Quinze millions d'euros. Voici la somme perdue par Air France à chaque journée de grève.
Un montant astronomique qui devrait inciter la direction et les syndicats à s'accorder rapidement pour mettre fin au mouvement social qui touche quotidiennement 65 000 passagers.
Pourtant, les négociations sont au point mort.
Les deux parties restent campées sur leurs positions concernant le développement de la filiale low cost Transavia.
Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France-KLM assure ne pas comprendre les revendications des pilotes.
"Grâce au développement de Transavia, nous leur proposons de la croissance et la création de 1000 nouveaux emplois dont 200 postes de pilotes. J'ai donc du mal à saisir les motifs de cette grève".
De son coté, le SNPL refuse d'abandonner sa principale revendication : la création d'un groupe unique de pilotes qui voleraient à la fois sur les avions d'Air France et ceux de Transavia, mais aux conditions de travail d'Air France.
Une proposition refusée en bloc par Alexandre de Juniac pour qui " il est impossible de développer un opérateur low-cost avec les charges d'une compagnie classique".
Un montant astronomique qui devrait inciter la direction et les syndicats à s'accorder rapidement pour mettre fin au mouvement social qui touche quotidiennement 65 000 passagers.
Pourtant, les négociations sont au point mort.
Les deux parties restent campées sur leurs positions concernant le développement de la filiale low cost Transavia.
Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France-KLM assure ne pas comprendre les revendications des pilotes.
"Grâce au développement de Transavia, nous leur proposons de la croissance et la création de 1000 nouveaux emplois dont 200 postes de pilotes. J'ai donc du mal à saisir les motifs de cette grève".
De son coté, le SNPL refuse d'abandonner sa principale revendication : la création d'un groupe unique de pilotes qui voleraient à la fois sur les avions d'Air France et ceux de Transavia, mais aux conditions de travail d'Air France.
Une proposition refusée en bloc par Alexandre de Juniac pour qui " il est impossible de développer un opérateur low-cost avec les charges d'une compagnie classique".
Le SNPL reste campé sur ses positions
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La direction tente pourtant de rassurer les pilotes en réaffirmant que la croissance de Transavia ne se fera pas au détriment de celle d'Air France.
"Il ne faut pas faire de lien entre la restructuration nécessaire de l'activité court et moyen courrier et le développement de Transavia" explique Frédéric Gagey, le PDG d'Air France.
Il précise également que les co-pilotes d'Air France ont la possibilité de passer commandant de bord chez Transavia tout en gardant la possibilité de revenir ensuite à cet échelon chez Air France.
Mais ces garanties sont insuffisantes aux yeux du syndicat SNPL.
"Je reste consterné par le manque de clarté dans ce projet qui reste très brouillon" a déclaré Jean-Louis Barber le président du SNPL.
Il réaffirme qu'il n'est pas opposé au développement de Transavia mais pas dans n'importe quelles conditions. Et récuse au passage le terme de "croissance" employé par la direction, estimant qu'il ne s'agit que d'un redéploiement.
"Je rappelle que nous avons subit plusieurs plans de départs volontaires. Nous somme passés de 4212 pilotes en 2009 à 3750 cette année".
Autre point de discorde, le taux de gréviste, établi à 60% par la direction et 75% pour le SNPL.
"Air France a fait voler lundi ses pilotes-cadres, d'habitude dans les bureaux. Mais ces derniers vont avoir des jours de repos et je pense que la situation va devenir plus compliquée mardi et mercredi" augure le président du syndicat
"Il ne faut pas faire de lien entre la restructuration nécessaire de l'activité court et moyen courrier et le développement de Transavia" explique Frédéric Gagey, le PDG d'Air France.
Il précise également que les co-pilotes d'Air France ont la possibilité de passer commandant de bord chez Transavia tout en gardant la possibilité de revenir ensuite à cet échelon chez Air France.
Mais ces garanties sont insuffisantes aux yeux du syndicat SNPL.
"Je reste consterné par le manque de clarté dans ce projet qui reste très brouillon" a déclaré Jean-Louis Barber le président du SNPL.
Il réaffirme qu'il n'est pas opposé au développement de Transavia mais pas dans n'importe quelles conditions. Et récuse au passage le terme de "croissance" employé par la direction, estimant qu'il ne s'agit que d'un redéploiement.
"Je rappelle que nous avons subit plusieurs plans de départs volontaires. Nous somme passés de 4212 pilotes en 2009 à 3750 cette année".
Autre point de discorde, le taux de gréviste, établi à 60% par la direction et 75% pour le SNPL.
"Air France a fait voler lundi ses pilotes-cadres, d'habitude dans les bureaux. Mais ces derniers vont avoir des jours de repos et je pense que la situation va devenir plus compliquée mardi et mercredi" augure le président du syndicat
Le soutien du syndicat de KLM
Le SNPL a reçu l'appui de son homologue hollandais : le VNV.
Son président Steven Verhagen a d'ailleurs fait le déplacement lundi 15 septembre à Paris pour soutenir le mouvement et demander la reprise des négociations.
En effet, les pilotes de KLM ne se sont jamais opposés au développement de Transavia Hollande (avec 37 avions) acceptant même des partages de codes entre la filiale low-cost et KLM sur une 27 destinations. Mais ils craignent désormais que cette situation ne dégénère également dans leur pays.
"Nous ne sommes pas des radicaux et notre dernière grève remonte à l'année 95. Mais si la direction ne respecte pas nos contrats de travail, nous pourrions également être amenés à faire grève ".
En attendant, les concurrents d'Air France profitent de la situation pour séduire les passagers. Dès vendredi 12 septembre, easyJet annonçait dans un communiqué de presse offrir 1000 sièges supplémentaires au départ de Paris vers Nice et Toulouse.
Ryanair a attendu lundi avant d'envoyer à son tour un communiqué intitulé " évitez les grèves d'Air France – Voyagez avec Ryanair". La low-cost irlandaise propose ses derniers sièges à partir de 69,99 € au départ de Marseille et de Paris Beauvais.
Même la SNCF a décidé d'ajouter 4500 sièges sur la région Atlantique et 6000 vers le Sud Est.
Une réaction qui n'étonne pas Alexandre de Juniac. "Cette grève pousse nos clients dans les bras de nos concurrents que nous essayons justement de combattre avec le développement de Transavia".
Mais la situation ne semble pas s'améliorer car les deux syndicats de personnels navigants commerciaux SNPNC et l'UNSA se sont déclarés solidaires des pilotes et n'excluent pas de déposer eux-même un préavis.
Son président Steven Verhagen a d'ailleurs fait le déplacement lundi 15 septembre à Paris pour soutenir le mouvement et demander la reprise des négociations.
En effet, les pilotes de KLM ne se sont jamais opposés au développement de Transavia Hollande (avec 37 avions) acceptant même des partages de codes entre la filiale low-cost et KLM sur une 27 destinations. Mais ils craignent désormais que cette situation ne dégénère également dans leur pays.
"Nous ne sommes pas des radicaux et notre dernière grève remonte à l'année 95. Mais si la direction ne respecte pas nos contrats de travail, nous pourrions également être amenés à faire grève ".
En attendant, les concurrents d'Air France profitent de la situation pour séduire les passagers. Dès vendredi 12 septembre, easyJet annonçait dans un communiqué de presse offrir 1000 sièges supplémentaires au départ de Paris vers Nice et Toulouse.
Ryanair a attendu lundi avant d'envoyer à son tour un communiqué intitulé " évitez les grèves d'Air France – Voyagez avec Ryanair". La low-cost irlandaise propose ses derniers sièges à partir de 69,99 € au départ de Marseille et de Paris Beauvais.
Même la SNCF a décidé d'ajouter 4500 sièges sur la région Atlantique et 6000 vers le Sud Est.
Une réaction qui n'étonne pas Alexandre de Juniac. "Cette grève pousse nos clients dans les bras de nos concurrents que nous essayons justement de combattre avec le développement de Transavia".
Mais la situation ne semble pas s'améliorer car les deux syndicats de personnels navigants commerciaux SNPNC et l'UNSA se sont déclarés solidaires des pilotes et n'excluent pas de déposer eux-même un préavis.