Après la crise sanitaire, la guerre en Ukraine est un nouveau coup dur pour le business travel. – Depositphotos
Alors que l’offensive russe se poursuit en Ukraine, quel est l’impact sur le business travel ?
« Il va forcément y en avoir un. Le mesurer aujourd’hui est trop tôt. Selon la taille des entreprises, si elles sont corporates ou à l’international, cela peut avoir plus ou moins de conséquences », affirme Michel Dieleman président de l'Association Française du Travel Management (AFTM).
Il est également prématuré d’émettre un avis pour Jean-Pierre Lorente, PDG de Selectour Bleu Business.
« Il est évident qu’à moyen terme la guerre en Ukraine aura un impact considérable. Je ne sais pas si les entreprises, grosses ou moyennes, seront autorisées à exercer leurs activités, leurs déplacements vers la Russie. Les entreprises du CAC 40 seront les plus impactées », prédit il.
Chez Okarito plateforme spécialisée dans le voyage d'affaires, le conflit en Ukraine, a « très peu d’impact pour le moment. » « Nous avons très peu de trafic vers l’Ukraine ou la Russie. Depuis le coronavirus, nous avons développé une clientèle qui se déplace en France et proche de l’Europe », précise Brice Huet co-fondateur d’Okarito.
« Cependant, des réservations n’ont certainement pas eu lieu du fait de ce conflit, mais c’est marginal par rapport au volume », poursuit-il.
« Pas d’impact phénoménal », pour Philippe Korcia, directeur général voyages Eurafrique, mais « une inquiétude des entreprises, sur le devenir et le coût des déplacements. »
Aurélien Rath, directeur général de Cap 5 Voyages, constate, lui, « un léger ralentissement de l’activité depuis plusieurs jours. Ralentissement qui risque de s’amplifier dans les jours à venir. »
« Nous avons plusieurs clients très bien implantés en Russie, notamment une enseigne de grande surface alimentaire et une enseigne de bricolage. Ces clients ont bien évidemment annulé leurs billets vers Moscou, dès la semaine dernière. Moscou était notre 15e axe aérien (en valeur) en 2019. L’impact sera donc relativement important et il n’y aura pas de report sur une autre destination », explique le DG de Cap 5 Voyages.
« Pour ces clients présents en Russie et dans une moindre mesure en Ukraine, la situation risque de peser dans leur résultat et auquel cas, il y a un risque de répercussions dans leur politique de déplacements », anticipe-t-il.
« Il va forcément y en avoir un. Le mesurer aujourd’hui est trop tôt. Selon la taille des entreprises, si elles sont corporates ou à l’international, cela peut avoir plus ou moins de conséquences », affirme Michel Dieleman président de l'Association Française du Travel Management (AFTM).
Il est également prématuré d’émettre un avis pour Jean-Pierre Lorente, PDG de Selectour Bleu Business.
« Il est évident qu’à moyen terme la guerre en Ukraine aura un impact considérable. Je ne sais pas si les entreprises, grosses ou moyennes, seront autorisées à exercer leurs activités, leurs déplacements vers la Russie. Les entreprises du CAC 40 seront les plus impactées », prédit il.
Chez Okarito plateforme spécialisée dans le voyage d'affaires, le conflit en Ukraine, a « très peu d’impact pour le moment. » « Nous avons très peu de trafic vers l’Ukraine ou la Russie. Depuis le coronavirus, nous avons développé une clientèle qui se déplace en France et proche de l’Europe », précise Brice Huet co-fondateur d’Okarito.
« Cependant, des réservations n’ont certainement pas eu lieu du fait de ce conflit, mais c’est marginal par rapport au volume », poursuit-il.
« Pas d’impact phénoménal », pour Philippe Korcia, directeur général voyages Eurafrique, mais « une inquiétude des entreprises, sur le devenir et le coût des déplacements. »
Aurélien Rath, directeur général de Cap 5 Voyages, constate, lui, « un léger ralentissement de l’activité depuis plusieurs jours. Ralentissement qui risque de s’amplifier dans les jours à venir. »
« Nous avons plusieurs clients très bien implantés en Russie, notamment une enseigne de grande surface alimentaire et une enseigne de bricolage. Ces clients ont bien évidemment annulé leurs billets vers Moscou, dès la semaine dernière. Moscou était notre 15e axe aérien (en valeur) en 2019. L’impact sera donc relativement important et il n’y aura pas de report sur une autre destination », explique le DG de Cap 5 Voyages.
« Pour ces clients présents en Russie et dans une moindre mesure en Ukraine, la situation risque de peser dans leur résultat et auquel cas, il y a un risque de répercussions dans leur politique de déplacements », anticipe-t-il.
Fermeture des espaces aériens ukrainien et russe
L’invasion de l’Ukraine par les forces armées russes, jeudi 24 février 2022, a provoqué plusieurs sanctions économiques contre le régime de Vladimir Poutine. Certains pays ont également décrété la fermeture complète de leur espace aérien aux avions et compagnies aériennes russes.
Ainsi, depuis dimanche, l’Union européenne a fermé l'ensemble de son espace aérien à tous les avions russes. De son côté, la Russie a blacklisté 36 compagnies.
« Les compagnies aériennes vont devoir s’adapter, redéfinir les couloirs aériens et on sait que ce n’est pas facile. Ce qui va impacter les déplacements professionnels intra-européen dans une moindre mesure et plus fortement l’international », souligne Michel Dieleman, président de l’AFTM.
Ces fermetures vont notamment influer sur les déplacements en Asie. « Les compagnies aériennes vont devoir contourner l’espace aérien russe. Un certain nombre a déjà annulé ses vols, mais comme beaucoup de pays sont encore fermés, nous n’avons pas ressenti d’effet par rapport à la guerre », constate Brice Huet, d’Okarito.
« On se focalise aujourd’hui sur la Russie, mais il y a fort à parier que les déplacements dans les pays limitrophes Finlande, Estonie, Roumanie, Pologne soient limités à l’avenir. Mais ce ne sont pas les pays avec lesquels nous avons le plus de business. Avant que l’on sorte du bourbier de l’Ukraine, il va se passer des années », commente Jean-Pierre Lorente.
Ainsi, depuis dimanche, l’Union européenne a fermé l'ensemble de son espace aérien à tous les avions russes. De son côté, la Russie a blacklisté 36 compagnies.
« Les compagnies aériennes vont devoir s’adapter, redéfinir les couloirs aériens et on sait que ce n’est pas facile. Ce qui va impacter les déplacements professionnels intra-européen dans une moindre mesure et plus fortement l’international », souligne Michel Dieleman, président de l’AFTM.
Ces fermetures vont notamment influer sur les déplacements en Asie. « Les compagnies aériennes vont devoir contourner l’espace aérien russe. Un certain nombre a déjà annulé ses vols, mais comme beaucoup de pays sont encore fermés, nous n’avons pas ressenti d’effet par rapport à la guerre », constate Brice Huet, d’Okarito.
« On se focalise aujourd’hui sur la Russie, mais il y a fort à parier que les déplacements dans les pays limitrophes Finlande, Estonie, Roumanie, Pologne soient limités à l’avenir. Mais ce ne sont pas les pays avec lesquels nous avons le plus de business. Avant que l’on sorte du bourbier de l’Ukraine, il va se passer des années », commente Jean-Pierre Lorente.
Aérien : Une augmentation tarifaire attendue
Les acteurs du business travel s’attendent à une hausse tarifaire des compagnies aériennes.
« Cela peut diminuer le nombre de réservations », selon Brice Huet, co-fondateur d’Okarito.
« L’activité n’était déjà pas repartie, cela va mettre un petit coup d’arrêt », appuie le PDG de Selectour Bleu Business.
« Pour rallier le Japon, Air France ne passera plus par la Sibérie. La nouvelle route va rallonger le trajet de 4 heures. Le temps de trajet vers l’Asie va s’alourdir et aura une répercussion sur le carburant, dont le coût est en hausse », explique-t-il.
Autre conséquence : « Les sociétés vont peut-être être plus mesurées à l’idée d’envoyer les collaborateurs, car le trajet sera plus long et plus cher. Si c’est une nécessité absolue il faudra y aller, car il ne faut pas oublier qu’il y a bien longtemps que l’on n’a pas mis un pied en Asie. Il va falloir renouer le contact après cette période de disette de deux ans », note Jean-Pierre Lorente.
D’autres inquiétudes demeurent : « Est-ce que le conflit va s’étendre à d’autres territoires ? A la Pologne ? Combien de temps va-t-il durer ? Quelles seront les répercussions économiques ? Que va faire la Chine ? », s’interroge Philippe Korcia. « Nous, agents de voyages, sommes dépendants de tellement d’éléments. Notre métier devient très compliqué. »
« Cela peut diminuer le nombre de réservations », selon Brice Huet, co-fondateur d’Okarito.
« L’activité n’était déjà pas repartie, cela va mettre un petit coup d’arrêt », appuie le PDG de Selectour Bleu Business.
« Pour rallier le Japon, Air France ne passera plus par la Sibérie. La nouvelle route va rallonger le trajet de 4 heures. Le temps de trajet vers l’Asie va s’alourdir et aura une répercussion sur le carburant, dont le coût est en hausse », explique-t-il.
Autre conséquence : « Les sociétés vont peut-être être plus mesurées à l’idée d’envoyer les collaborateurs, car le trajet sera plus long et plus cher. Si c’est une nécessité absolue il faudra y aller, car il ne faut pas oublier qu’il y a bien longtemps que l’on n’a pas mis un pied en Asie. Il va falloir renouer le contact après cette période de disette de deux ans », note Jean-Pierre Lorente.
D’autres inquiétudes demeurent : « Est-ce que le conflit va s’étendre à d’autres territoires ? A la Pologne ? Combien de temps va-t-il durer ? Quelles seront les répercussions économiques ? Que va faire la Chine ? », s’interroge Philippe Korcia. « Nous, agents de voyages, sommes dépendants de tellement d’éléments. Notre métier devient très compliqué. »