« Le vrai débat des prochaines années qui attend les compagnies aériennes dans leurs relations avec les consommateurs portera sur les questions d’environnement, et notamment celles liées à l’effet de serre. Il faut sur ce point que nous fassions un travail d’anticipation ».
Jean-Cyril Spinetta, Pdg du groupe Air France/KLM, a ainsi profité de la tribune médiatique offerte par le Cannes Airlines Forum pour réagir à l’offensive de la SNCF. La filiale de cette dernière, Voyages-sncf.com (VSC), a en effet lancé la semaine dernière son «Eco-Comparateur».
Cet indice permet à l’internaute de comparer, sur un même trajet, le prix, la durée et l'indice de pollution du train, de l'avion et de la voiture. D’après les chiffres « décoiffants » de la SNCF pourtant validés par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), la consommation de CO2 émis par un TGV sur Paris-Lyon serait trente fois inférieur à celle d’un avion sur le même trajet.
L’avion ne polluerait pas plus que le train
« Les chiffres présentés sont grossièrement faux », a regretté Jean-Cyril Spinetta, vendredi à Cannes. Le patron d’Air France a d’abord noté que la consommation d’un A 320 était 20 à 40% inférieur à ce qui est indiqué sur le site. « Je suis stupéfait de voir que les compagnies n’ont pas été consultées sur ce point », a-t-il souligné.
Pour établir leurs chiffres, a-t-il expliqué, VSC a divisé les rejets du train par dix, partant du principe que l’électricité produite en France provient à 90% de l’énergie hydraulique et nucléaire.
Or, si l’on retient une approche plus européenne (la pollution ne s’arrête pas aux frontières, pas plus qu’un nuage radioactif), on notera que seule 20% de l’énergie produite en Europe provient du nucléaire, et cette part a tendance à se réduire.
De plus, compte tenu du fait que le parc français ne s’étend plus depuis longtemps, l’énergie additionnelle de la future ligne de TGV Paris-Strasbourg viendra de l’énergie fossile, avance Jean-Cyril Spinetta.
Plus globalement, sur des lignes assurées par le TGV à une vitesse de croisière de 300 km/h (avec des pointes à 360 km/h), le patron d’Air France estime que la dépense d’énergie consommée par passager, lorsqu’elle est croisée aux coefficients de remplissage, est presque équivalente en terme de CO2, entre le train et l’avion.
On attend maintenant la riposte de la SNCF dans le match avion/TGV...
Jean-Cyril Spinetta, Pdg du groupe Air France/KLM, a ainsi profité de la tribune médiatique offerte par le Cannes Airlines Forum pour réagir à l’offensive de la SNCF. La filiale de cette dernière, Voyages-sncf.com (VSC), a en effet lancé la semaine dernière son «Eco-Comparateur».
Cet indice permet à l’internaute de comparer, sur un même trajet, le prix, la durée et l'indice de pollution du train, de l'avion et de la voiture. D’après les chiffres « décoiffants » de la SNCF pourtant validés par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), la consommation de CO2 émis par un TGV sur Paris-Lyon serait trente fois inférieur à celle d’un avion sur le même trajet.
L’avion ne polluerait pas plus que le train
« Les chiffres présentés sont grossièrement faux », a regretté Jean-Cyril Spinetta, vendredi à Cannes. Le patron d’Air France a d’abord noté que la consommation d’un A 320 était 20 à 40% inférieur à ce qui est indiqué sur le site. « Je suis stupéfait de voir que les compagnies n’ont pas été consultées sur ce point », a-t-il souligné.
Pour établir leurs chiffres, a-t-il expliqué, VSC a divisé les rejets du train par dix, partant du principe que l’électricité produite en France provient à 90% de l’énergie hydraulique et nucléaire.
Or, si l’on retient une approche plus européenne (la pollution ne s’arrête pas aux frontières, pas plus qu’un nuage radioactif), on notera que seule 20% de l’énergie produite en Europe provient du nucléaire, et cette part a tendance à se réduire.
De plus, compte tenu du fait que le parc français ne s’étend plus depuis longtemps, l’énergie additionnelle de la future ligne de TGV Paris-Strasbourg viendra de l’énergie fossile, avance Jean-Cyril Spinetta.
Plus globalement, sur des lignes assurées par le TGV à une vitesse de croisière de 300 km/h (avec des pointes à 360 km/h), le patron d’Air France estime que la dépense d’énergie consommée par passager, lorsqu’elle est croisée aux coefficients de remplissage, est presque équivalente en terme de CO2, entre le train et l’avion.
On attend maintenant la riposte de la SNCF dans le match avion/TGV...