
Ce n’est pas pour rien que Richard Branson, qui a lancé Virgin Atlantic en 1982, a fait inscrire sur l’un de ses Boeing 747 : "Spirit of Sir Freddie" - DR
L’idée du "prix cassé vers les USA" n’est pas nouvelle.
C’est l’occasion pour nous de se rappeler ou d’apprendre aux plus jeunes le nom de l’homme qui, le premier, a voulu proposer des bas tarifs entre l’Europe et les Etats-Unis, et a, en quelque sorte, inventé le low cost.
O'Leary était encore sur les bancs de l’école que Sir Freddie Laker lançait au départ de l’Angleterre son Skytrain entre Londres et les Etats-Unis.
"No frills flight" (vol sans fioritures). Cette formule dont se gargarisent certains aujourd’hui et qui prétendent l’avoir inventée a en fait plus de 35 ans.
En cette année 1976, Freddie Laker va proposer aux Anglais de prendre l’avion de Londres à New York comme on prend le train pour Birmingham. "Venez à l’aéroport, achetez un billet et embarquez. A bord si vous souhaitez un repas il faudra l’acheter…"
Pour se faire connaitre et populariser son concept, Freddie Laker à la différence d’O’Leary, n’opte pas pour les provocations ou les insultes envers "l’establishment de l’aérien".
C’est l’occasion pour nous de se rappeler ou d’apprendre aux plus jeunes le nom de l’homme qui, le premier, a voulu proposer des bas tarifs entre l’Europe et les Etats-Unis, et a, en quelque sorte, inventé le low cost.
O'Leary était encore sur les bancs de l’école que Sir Freddie Laker lançait au départ de l’Angleterre son Skytrain entre Londres et les Etats-Unis.
"No frills flight" (vol sans fioritures). Cette formule dont se gargarisent certains aujourd’hui et qui prétendent l’avoir inventée a en fait plus de 35 ans.
En cette année 1976, Freddie Laker va proposer aux Anglais de prendre l’avion de Londres à New York comme on prend le train pour Birmingham. "Venez à l’aéroport, achetez un billet et embarquez. A bord si vous souhaitez un repas il faudra l’acheter…"
Pour se faire connaitre et populariser son concept, Freddie Laker à la différence d’O’Leary, n’opte pas pour les provocations ou les insultes envers "l’establishment de l’aérien".
Le low cost vers les Etats Unis est-il viable ?
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Avec un DC.10 flambant neuf, il fait la tournée des aéroports anglais, invite à chaque fois les décideurs et la presse locale pour un vol d’une heure au-dessus des côtes britanniques.
Champagne, petits fours, sans tweet et sans web, le buzz se fait quand même et les premiers vols en septembre 1977 sont pleins. L’aventure durera 5 ans.
Au mois de février 1982, affaiblie par une contre-attaque puissante de British Airways et le choc pétrolier de 79, la compagnie cessera ses activités, mais Laker aura ouvert la voie et inventé le concept dont s’inspireront plus tard bon nombre de patrons de compagnies aériennes.
Ce n’est pas pour rien que Richard Branson, qui a lancé Virgin Atlantic en 1982, a fait inscrire sur l’un de ses Boeing 747 : "Spirit of Sir Freddie".
Alors aujourd’hui, l’idée de faire du low cost vers les Etats Unis est-elle viable ?
Oui, répondent un certain nombre de patrons de compagnies aériennes qui n’ont pas attendu O’Leary pour se lancer sur ce créneau.
Champagne, petits fours, sans tweet et sans web, le buzz se fait quand même et les premiers vols en septembre 1977 sont pleins. L’aventure durera 5 ans.
Au mois de février 1982, affaiblie par une contre-attaque puissante de British Airways et le choc pétrolier de 79, la compagnie cessera ses activités, mais Laker aura ouvert la voie et inventé le concept dont s’inspireront plus tard bon nombre de patrons de compagnies aériennes.
Ce n’est pas pour rien que Richard Branson, qui a lancé Virgin Atlantic en 1982, a fait inscrire sur l’un de ses Boeing 747 : "Spirit of Sir Freddie".
Alors aujourd’hui, l’idée de faire du low cost vers les Etats Unis est-elle viable ?
Oui, répondent un certain nombre de patrons de compagnies aériennes qui n’ont pas attendu O’Leary pour se lancer sur ce créneau.
XL Airways : la recette "haute densité"
Deux facteurs semblent actuellement favorables pour tenter l’aventure.
L’arrivée de bi- réacteurs performants (A.330, B.787) et bien plus sobres que les jumbos des années passées et un prix du baril qui a quitté les sommets proches des 150 dollars et qui, comme je l’indiquais déjà il y a quelque mois, va encore baisser.
Car attention, un prix du pétrole qui s’envole, c’est le talon d’Achille du low cost long courrier.
Pour cette raison, Tony Fernandes, qui s’était lancé il y a deux ans sur du Kuala Lumpur - Paris avec des quadri-réacteurs n’a pu tenir qu’un an.
Du kérosène pas trop cher et un type d’appareil bien adapté sont donc les ingrédients de base. Ensuite, pour que ça marche, deux recettes sont actuellement expérimentées.
XL Airways France qui s’est lancé sur le marché a choisi la recette "haute densité" comme suit : dans un airbus A 330, garnissez la cabine de sièges "jusqu’à niveau", commencez la commercialisation à prix doux, surveillez le remplissage pour terminer à prix un peu plus fort.
L’arrivée de bi- réacteurs performants (A.330, B.787) et bien plus sobres que les jumbos des années passées et un prix du baril qui a quitté les sommets proches des 150 dollars et qui, comme je l’indiquais déjà il y a quelque mois, va encore baisser.
Car attention, un prix du pétrole qui s’envole, c’est le talon d’Achille du low cost long courrier.
Pour cette raison, Tony Fernandes, qui s’était lancé il y a deux ans sur du Kuala Lumpur - Paris avec des quadri-réacteurs n’a pu tenir qu’un an.
Du kérosène pas trop cher et un type d’appareil bien adapté sont donc les ingrédients de base. Ensuite, pour que ça marche, deux recettes sont actuellement expérimentées.
XL Airways France qui s’est lancé sur le marché a choisi la recette "haute densité" comme suit : dans un airbus A 330, garnissez la cabine de sièges "jusqu’à niveau", commencez la commercialisation à prix doux, surveillez le remplissage pour terminer à prix un peu plus fort.
Une classe affaires sur Ryanair ?
Plus au nord, du côté d’Oslo, "le Chef" Bjorn Kjos, à la tête de la compagnie Norwegian, devenue rapidement la troisième compagnie européenne à bas coût et qui vient de se lancer sur New York nous propose sa version : prenez un B.787 (choisissez le bien, regardez bien l’état des pompes hydrauliques).
Coupez-le en deux et réservez la petite partie avant. Farcissez généreusement la partie arrière de sièges éco.
Saupoudrez l’avant de la cabine en siège premium et commercialisez. Envoyez à New York et faites revenir…
Concernant le Chef O’Leary (qui s’était lancé dans une bouillabaisse marseillaise qui vient de lui coûter très cher), celui-ci devrait plutôt s’inspirer de la recette norvégienne.
Il souhaite lui aussi, sur ce marché, équiper ses appareils avec quelques sièges "business". Il faudrait être fou pour exclure les 15% de passagers prêts à payer pour les fioritures.
C’est peut-être ce projet qui explique en partie les récentes déclarations du patron de Ryanair qui semble vouloir "mieux traiter les passagers".
Mais si O’Leary propose vraiment une classe affaires, les passagers auront-ils droit comme il le déclarait il y a quelques mois, à certaines "prestations" ? On vous laisse découvrir de quoi il s’agit en cliquant sur ce lien…
On pourra une nouvelle fois y mesurer toute la délicatesse du bonhomme.
Coupez-le en deux et réservez la petite partie avant. Farcissez généreusement la partie arrière de sièges éco.
Saupoudrez l’avant de la cabine en siège premium et commercialisez. Envoyez à New York et faites revenir…
Concernant le Chef O’Leary (qui s’était lancé dans une bouillabaisse marseillaise qui vient de lui coûter très cher), celui-ci devrait plutôt s’inspirer de la recette norvégienne.
Il souhaite lui aussi, sur ce marché, équiper ses appareils avec quelques sièges "business". Il faudrait être fou pour exclure les 15% de passagers prêts à payer pour les fioritures.
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Mais si O’Leary propose vraiment une classe affaires, les passagers auront-ils droit comme il le déclarait il y a quelques mois, à certaines "prestations" ? On vous laisse découvrir de quoi il s’agit en cliquant sur ce lien…
On pourra une nouvelle fois y mesurer toute la délicatesse du bonhomme.

Christophe Hardin a à son actif plus de vingt années au service de plusieurs compagnies aériennes.
Il est le créateur du site www.terciqual.fr partenaire des transporteurs pour l'évaluation de la qualité, le respect des standards de service et le professionnalisme des équipes au contact du passager.
Il dispense également des conseils aux postulants à la fonction de PNC pour optimiser leur candidature et une préparation adaptée et efficace.
Il est le créateur du site www.terciqual.fr partenaire des transporteurs pour l'évaluation de la qualité, le respect des standards de service et le professionnalisme des équipes au contact du passager.
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