Il reste néanmoins une grande interrogation sur 2013. C’est celle de l’avenir d’Air France à Tahiti. Les négociations sociales entamées avec les syndicats parviendront-elles à la conclusion d’un accord qui améliorerait la productivité des équipages basés localement de 35% ? / photo Grégoire Lebacon
Comme celui de Christian Blanc à la tête d’Air France, le bref passage de Cédric Pastour à la présidence d’Air Tahiti Nui a-t-il suffit pour orienter la compagnie dans la direction du redressement économique ?
Par delà le plan drastique de réduction de coûts de 5 millions d’euros envisagé dès son arrivée, les décisions stratégiques à moyen terme ont été dessinées sous l’impulsion de Cédric Pastour : réduction du capital, renégociation des contrats avec les fournisseurs, diminution de la flotte à quatre A 340 au lieu de cinq, abandon de la Première classe et adoption d’un service bi-classe…
Cédric Pastour est parti il y a tout juste un an, et son remplaçant Etienne Howan vient d’annoncer des résultats « proches de l’équilibre financier » lors de la conférence commerciale et marketing annuelle de la compagnie.
Si l’exercice 2011 sous la houlette de C. Pastour s’était soldé par une perte de 8,7 millions d’euros, la facture pétrole avait accusé, dans le même temps, une hausse de 20 millions d’euros.
Pour 2012, la compagnie tahitienne a bénéficié d’une certaine reprise des marchés pacifiques (Australie et Nouvelle Zélande) et du Japon. L’accord de code share passé avec American Airlines en mai dernier sur 15 villes américaines a également porté ses premiers fruits.
Par delà le plan drastique de réduction de coûts de 5 millions d’euros envisagé dès son arrivée, les décisions stratégiques à moyen terme ont été dessinées sous l’impulsion de Cédric Pastour : réduction du capital, renégociation des contrats avec les fournisseurs, diminution de la flotte à quatre A 340 au lieu de cinq, abandon de la Première classe et adoption d’un service bi-classe…
Cédric Pastour est parti il y a tout juste un an, et son remplaçant Etienne Howan vient d’annoncer des résultats « proches de l’équilibre financier » lors de la conférence commerciale et marketing annuelle de la compagnie.
Si l’exercice 2011 sous la houlette de C. Pastour s’était soldé par une perte de 8,7 millions d’euros, la facture pétrole avait accusé, dans le même temps, une hausse de 20 millions d’euros.
Pour 2012, la compagnie tahitienne a bénéficié d’une certaine reprise des marchés pacifiques (Australie et Nouvelle Zélande) et du Japon. L’accord de code share passé avec American Airlines en mai dernier sur 15 villes américaines a également porté ses premiers fruits.
ATN transporte près 3/4 des touristes qui se rendent en Polynésie
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Même si les marchés européens et notamment français sont en stagnation, ATN transporte toujours près des trois quarts des touristes qui se rendent en Polynésie.
Résultat, Etienne Howan estime que la compagnie tahitienne finira l’année avec une perte d’exploitation de 200 millions de Fcfp (1,67 million d‘euros) - un déficit qui aurait pu être évité sans le mouvement de grève du mois d’août dont le coût est estimé à 150 millions de Fcfp (1,35 million d‘euros) .
Mais ce résultat s’annonce meilleur que l’estimation faite en début d’année d’un déficit de 220 millions de Fcfp (1,88 million d‘euros).
Pour 2013, les dirigeants se veulent raisonnablement optimistes. Si l’on en croit les propos d’Yves Wauthy, directeur général adjoint dont les Nouvelles de Tahiti rapportent les propos, « la tendance est à la croissance en 2013 ».
La nouvelle équipe dirigeante prévoit d’ailleurs de passer de nouveaux accords avec les compagnies asiatiques.
Il reste néanmoins une grande interrogation sur 2013. C’est celle de l’avenir d’Air France à Tahiti. Les négociations sociales entamées avec les syndicats parviendront-elles à la conclusion d’un accord qui améliorerait la productivité des équipages basés localement de 35%?
Dans le cas contraire, Air France mettrait-elle à exécution la menace de fermer la ligne Paris-Los Angeles-Papeete, par trop déficitaire dans les conditions d‘exploitation actuelles ?
Et dans ce cas-là, comment ferait Air Tahiti Nui pour répondre au plan d’Oscar Temaru qui souhaite tripler les recettes produites par l’industrie touristique locales ?
Résultat, Etienne Howan estime que la compagnie tahitienne finira l’année avec une perte d’exploitation de 200 millions de Fcfp (1,67 million d‘euros) - un déficit qui aurait pu être évité sans le mouvement de grève du mois d’août dont le coût est estimé à 150 millions de Fcfp (1,35 million d‘euros) .
Mais ce résultat s’annonce meilleur que l’estimation faite en début d’année d’un déficit de 220 millions de Fcfp (1,88 million d‘euros).
Pour 2013, les dirigeants se veulent raisonnablement optimistes. Si l’on en croit les propos d’Yves Wauthy, directeur général adjoint dont les Nouvelles de Tahiti rapportent les propos, « la tendance est à la croissance en 2013 ».
La nouvelle équipe dirigeante prévoit d’ailleurs de passer de nouveaux accords avec les compagnies asiatiques.
Il reste néanmoins une grande interrogation sur 2013. C’est celle de l’avenir d’Air France à Tahiti. Les négociations sociales entamées avec les syndicats parviendront-elles à la conclusion d’un accord qui améliorerait la productivité des équipages basés localement de 35%?
Dans le cas contraire, Air France mettrait-elle à exécution la menace de fermer la ligne Paris-Los Angeles-Papeete, par trop déficitaire dans les conditions d‘exploitation actuelles ?
Et dans ce cas-là, comment ferait Air Tahiti Nui pour répondre au plan d’Oscar Temaru qui souhaite tripler les recettes produites par l’industrie touristique locales ?