autres enquêtes indiquent que surtout parmi les jeunes (Gen Z, Millennials), beaucoup se sentent pressés de “paraître bien” pendant les vacances, d’avoir un corps et un look “de vacances”, afin de ressembler au modèle de vacancier idéal véhiculé par les réseaux. Dont, on insiste, beaucoup sont truqués par Photoshop ou autre IA générative qui font des ravages en matière de falsification de la réalité.
Les causes d’insatisfaction liée aux voyages
Parmi les principales gênes réelles ou ressenties par les Z, se situe le coût des voyages. Ils sont 63% dans ce cas.
Tandis que seulement 19% à évoquent comme entraves des problèmes familiaux et que tout autant incriminent des contraintes professionnelles.
Enfin, 18% considèrent que leur manque de dynamisme et d’audace est à l’origine de la médiocrité de leurs voyages. De quoi accentuer la posture du « some day » soit une posture de prudence voire d’indifférence consistant à ne pas se presser pour réaliser ses objectifs de voyage et à attendre demain !
Tandis que seulement 19% à évoquent comme entraves des problèmes familiaux et que tout autant incriminent des contraintes professionnelles.
Enfin, 18% considèrent que leur manque de dynamisme et d’audace est à l’origine de la médiocrité de leurs voyages. De quoi accentuer la posture du « some day » soit une posture de prudence voire d’indifférence consistant à ne pas se presser pour réaliser ses objectifs de voyage et à attendre demain !
Une autre conception du voyage en marche
De tels constats confirment enfin, la réalité émotionnelle du voyage en général et son rôle dans la société.
Encore considéré comme une étape dans la vie et un marqueur irremplaçable d’une réussite sociale et affective, le voyage joue toujours un rôle de vitrine que les individus cherchent rendre la plus attrayante possible. A tel point que certains cherchent à en faire une sorte d’œuvre d’art qui doit d’autant moins être ratée qu’elle est exposée aux yeux de tous.
Mais fort heureusement, selon les auteurs de l’étude, les mentalités évoluent et cette attitude s’atténue.
Aux USA, on estime qu’une partie des voyageurs se focalise désormais sur des objectifs plus faciles à atteindre, donc des voyages plus confortables et accessibles en leur donnant du sens. Le bling bling et ses excès serait tout de même en retrait.
En Europe, le même délitement est observable. A condition que les écrans alliés à l’I.A et ses hallucinations ne prennent pas encore plus le pouvoir sur la réalité et en fassent le moteur de nouvelles névroses nuisibles au dynamisme, à l’intelligence de l’individu et à sa créativité.
Pour conclure : à force d’être confrontés au regard des autres, on se dévalorise et vit un véritable enfer dont on voit mal le bout, tant que des réglementations très sévères ne seront pas mises en place afin de préserver les plus fragiles.
La dysmorphie n’est pas une nouvelle pathologie. Mais, elle se propage dans tous les recoins de la psyché contemporaine aussi vite que les « dites » nouvelles technologies.
Encore considéré comme une étape dans la vie et un marqueur irremplaçable d’une réussite sociale et affective, le voyage joue toujours un rôle de vitrine que les individus cherchent rendre la plus attrayante possible. A tel point que certains cherchent à en faire une sorte d’œuvre d’art qui doit d’autant moins être ratée qu’elle est exposée aux yeux de tous.
Mais fort heureusement, selon les auteurs de l’étude, les mentalités évoluent et cette attitude s’atténue.
Aux USA, on estime qu’une partie des voyageurs se focalise désormais sur des objectifs plus faciles à atteindre, donc des voyages plus confortables et accessibles en leur donnant du sens. Le bling bling et ses excès serait tout de même en retrait.
En Europe, le même délitement est observable. A condition que les écrans alliés à l’I.A et ses hallucinations ne prennent pas encore plus le pouvoir sur la réalité et en fassent le moteur de nouvelles névroses nuisibles au dynamisme, à l’intelligence de l’individu et à sa créativité.
Pour conclure : à force d’être confrontés au regard des autres, on se dévalorise et vit un véritable enfer dont on voit mal le bout, tant que des réglementations très sévères ne seront pas mises en place afin de préserver les plus fragiles.
La dysmorphie n’est pas une nouvelle pathologie. Mais, elle se propage dans tous les recoins de la psyché contemporaine aussi vite que les « dites » nouvelles technologies.
Les choix des voyageurs américains : pour l’exemple
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Rappelons qu’un tiers des américains n’ont jamais quitté leur pays. Et seulement 12% ont l’intention de franchir leurs frontières. En revanche, la bonne nouvelle provient du constat selon lequel la moitié d’entre eux souhaitent visiter 22 pays différents.
Lesquels ?
En tête, on trouve ex aequo le Japon (24%) et Paris.
La Grèce suit avec 19% de suffrages
L’Australie : 17%
Puerto Rico : 16%
Germanie : 14%
Antarctique : 5%
Vietnam 5%.
Mais, les voyages les plus prisés sont la plage, les road trips organisés avec réservations d’hébergement.
Enfin, en général, dans les cinq années à venir, 44% des Americains déclarent vouloir visiter une destination complètement nouvelle. Sans pour autant se presser de remplir toutes les cases de leur « bucket list ».
Sources : www.talkerresearch.com
Lesquels ?
En tête, on trouve ex aequo le Japon (24%) et Paris.
La Grèce suit avec 19% de suffrages
L’Australie : 17%
Puerto Rico : 16%
Germanie : 14%
Antarctique : 5%
Vietnam 5%.
Mais, les voyages les plus prisés sont la plage, les road trips organisés avec réservations d’hébergement.
Enfin, en général, dans les cinq années à venir, 44% des Americains déclarent vouloir visiter une destination complètement nouvelle. Sans pour autant se presser de remplir toutes les cases de leur « bucket list ».
Sources : www.talkerresearch.com
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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