TourMaG.com - Pouvez-vous nous faire un rapide historique de l’entreprise ?
Saad Berrada : Fairjungle est une solution digitale de gestion de voyages d’affaires, ciblée PME et ETI. Aujourd’hui, notre portefeuille compte 200 clients. Nous sommes implantés à Paris et avons une trentaine de collaborateurs.
TourMaG.com – Vous ne vous présentez pas comme une TMC. Pourquoi ?
S. B. : C’est volontaire. C’est un jargon de l’ancien monde, dont il y a beaucoup de choses à récupérer, mais aussi à changer.
Nous faisons partie de cette nouvelle génération, qui conçoit la partie techno et la partie expertise travel ensemble. La technologie est au centre de la proposition de valeur. La partie agence traditionnelle est plutôt au service de la techno.
TourMaG.com – Certains opposent service et digitalisation. Que leur répondez-vous ?
S. B. : Il n’y a pas d’arbitrage à faire entre les deux.
La technologie doit libérer de la bande passante pour automatiser certaines tâches à faible valeur ajoutée, pour que les agents puissent proposer un support ultra réactif et qualitatif.
La problématique que l’on connait aujourd’hui dans le business travel est qu’il y a encore des gens qui nous appellent pour annuler leur billet de train pour aller à Lyon. Ces appels sont en compétition avec ceux d’autres personnes bloquées à l’aéroport.
La philosophie de Fairjungle est d’offrir la meilleure solution techno et la meilleure qualité de service. Pour ce faire, on automatise le maximum à travers la techno, mais dans les situations où l’on a besoin d’un humain, un expert, extrêmement réactif, prend alors le relais.
Saad Berrada : Fairjungle est une solution digitale de gestion de voyages d’affaires, ciblée PME et ETI. Aujourd’hui, notre portefeuille compte 200 clients. Nous sommes implantés à Paris et avons une trentaine de collaborateurs.
TourMaG.com – Vous ne vous présentez pas comme une TMC. Pourquoi ?
S. B. : C’est volontaire. C’est un jargon de l’ancien monde, dont il y a beaucoup de choses à récupérer, mais aussi à changer.
Nous faisons partie de cette nouvelle génération, qui conçoit la partie techno et la partie expertise travel ensemble. La technologie est au centre de la proposition de valeur. La partie agence traditionnelle est plutôt au service de la techno.
TourMaG.com – Certains opposent service et digitalisation. Que leur répondez-vous ?
S. B. : Il n’y a pas d’arbitrage à faire entre les deux.
La technologie doit libérer de la bande passante pour automatiser certaines tâches à faible valeur ajoutée, pour que les agents puissent proposer un support ultra réactif et qualitatif.
La problématique que l’on connait aujourd’hui dans le business travel est qu’il y a encore des gens qui nous appellent pour annuler leur billet de train pour aller à Lyon. Ces appels sont en compétition avec ceux d’autres personnes bloquées à l’aéroport.
La philosophie de Fairjungle est d’offrir la meilleure solution techno et la meilleure qualité de service. Pour ce faire, on automatise le maximum à travers la techno, mais dans les situations où l’on a besoin d’un humain, un expert, extrêmement réactif, prend alors le relais.
Covid-19 : "Nous n’avons jamais eu autant de demandes de politiques de voyages avec approval"
TourMaG.com - Comment se porte votre activité ?
S. B. : Nous connaissons une hyper croissance, freinée par les difficultés de recrutement.
Notre activité double tous les trois à quatre mois. Les solutions digitales se sont très bien sorties de la crise, car elles avaient beaucoup plus d’agilité pour s’adapter aux circonstances.
Aujourd’hui, l’enjeu est de recruter des dizaines de personnes sur des postes de commerciaux et de développeurs techno. Le Covid-19 a été une opportunité pour nous. La pandémie a rebattu les cartes. Même les attentes des entreprises ont swichté.
TourMaG.com – Quelles sont les nouvelles tendances ?
S. B. : Avant la crise sanitaire, on parlait beaucoup de l’expérience utilisateur, inspirée du BtoC. A la sortie du covid, le pouvoir est passé des utilisateurs vers les entreprises.
Nous n’avons jamais eu autant de demandes de politiques de voyages avec approval que depuis le covid.
C’est devenu un module central de la proposition de valeur, car il y a des enjeux fondamentaux de sécurité et de rigueur budgétaire.
La RSE est aussi une tendance fondamentale. On constate un ras le bol de nos clients des approches « greenwashing », qui ont marqué, il y a quelques années, la partie RSE.
Le tourisme est une industrie structurellement polluante. Faire du reporting carbone, c’est bien car cela objective ce que l’on est en train de consommer. Proposer de planter des arbres pour compenser les deux tonnes pour aller de Paris à New-York, ce n’est peut-être pas là où on va avoir le plus d’impact. Par contre, on sait qu’il y a une compétition structurale entre le train et l’avion, entre la voiture électrique et thermique.
Aujourd’hui, les entreprises veulent réduire leur impact carbone et non pas compenser ou juste faire du reporting. Il faut complétement revoir la machine de gestion des voyages et penser à l’écoresponsabilité dès la recherche.
La troisième tendance est un enjeu de productivité pour faire gagner du temps aux collaborateurs, notamment à la comptabilité et aux RH.
Les entreprises voient de plus en plus l’outil de gestion des voyages comme un outil de gestion des dépenses classiques, qui doit être intégré à leurs outils internes, alimenter leur ERP, et être synchronisé avec leur base de données RH et ce, de la façon la plus fluide possible.
S. B. : Nous connaissons une hyper croissance, freinée par les difficultés de recrutement.
Notre activité double tous les trois à quatre mois. Les solutions digitales se sont très bien sorties de la crise, car elles avaient beaucoup plus d’agilité pour s’adapter aux circonstances.
Aujourd’hui, l’enjeu est de recruter des dizaines de personnes sur des postes de commerciaux et de développeurs techno. Le Covid-19 a été une opportunité pour nous. La pandémie a rebattu les cartes. Même les attentes des entreprises ont swichté.
TourMaG.com – Quelles sont les nouvelles tendances ?
S. B. : Avant la crise sanitaire, on parlait beaucoup de l’expérience utilisateur, inspirée du BtoC. A la sortie du covid, le pouvoir est passé des utilisateurs vers les entreprises.
Nous n’avons jamais eu autant de demandes de politiques de voyages avec approval que depuis le covid.
C’est devenu un module central de la proposition de valeur, car il y a des enjeux fondamentaux de sécurité et de rigueur budgétaire.
La RSE est aussi une tendance fondamentale. On constate un ras le bol de nos clients des approches « greenwashing », qui ont marqué, il y a quelques années, la partie RSE.
Le tourisme est une industrie structurellement polluante. Faire du reporting carbone, c’est bien car cela objective ce que l’on est en train de consommer. Proposer de planter des arbres pour compenser les deux tonnes pour aller de Paris à New-York, ce n’est peut-être pas là où on va avoir le plus d’impact. Par contre, on sait qu’il y a une compétition structurale entre le train et l’avion, entre la voiture électrique et thermique.
Aujourd’hui, les entreprises veulent réduire leur impact carbone et non pas compenser ou juste faire du reporting. Il faut complétement revoir la machine de gestion des voyages et penser à l’écoresponsabilité dès la recherche.
La troisième tendance est un enjeu de productivité pour faire gagner du temps aux collaborateurs, notamment à la comptabilité et aux RH.
Les entreprises voient de plus en plus l’outil de gestion des voyages comme un outil de gestion des dépenses classiques, qui doit être intégré à leurs outils internes, alimenter leur ERP, et être synchronisé avec leur base de données RH et ce, de la façon la plus fluide possible.
"Il y a du retard dans l’évolution du business model des agences traditionnelles"
TourMaG.com – Quel est votre business model ? Selon vous, faut-il revoir le modèle économique des TMC ?
S. B. : C’est du SaaS classique, c’est-à-dire une licence fixe par utilisateur actif par mois. Un, ça a l’avantage de s’adapter au volume, deux on élimine les frais de dossier, de modification.
Je trouve ça bizarre qu’en 2022, bien que 99% des utilisateurs soient digitaux certains soient encore sur le modèle du call center BPO alors que la proposition de valeur est de faire passer un maximum d’intervention en ligne.
Il y a du retard dans l’évolution du business model des agences traditionnelles.
Ça nous permet de dire : vous souscrivez à une solution logicielle en priorité, il y a du service support 24/7, à l’appuie de la solution et tout est inclus dedans. Nous vendons un service et pas de la prestation, tout en étant deux fois moins chers qu’une agence classique.
TourMaG.com – Après la consolidation de grands groupes, l’arrivée de nouveaux acteurs et leur intérêt pour les PME, quel regard portez-vous sur le secteur du voyage d’affaires ?
S. B. : C’est la suite naturelle de la crise sanitaire. Les survivants rachètent les plus petits et se consolident. C’est une stratégie plus opportuniste que dans le cadre d’un projet structurel.
Les nouveaux entrants crédibles sont peu nombreux. C’est très complexe de percer dans ce monde.
Les PME sont le plus gros du marché, qui est d’ailleurs très difficile à adresser, car très coûteux. C’était plus simple de décrocher un appel d’offres public et d’en faire sa vache à lait sur 5 ans que d’aller chercher 500 PME.
S. B. : C’est du SaaS classique, c’est-à-dire une licence fixe par utilisateur actif par mois. Un, ça a l’avantage de s’adapter au volume, deux on élimine les frais de dossier, de modification.
Je trouve ça bizarre qu’en 2022, bien que 99% des utilisateurs soient digitaux certains soient encore sur le modèle du call center BPO alors que la proposition de valeur est de faire passer un maximum d’intervention en ligne.
Il y a du retard dans l’évolution du business model des agences traditionnelles.
Ça nous permet de dire : vous souscrivez à une solution logicielle en priorité, il y a du service support 24/7, à l’appuie de la solution et tout est inclus dedans. Nous vendons un service et pas de la prestation, tout en étant deux fois moins chers qu’une agence classique.
TourMaG.com – Après la consolidation de grands groupes, l’arrivée de nouveaux acteurs et leur intérêt pour les PME, quel regard portez-vous sur le secteur du voyage d’affaires ?
S. B. : C’est la suite naturelle de la crise sanitaire. Les survivants rachètent les plus petits et se consolident. C’est une stratégie plus opportuniste que dans le cadre d’un projet structurel.
Les nouveaux entrants crédibles sont peu nombreux. C’est très complexe de percer dans ce monde.
Les PME sont le plus gros du marché, qui est d’ailleurs très difficile à adresser, car très coûteux. C’était plus simple de décrocher un appel d’offres public et d’en faire sa vache à lait sur 5 ans que d’aller chercher 500 PME.
"Nous ne sommes pas inquiets pour la distribution, car NDC ne court-circuite pas la relation client"
TourMaG.com – Que pensez-vous de la norme NDC ?
S. B. : C’est un outil puissant. C’est l’avenir, nous sommes déjà positionnés dessus. C’est bien de pousser le système à innover. Dans l’industrie du tourisme, qui est complexe, tout bouge très lentement. J’accueille tout mouvement positivement.
Nous ne sommes pas inquiets pour la distribution, car NDC ne court-circuite pas la relation client.
La NDC, c’est redonner le pouvoir aux compagnies d’offrir du contenu enrichi aux utilisateurs finaux.
Aujourd’hui, très peu de provider sont à un niveau techno suffisamment poussé. On ne peut pas bypasser les GDS, sinon on renonce à une partie du contenu.
Il n’y a pas d’harmonisation entre les technos des différentes compagnies aériennes. Si un seul fournisseur permettait d’avoir la NDC des 450 compagnies aériennes principales ce serait génial. Sauf que cet acteur n’existe pas.
Lire aussi : Pourquoi un tel bras de fer autour du NDC ?
TourMaG.com – Du neuf concernant vos produit ou la techno ?
S. B. : On lance bientôt deux nouvelles fonctionnalités innovantes : FairCarbon qui permet d'optimiser l'empreinte carbone des déplacements dès la recherche, et de mettre en place des politiques de voyage "Green" pour sensibiliser les collaborateurs.
Et FairFlex qui apporte plus de flexibilité aux voyageurs, en permettant d'annuler n'importe quel billet sans justificatif.
TourMaG.com – Quelles sont vos ambitions ?
S. B. : Nous voulons devenir la référence européenne de la gestion de voyages professionnels d’ici 4 ans. Nous sommes confiants pour intégrer le Top 3 dans les deux ans.
Nous allons ouvrir des filiales et des bureaux en Europe dès 2023.
S. B. : C’est un outil puissant. C’est l’avenir, nous sommes déjà positionnés dessus. C’est bien de pousser le système à innover. Dans l’industrie du tourisme, qui est complexe, tout bouge très lentement. J’accueille tout mouvement positivement.
Nous ne sommes pas inquiets pour la distribution, car NDC ne court-circuite pas la relation client.
La NDC, c’est redonner le pouvoir aux compagnies d’offrir du contenu enrichi aux utilisateurs finaux.
Aujourd’hui, très peu de provider sont à un niveau techno suffisamment poussé. On ne peut pas bypasser les GDS, sinon on renonce à une partie du contenu.
Il n’y a pas d’harmonisation entre les technos des différentes compagnies aériennes. Si un seul fournisseur permettait d’avoir la NDC des 450 compagnies aériennes principales ce serait génial. Sauf que cet acteur n’existe pas.
Lire aussi : Pourquoi un tel bras de fer autour du NDC ?
TourMaG.com – Du neuf concernant vos produit ou la techno ?
S. B. : On lance bientôt deux nouvelles fonctionnalités innovantes : FairCarbon qui permet d'optimiser l'empreinte carbone des déplacements dès la recherche, et de mettre en place des politiques de voyage "Green" pour sensibiliser les collaborateurs.
Et FairFlex qui apporte plus de flexibilité aux voyageurs, en permettant d'annuler n'importe quel billet sans justificatif.
TourMaG.com – Quelles sont vos ambitions ?
S. B. : Nous voulons devenir la référence européenne de la gestion de voyages professionnels d’ici 4 ans. Nous sommes confiants pour intégrer le Top 3 dans les deux ans.
Nous allons ouvrir des filiales et des bureaux en Europe dès 2023.