Le SNPL a lancé un lancé un préavis de grève des pilotes d'Air France pour septembre. Photo AF Virginie Valdois
Les responsables du syndicat SNPL sont en colère.
Ils estiment que la direction d'Air France a rompu le dialogue social et refuse à présent toute discussion sur l'avenir de la compagnie, et notamment sur celui du pôle court et moyen courrier.
Suite à la publication du rapport Guérin en juin dernier, Alexandre de Juniac avait dévoilé en juillet, lors de sa conférence de presse sur les résultats semestriels, quelques pistes de développement concernant notamment Transavia.
La filiale low-cost devrait recevoir 7 Boeing 737 supplémentaires afin de passer à 24 avions l’été 2015 puis 29 en 2016.
Une décision qui ne respecte pas l'accord signé en 2007 avec le SNPL, lors de la création de la compagnie, qui limitait le nombre d'avion à 14.
Agacé d'avoir été mis devant le fait accompli, le syndicat estime qu'il n'a pas d'autre choix que de déposer un préavis de grève reconductible, couvrant la période du 15 au 22 septembre, de 5 heures à 23 heures.
"Quand on veut discuter avec un syndicat, on ne commande pas sept avions sans lui demander son avis" s'insurge Jean-Louis Barber, le président.
Ils estiment que la direction d'Air France a rompu le dialogue social et refuse à présent toute discussion sur l'avenir de la compagnie, et notamment sur celui du pôle court et moyen courrier.
Suite à la publication du rapport Guérin en juin dernier, Alexandre de Juniac avait dévoilé en juillet, lors de sa conférence de presse sur les résultats semestriels, quelques pistes de développement concernant notamment Transavia.
La filiale low-cost devrait recevoir 7 Boeing 737 supplémentaires afin de passer à 24 avions l’été 2015 puis 29 en 2016.
Une décision qui ne respecte pas l'accord signé en 2007 avec le SNPL, lors de la création de la compagnie, qui limitait le nombre d'avion à 14.
Agacé d'avoir été mis devant le fait accompli, le syndicat estime qu'il n'a pas d'autre choix que de déposer un préavis de grève reconductible, couvrant la période du 15 au 22 septembre, de 5 heures à 23 heures.
"Quand on veut discuter avec un syndicat, on ne commande pas sept avions sans lui demander son avis" s'insurge Jean-Louis Barber, le président.
Créer un pôle unique de pilotes pour les trois marques du groupe
Autres articles
-
Air France - KLM : la Taxe Chirac va impacter de 90 à 170M€ le résultat d’exploitation
-
Air France : quelles sont les économies réalisées avec NDC ?
-
Air France et KLM : la surcharge GDS passera à 3€ en janvier
-
Emirates répercute à son tour la taxe de solidarité sans attendre le vote
-
Air France suspend le survol de la Mer Rouge jusqu'à nouvel ordre
Alexandre de Juniac avait pourtant assuré en juillet être à l'écoute de ses salariés pour recevoir toutes idées permettant d'améliorer la productivité.
"C'est un faux dialogue social" rétorque Antony Poilliot, le vice-président "la direction n'a pas écouté nos revendications".
Le SNPL souhaite qu'Air France ne cloisonne pas ses différentes marques, afin d'apporter plus de flexibilité et de réactivité au programme de vol.
Il propose ainsi la création de deux groupes de pilotes, le premier dévoué aux modules de moins de 100 places et le second pour les appareils de plus de 100 places, qui pourrait opérer indifféremment sur les trois marques : Air France, Hop ! et Transavia.
Il considère qu'un pôle unique de pilotes permettrait de s'adapter rapidement à la demande, en ouvrant de nouvelles lignes ou au contraire en réduisant la capacité sur celles qui sont le moins rentables.
"Nous avons la capacité d'être flexible et productifs grâce notre flotte, utilisons cet avantage pour nous développer" poursuit Jean-Louis Barber.
Le problème de la double flotte (Boeing 737 chez Transavia et Airbus chez Air France) ne semble pas leur poser de problème. "Grâce au plan Transform 2015, les coûts de formation ont diminué de moitié" précise Jean-Louis Barber.
Et les conditions salariales ne seraient pas en cause, car les différences de rémunération entre les pilotes de Transavia et d'Air France ne seraient pas significatives.
Reste à savoir quelle sera la réponse de la compagnie, qui doit s'exprimer ce jeudi devant la presse.
"C'est un faux dialogue social" rétorque Antony Poilliot, le vice-président "la direction n'a pas écouté nos revendications".
Le SNPL souhaite qu'Air France ne cloisonne pas ses différentes marques, afin d'apporter plus de flexibilité et de réactivité au programme de vol.
Il propose ainsi la création de deux groupes de pilotes, le premier dévoué aux modules de moins de 100 places et le second pour les appareils de plus de 100 places, qui pourrait opérer indifféremment sur les trois marques : Air France, Hop ! et Transavia.
Il considère qu'un pôle unique de pilotes permettrait de s'adapter rapidement à la demande, en ouvrant de nouvelles lignes ou au contraire en réduisant la capacité sur celles qui sont le moins rentables.
"Nous avons la capacité d'être flexible et productifs grâce notre flotte, utilisons cet avantage pour nous développer" poursuit Jean-Louis Barber.
Le problème de la double flotte (Boeing 737 chez Transavia et Airbus chez Air France) ne semble pas leur poser de problème. "Grâce au plan Transform 2015, les coûts de formation ont diminué de moitié" précise Jean-Louis Barber.
Et les conditions salariales ne seraient pas en cause, car les différences de rémunération entre les pilotes de Transavia et d'Air France ne seraient pas significatives.
Reste à savoir quelle sera la réponse de la compagnie, qui doit s'exprimer ce jeudi devant la presse.
Air France : la compagnie veut tout faire pour éviter la grève
Quelques heures après l'annonce du préavis de grève déposé par le SNPL, Air France a convoqué les journalistes pour tenter d'apaiser les esprits.
Eric Schramm, le directeur général adjoint des opérations aériennes a assuré que la compagnie était "dans le temps du dialogue pour trouver une réponse efficace dans un environnement concurrentiel et féroce".
Celui-ci accepte d'examiner la proposition du syndicat, concernant la création d'un pôle unique de pilotes.
Cependant, il semble peut probable qu'il donne son accord à la création d'un contrat aux conditions d'Air France pour tous.
En effet, si les salaires sont les quasiment les mêmes entre Air France et Transavia, (2% d'écart) le nombre d'heures de vols est diamétralement différente.
Chez Air France, les pilotes volent environ 600 heures par an contre 650 à 700 heures chez Transavia.
Conséquence, le coût à l'heure de vol est 70% plus élevé chez Air France que chez sa filiale low-cost.
Une partie de ces coûts n'est pas directement imputable aux pilotes mais à l'ancienneté des pilotes d'Air France (Transavia n'a que 7 ans) ainsi qu'au réseau structuré en hub, ce qui entraine une moindre productivité, puisque les avions doivent attendre les passagers en correspondances.
Ainsi, corrigé de ces effets, l'écart reste de plus de 40%.
Cette meilleure productivité de Transavia est nécessaire pour réduire les coûts de production et proposer au final des tarifs abordables aux clients.
Eric Schramm, le directeur général adjoint des opérations aériennes a assuré que la compagnie était "dans le temps du dialogue pour trouver une réponse efficace dans un environnement concurrentiel et féroce".
Celui-ci accepte d'examiner la proposition du syndicat, concernant la création d'un pôle unique de pilotes.
Cependant, il semble peut probable qu'il donne son accord à la création d'un contrat aux conditions d'Air France pour tous.
En effet, si les salaires sont les quasiment les mêmes entre Air France et Transavia, (2% d'écart) le nombre d'heures de vols est diamétralement différente.
Chez Air France, les pilotes volent environ 600 heures par an contre 650 à 700 heures chez Transavia.
Conséquence, le coût à l'heure de vol est 70% plus élevé chez Air France que chez sa filiale low-cost.
Une partie de ces coûts n'est pas directement imputable aux pilotes mais à l'ancienneté des pilotes d'Air France (Transavia n'a que 7 ans) ainsi qu'au réseau structuré en hub, ce qui entraine une moindre productivité, puisque les avions doivent attendre les passagers en correspondances.
Ainsi, corrigé de ces effets, l'écart reste de plus de 40%.
Cette meilleure productivité de Transavia est nécessaire pour réduire les coûts de production et proposer au final des tarifs abordables aux clients.