Hôtel : Accor mise sur l'accroissement du parc et la vente directe

Pour sa première présentation des résultats annuels d’Accor Denis Hennequin qui a pris la tête du groupe il y a trois mois, a eu la tâche facile.

Accor se porte bien avec un chiffre d’affaires en hausse de 7,1% à 5,9 milliards d’euros et un résultat courant après impôts de 280 millions d’euros. Le groupe prévoit même de verser aux actionnaires un dividende de 0,62 euros par action.

La bonne performance globale s’explique en partie par la reprise de l’activité économique mondiale et une certaine remontée des prix des chambres.

La vente d’actifs a bien sûr permis d’améliorer les comptes. C’est ainsi que le groupe a vendu 18 000 chambres, ce qui a pour effet d’alléger la dette de 630 millions d’euros et de la réduire de plus de la moitié : de 1,6 milliards en 2009 à 730 millions d’euros.

Au cours de l’exercice, Accor s’est séparé des activités de services d’Edenred, des activités de restauration de la Compagnie des Wagons-Lits et de sa participation dans le groupe Barrière.

La stratégie est donc clairement de se recentrer sur l’activité hôtelière avec une capitalisation plus importante des dix marques du groupe et un développement accéléré du nombre de chambres.

Aujourd’hui, Accor gère un parc de 507 000 chambres. En 2010, le groupe s’est renforcé de 25 000 chambres. Dès 2011, ce sera 30 000 chambres supplémentaires et en 2012, 35 000 chambres.

Entre 2011 et 2013, l’addition sera de 100 000 chambres. En Europe, elle se fera principalement à travers des franchises, voire des acquisitions de petits groupes hôteliers.

En France, Denis Hennequin compte ainsi développer les marques Mercure et All Seasons. Accor va également renforcer sa présence en Espagne, au Benelux et en Italie, trois pays en fort déficit de chaînes hôtelières.

Sur les 150 établissements « dans le pipeline » en Europe, la moitié sera dédiée aux segments économiques comme Ibis, le « bijou » d’Accor, Etap et Formule 1.

Accor va également renforcer sa présence sur les marchés émergents (Chine, Inde, Brésil) et « attaquant ces marchés en tenaille » avec le segment haut de gamme et le segment économique.

Autre activité stratégique soulignée par Denis Hennequin, la fidélisation des clients.

Le patron d’Accor souhaite une montée en puissance du programme A|Club - avec son corollaire, l’augmentation du volume de réservations passées en direct via le site du groupe.

Aujourd’hui, ce volume de résas en direct n’est que de 17% alors que le pourcentage de réservation pour les membres A|Club s’élève à 43%.