Les représentants des distributeurs et producteurs de voyages allemands et britanniques ont donné quelques précisions sur leurs chiffres et leurs tendances - Photo DR
En Allemagne comme en Grande-Bretagne ils sont 60 % à partir à l'étranger en utilisant les services des agences de voyages et des tour-opérateurs.
En France, 10 % seulement de la population franchit les frontières pour partir en vacances et la plupart n'ont pas recours aux distributeurs. Cherchez l'erreur...
Les trois principaux marchés émetteurs de tourisme européens que sont l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France sont bien éloignés en terme de trafics, de parts de marché et de réglementation.
Dans le cadre des 5e Rencontres du SNAV de Marrakech, les représentants des distributeurs et producteurs de voyages allemands et britanniques ont donné quelques précisions sur leurs chiffres et leurs tendances.
De son côté, Michel Blust secrétaire général de l'ECTAA (l'association européenne des agences de voyages) a délivré deux chiffres édifiants : en 2005, les agences de voyages européennes représentaient 82 000 entreprises.
Elles étaient 68 000 en 2011.
Quant aux accréditations IATA (qui voudrait un seul critère pour le monde entier), elles étaient, pour l'Europe, 29 900 en 2008 et... 26 000 en 2011.
Ces chiffres ne sont pas le seul fait de faillites et autres dépôts de bilans.
Les restructurations, fusions et regroupements y sont aussi pour beaucoup.
En France, 10 % seulement de la population franchit les frontières pour partir en vacances et la plupart n'ont pas recours aux distributeurs. Cherchez l'erreur...
Les trois principaux marchés émetteurs de tourisme européens que sont l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France sont bien éloignés en terme de trafics, de parts de marché et de réglementation.
Dans le cadre des 5e Rencontres du SNAV de Marrakech, les représentants des distributeurs et producteurs de voyages allemands et britanniques ont donné quelques précisions sur leurs chiffres et leurs tendances.
De son côté, Michel Blust secrétaire général de l'ECTAA (l'association européenne des agences de voyages) a délivré deux chiffres édifiants : en 2005, les agences de voyages européennes représentaient 82 000 entreprises.
Elles étaient 68 000 en 2011.
Quant aux accréditations IATA (qui voudrait un seul critère pour le monde entier), elles étaient, pour l'Europe, 29 900 en 2008 et... 26 000 en 2011.
Ces chiffres ne sont pas le seul fait de faillites et autres dépôts de bilans.
Les restructurations, fusions et regroupements y sont aussi pour beaucoup.
Tourisme allemand en hausse de + 10 % en 2011
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En Allemagne, le DRV (Fédération allemande des agences de voyages et tour-opérateurs), présidé par Jürgen Büchy, regroupe 4 000 adhérents sur un secteur qui totalise 4 100 agences de voyages et 150 tour-opérateurs.
Outre-Rhin, où chacun peut ouvrir une agence de voyages quasi dans la semaine sans réglementation pointilleuse, les pros du tourisme détiennent 80 % du marché out going.
Ce chiffre monte jusqu'à 95 % en matière de packages.
Selon Jürgen Büchy, en 2011 leur activité - production, distribution, et billetterie cumulées - a augmenté d'au moins 10 %. "Nous avons retrouvé les chiffres de 2008 qui était une année exceptionnelle".
Le président des opérateurs de tourisme allemands explique cette croissance par la bonne performance économique de l'Allemagne (+ 3 %) et un chômage en baisse.
Quant au Printemps arabe, il aura eu peu d'effet sur l'activité globale du tourisme.
"Les réservations ont chuté de 25 % sur l'Egypte et de 20 % sur la Tunisie, mais les clients sont allés en grand nombre ailleurs, en Espagne, aux Canaries et surtout en Turquie"
En Allemagne, les relations production- distribution sont plutôt stables, sans conflit ouvert, en sachant que le pouvoir est aux mains des producteurs qui détiennent et le cash et les fichiers clients et que le taux moyen de commission est de 10 %.
Quant aux tendances de consommation, elles rejoignent celles du marché français : les clients demandent à sortir du tourisme de masse et à être traités de façon plus individuelle avec des packages personnalisés.
Le représentant des agences de voyages et tour-opérateurs allemands aborde néanmoins 2012 avec une certaine prudence.
"L'année ne sera pas aussi bonne que 2011. Nous attendons cependant une hausse de 3 à 4 %. Les ventes enregistrées depuis le début janvier le laissent présager."
Outre-Rhin, où chacun peut ouvrir une agence de voyages quasi dans la semaine sans réglementation pointilleuse, les pros du tourisme détiennent 80 % du marché out going.
Ce chiffre monte jusqu'à 95 % en matière de packages.
Selon Jürgen Büchy, en 2011 leur activité - production, distribution, et billetterie cumulées - a augmenté d'au moins 10 %. "Nous avons retrouvé les chiffres de 2008 qui était une année exceptionnelle".
Le président des opérateurs de tourisme allemands explique cette croissance par la bonne performance économique de l'Allemagne (+ 3 %) et un chômage en baisse.
Quant au Printemps arabe, il aura eu peu d'effet sur l'activité globale du tourisme.
"Les réservations ont chuté de 25 % sur l'Egypte et de 20 % sur la Tunisie, mais les clients sont allés en grand nombre ailleurs, en Espagne, aux Canaries et surtout en Turquie"
En Allemagne, les relations production- distribution sont plutôt stables, sans conflit ouvert, en sachant que le pouvoir est aux mains des producteurs qui détiennent et le cash et les fichiers clients et que le taux moyen de commission est de 10 %.
Quant aux tendances de consommation, elles rejoignent celles du marché français : les clients demandent à sortir du tourisme de masse et à être traités de façon plus individuelle avec des packages personnalisés.
Le représentant des agences de voyages et tour-opérateurs allemands aborde néanmoins 2012 avec une certaine prudence.
"L'année ne sera pas aussi bonne que 2011. Nous attendons cependant une hausse de 3 à 4 %. Les ventes enregistrées depuis le début janvier le laissent présager."
En Grande-Bretagne l'ABTA et IATA discutent ensemble des critères
L'ABTA regroupe 1 250 membres toutes activités confondues (agences traditionnelles, business, TO, croisiéristes, autocaristes, on line, groupistes).
L'ensemble représente quelque 5 000 points de ventes dont 2 000 détenus par les majors TUI et Thomas Cook.
Durant les 10 dernières années, le chiffre des professionnels s'est réduit du tiers (Retraite, cessation d'actitivé, faillites...).
"La dernière bonne année du marché touristique anglais date de 2008.
2009 fut une très mauvaise année pour nos métiers.
2010 un peu moins mauvaise et 2011 étale par rapport à l'année précédente ", a annoncé Susan Parson, vice-présidente de l'ABTA (Association of British Travel Agents) tout en rappelant les "déboires" de Thomas Cook, ses fermetures d'agences et ses pertes estimées à près de 500 M€.
Si les Anglais sont moins partis en Afrique du Nord, ils ont continué à partir en Egypte : 1 million en 2011 (contre 1,5 en 2010).
70 % d'entre eux ont séjourné au bord de la Mer Rouge alors que les Français optent pour une approche culturelle du pays en choisissant le Caire et la Haute Egypte.
En Grande Bretagne l'épisode du nuage volcanique a été "profitable" aux agences de voyages, les consommateurs s'étant rendu compte qu'elles offraient plus de sécurité que le "on line".
Quant aux tendances fortes de consommation, elles se dirigent naturellement vers la croisière (1 700 000 passagers par an contre 420 000 en 2011 sur le marché français).
En 2011, outre l'Egypte, les marchés les plus importants pour le tourisme britannique ont été l'Espagne, la Grèce et, en long-courriers, le Mexique et les États-Unis.
L'ensemble représente quelque 5 000 points de ventes dont 2 000 détenus par les majors TUI et Thomas Cook.
Durant les 10 dernières années, le chiffre des professionnels s'est réduit du tiers (Retraite, cessation d'actitivé, faillites...).
"La dernière bonne année du marché touristique anglais date de 2008.
2009 fut une très mauvaise année pour nos métiers.
2010 un peu moins mauvaise et 2011 étale par rapport à l'année précédente ", a annoncé Susan Parson, vice-présidente de l'ABTA (Association of British Travel Agents) tout en rappelant les "déboires" de Thomas Cook, ses fermetures d'agences et ses pertes estimées à près de 500 M€.
Si les Anglais sont moins partis en Afrique du Nord, ils ont continué à partir en Egypte : 1 million en 2011 (contre 1,5 en 2010).
70 % d'entre eux ont séjourné au bord de la Mer Rouge alors que les Français optent pour une approche culturelle du pays en choisissant le Caire et la Haute Egypte.
En Grande Bretagne l'épisode du nuage volcanique a été "profitable" aux agences de voyages, les consommateurs s'étant rendu compte qu'elles offraient plus de sécurité que le "on line".
Quant aux tendances fortes de consommation, elles se dirigent naturellement vers la croisière (1 700 000 passagers par an contre 420 000 en 2011 sur le marché français).
En 2011, outre l'Egypte, les marchés les plus importants pour le tourisme britannique ont été l'Espagne, la Grèce et, en long-courriers, le Mexique et les États-Unis.
En 2012 le marché sera "flat" en Grande-Bretagne
Outre-Manche, 80 % des ventes sont réalisées par les agences de voyages et les relations entre TO et agences distributrices seraient bonnes et stables.
La commission, sujet de tension en France, est à un taux moyen de 10 %.
A destinations, notamment en Turquie, les Britanniques et les Allemands sont en concurrence, comme les Français, avec les acheteurs venus de l'Est, de Russie, d'Ukraine qui paient bien sans discuter.
Susan Parsons a rappelé qu'il n'y avait pas de réglementation nationale du tourisme dans son pays.
C'est l'ABTA qui établit les règles de conduite et qui en est le régulateur.
En conclusion, Susan Parsons est plus réservée que son confrère allemand sur les prévisions 2012 : "le marché sera flat".
La commission, sujet de tension en France, est à un taux moyen de 10 %.
A destinations, notamment en Turquie, les Britanniques et les Allemands sont en concurrence, comme les Français, avec les acheteurs venus de l'Est, de Russie, d'Ukraine qui paient bien sans discuter.
Susan Parsons a rappelé qu'il n'y avait pas de réglementation nationale du tourisme dans son pays.
C'est l'ABTA qui établit les règles de conduite et qui en est le régulateur.
En conclusion, Susan Parsons est plus réservée que son confrère allemand sur les prévisions 2012 : "le marché sera flat".