French Blue, la pomme de la discorde chez Air Caraïbes. DR-Airbus
Les salariés d'Air Caraïbes sont en colère.
Ils ont l'impression d'avoir été floués par le lancement de la nouvelle filiale low cost French Blue le 17 mars dernier.
En effet, en 2013, lorsque Jean-Paul Dubreuil et Marc Rochet ont annoncé la commande des nouveaux A350, ils ont promis aux salariés d'Air Caraïbes un plan de croissance.
Les nouveaux appareils devaient remplacer leurs A330 vieillissants.
Aujourd'hui, la stratégie a changé. French Blue devrait recevoir les premiers Airbus A350 afin d'opérer de nouvelles routes vers la Réunion, Punta Cana et l'Ile Maurice (sous réserve de droits de trafic).
Ils ont l'impression d'avoir été floués par le lancement de la nouvelle filiale low cost French Blue le 17 mars dernier.
En effet, en 2013, lorsque Jean-Paul Dubreuil et Marc Rochet ont annoncé la commande des nouveaux A350, ils ont promis aux salariés d'Air Caraïbes un plan de croissance.
Les nouveaux appareils devaient remplacer leurs A330 vieillissants.
Aujourd'hui, la stratégie a changé. French Blue devrait recevoir les premiers Airbus A350 afin d'opérer de nouvelles routes vers la Réunion, Punta Cana et l'Ile Maurice (sous réserve de droits de trafic).
Les salariés d'Air Caraïbes craignent un transfert d'activité
Autres articles
Une annonce qui inquiète les salariés d'Air Caraïbes, qui craignent un transfert d'activité.
Transfert qui aurait déjà commencé car French Blue va assurer pour le compte d'Air Caraïbes des vols vers Saint-Domingue (République Dominicaine) et vers Port-au-Prince (Haïti).
La direction aurait pris cette décision après la chute du prix coupon, qui aurait baissé de 5,8% l'an passé sur Saint Domingue.
Pour compenser cette perte, Air Caraïbes va augmenter ses fréquences sur Cayenne ainsi que Saint-Martin.
Une solution qui ne satisfait pas les salariés. "Nous savons que ce n'est économiquement pas viable, car nous l'avons déjà testé. Le marché sur ces deux destinations n'est pas suffisant", remarque l'un d'entre eux. Ils veulent donc conserver Saint-Domingue et Port-au-Prince dans leur périmètre.
Transfert qui aurait déjà commencé car French Blue va assurer pour le compte d'Air Caraïbes des vols vers Saint-Domingue (République Dominicaine) et vers Port-au-Prince (Haïti).
La direction aurait pris cette décision après la chute du prix coupon, qui aurait baissé de 5,8% l'an passé sur Saint Domingue.
Pour compenser cette perte, Air Caraïbes va augmenter ses fréquences sur Cayenne ainsi que Saint-Martin.
Une solution qui ne satisfait pas les salariés. "Nous savons que ce n'est économiquement pas viable, car nous l'avons déjà testé. Le marché sur ces deux destinations n'est pas suffisant", remarque l'un d'entre eux. Ils veulent donc conserver Saint-Domingue et Port-au-Prince dans leur périmètre.
Les salariés d'Air Caraïbes réclament un plan de croissance
Au final, les salariés réclament le plan de croissance qu'on leur avait promis et ils ne voient pas la raison d'être de French Blue.
"Nous savons que le groupe est en bonne santé financière, nous voulons en récolter les fruits".
Du coté de la direction, il est au contraire impensable d'opérer les nouveaux avions sous des anciens contrats, considérés comme des mille-feuilles administratifs par Marc Rochet.
Les coûts de production et les conditions d'emploi chez Air Caraïbes, qui va fêter ses 13 ans, sont évidemment plus élevés que ceux d'une nouvelle compagnie créée de toute pièce.
Les coûts de production entre French Blue et sa maison mère seraient d'au moins 10%.
Il n'est donc pas vraiment étonnant que le groupe Dubreuil souhaite opérer le maximum de vols avec sa filiale low cost.
Toutefois, Marc Rochet s'est toujours défendu d'un quelconque phagocytage.
"Nous n'allons pas desservir les mêmes lignes", assurait-il lors de la conférence de presse du lancement de French Blue.
"Nous savons que le groupe est en bonne santé financière, nous voulons en récolter les fruits".
Du coté de la direction, il est au contraire impensable d'opérer les nouveaux avions sous des anciens contrats, considérés comme des mille-feuilles administratifs par Marc Rochet.
Les coûts de production et les conditions d'emploi chez Air Caraïbes, qui va fêter ses 13 ans, sont évidemment plus élevés que ceux d'une nouvelle compagnie créée de toute pièce.
Les coûts de production entre French Blue et sa maison mère seraient d'au moins 10%.
Il n'est donc pas vraiment étonnant que le groupe Dubreuil souhaite opérer le maximum de vols avec sa filiale low cost.
Toutefois, Marc Rochet s'est toujours défendu d'un quelconque phagocytage.
"Nous n'allons pas desservir les mêmes lignes", assurait-il lors de la conférence de presse du lancement de French Blue.
Les perspectives de développement d'Air Caraïbes au point mort
Dans les couloirs de la compagnie, on murmure que le groupe Dubreuil rêve de tailler des croupières à Corsair sur la Réunion, après l'échec de son rachat en mars 2015.
Une pilule dure à avaler, d'autant que cela faisait 5 ans que le groupe était sur le dossier. Corsair n'était d'ailleurs pas sa seule cible : Air Austral et XL Airways étaient également dans son viseur…
Ses velléités d'expansions ne datent pas d'hier, comme en témoigne la création de la marque French Blue depuis 2010.
Mais cette stratégie ne plaît pas aux salariés dont les perspectives de carrière semblent aujourd'hui bouchées. Ils assurent d'ailleurs que les embauches aux Antilles sont gelées, tous les nouveaux postes étant basés à Paris.
Ils ne comptent pas se laisser faire et ont déposé un préavis de grève reconductible du 15 au 20 avril.
En prévision, Air Caraïbes a affrété des avions auprès de diverses compagnies. Selon certaines sources, le mouvement pourrait ainsi lui coûter entre 2,5 et 3 millions d'euros pour le weekend.
Notons que les pilotes du SNPL ont décidé de lever leur préavis, tout comme ceux de l'UNAC. Ils ne participeront pas au mouvement. "Bonjour la solidarité", glisse un PNC un peu amer.
Marc Rochet a donné rendez-vous aux salariés le 19 avril 2016, afin de tenter de trouver un terrain d'entente. Mais à ce jour, il semble bien difficile d'enrayer le développement de French Blue.
Une pilule dure à avaler, d'autant que cela faisait 5 ans que le groupe était sur le dossier. Corsair n'était d'ailleurs pas sa seule cible : Air Austral et XL Airways étaient également dans son viseur…
Ses velléités d'expansions ne datent pas d'hier, comme en témoigne la création de la marque French Blue depuis 2010.
Mais cette stratégie ne plaît pas aux salariés dont les perspectives de carrière semblent aujourd'hui bouchées. Ils assurent d'ailleurs que les embauches aux Antilles sont gelées, tous les nouveaux postes étant basés à Paris.
Ils ne comptent pas se laisser faire et ont déposé un préavis de grève reconductible du 15 au 20 avril.
En prévision, Air Caraïbes a affrété des avions auprès de diverses compagnies. Selon certaines sources, le mouvement pourrait ainsi lui coûter entre 2,5 et 3 millions d'euros pour le weekend.
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Marc Rochet a donné rendez-vous aux salariés le 19 avril 2016, afin de tenter de trouver un terrain d'entente. Mais à ce jour, il semble bien difficile d'enrayer le développement de French Blue.
Air Caraïbes : les pilotes décident de maintenir leur préavis
Les pilotes d'Air Caraïbes ont finalement décidé de maintenir leur préavis. Ils seront donc grévistes comme leurs collègues PNT. Un préavis reconductible a été déposé du 15 au 20 avril.