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Frais GDS : Amadeus ignorait les intentions de Lufthansa

Un courrier adressé aux clients d'Amadeus France


Dans un courrier adressé aux clients, Georges Rudas, PDG d'Amadeus France, éclaircit la position du GDS vis-à-vis des annonces de Lufthansa, de surtaxer les réservations de 16€. "L’intention de LHG d’appliquer une surcharge était totalement ignorée d’Amadeus, précise-t-il.


Rédigé par le Vendredi 5 Juin 2015

Georges Rudas, président directeur général d'Amadeus France, a tenu à clarifier la position du GDS suite à l'annonce de Lufthansa Group de surtaxer les réservations de billets effectuées via les GDS, de 16€.

Alors que Jens Bischof, le directeur commercial de Lufthansa German Airlines, affirmait le 2 juin, lors de l'annonce de la mesure, qu'"un nouveau contrat a déjà été négocié et entrera en application dès ce mois-ci pour Amadeus", Georges Rudas dément ces propos.

Voici le courrier adressé aux clients d'Amadeus, que TourMaG.com s'est procuré.

Frais GDS : Amadeus ignorait les intentions de Lufthansa
Madame, Monsieur, Chers Clients,

L’annonce de la stratégie commerciale du groupe Lufthansa (LHG) le 2 juin a suscité de nombreuses questions de la part de nos clients. Nous souhaiterions les aborder ci-après.

Tout d’abord, LHG a créé de la confusion en sous-entendant que nous étions récemment parvenus à un accord et que nous soutenions sa nouvelle stratégie commerciale. Ceci n’est pas le cas.

L’intention de LHG d’appliquer une surcharge était totalement ignorée d’Amadeus. C’est uniquement suite à l’annonce publique de LHG le 2 juin qu’Amadeus a appris cette information.

Depuis plus d’un an, Amadeus est engagé avec LHG afin de renouveler cet accord. L’objectif était de permettre à toutes les agences de voyages de continuer la distribution de l’intégralité de tous les contenus de LHG aux mêmes conditions.

La parité de ce contenu dans le canal indirect permet de fournir aux voyageurs la cohérence, la transparence et le choix qu’ils demandent, leur donnant la liberté d’acheter où ils le souhaitent.

Nous pensions sincèrement que LHG était engagé également avec nous durant tout ce processus. Il apparaît que ce n’était pas le cas et que LHG n’a pas partagé avec nous ses véritables intentions.

Au 1er juin, seul un accord de distribution globale (Global Distribution Agreement - GDA) reste en vigueur entre LHG et Amadeus.

Le GDA (anciennement, Participating Carrier Agreement) est l’accord de base que toute compagnie aérienne signe pour être distribuée par Amadeus, avec ou sans accord « Full Content » (accord de contenu intégral soit de parité). Le GDA n’est pas un nouveau modèle de contrat et existe depuis de nombreuses années.

Sans accord de « Full Content », LHG peut avoir des différences de tarifs entre sa propre distribution directe et la distribution indirecte à travers les agences de voyage. Mais cela n’implique en aucun cas qu’Amadeus soit d’accord avec cette nouvelle stratégie commerciale de LHG. Nous pensons que cette surcharge sur le canal indirect désavantagera les agences de voyages.

Amadeus soutient la connectivité, la transparence et la possibilité de comparer facilement toutes les offres de voyage.

La majorité de l’industrie soutient cette approche : plus de 500 compagnies aériennes sont réservables sur le GDS Amadeus. Effectivement, en 2014, plus de 85% des réservations faites sur Amadeus étaient couvertes par un accord « Full Content ».

D’autre part, LHG indique dans sa communication, que leur coût de distribution indirecte serait de 18€ par billet, et que leur coût de distribution directe ne serait que de 2€. Amadeus ne comprend pas ces chiffres d’autant qu’ils n’ont aucune relation avec nos accords actuels ou passés.

Ce coût de distribution directe à 2€ nous semble significativement sous-estimé.
Nous ne savons pas comment LHG est parvenue à ce calcul, mais nous pensons que les coûts technologiques et les coûts internes propres à LHG pour sa distribution directe doivent être supérieurs à 2€.

En effet, ce chiffre ne doit certainement pas tenir compte des coûts substantiels liés à l’acquisition du trafic en ligne sur internet, communément estimé dans l’industrie entre 15 à 20€ par billet. Il semblerait donc que LHG soit motivé par des raisons différentes que celles du coût.

Aussi, les intentions de LHG avec ce programme de surcharge ne sont pas claires.

Nous pensons donc que tout ceci est un grave problème pour ce secteur d’activité et que, pour progresser, il faudra un dialogue constructif entre tous les acteurs : compagnies aériennes, agences de voyages, acheteurs de voyages et prestataires technologiques.

Nous vous remercions de votre attention et restons à votre entière disposition pour toute information complémentaire.

Merci de votre fidélité
Bien sincèrement
Georges RUDAS President Directeur General Amadeus France


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Commentaires

1.Posté par john doe le 10/06/2015 09:19 | Alerter
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Et oui la problématique est bien la, le full-content.

Une fois que le full-content agreement, qui était bien utile dans le passe mais moins dans le monde actuel, a saute, les compagnies peuvent commencer a travailler de nouveaux modes de distribution, mais avec les mêmes acteurs (TMC et agences)... portail web, ou connexion directe avec ndc ?

Il sera intéressant de suivre ce qui arrive pour les prochaines compagnies qui doivent renouveler leur full-content agreements.

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