Mustapha Ben Jaafar (à droite) Président de l'Assemblée Nationale Constituante de Tunisie et Elyes Fakhfakh ministre du Tourisme lors d'un déjeuner qui réunissait le vendredi 2 février 2012 à Tunis professionnels tunisiens et représentants des principaux marchés émetteurs./photo MS
Au-delà d'une relance nécessaire, la Tunisie se cherche un deuxième souffle avec l 'objectif, d'atteindre les 10 millions de touristes dans les 3 ans, ainsi que l'avait déjà déclaré Hamadi Jebali lors du congrès AS Voyages de Monastir.
Pour que le pays soit en phase avec ses ambitions, la feuille de route est longue et les réformes nécessaires sont légion.
Et que répondront les marchés ?
Pour le moment, en ce début de février 2012, ils restent frileux. « Il y a quelques frémissements » disent les tour-opérateurs conciliants mais rien de très significatif.
Le véritable coup d'envoi de la saison tunisienne n'est pas encore donné et la tendance des réservations tardives est plus que jamais d'actualité.
Pour que le pays soit en phase avec ses ambitions, la feuille de route est longue et les réformes nécessaires sont légion.
Et que répondront les marchés ?
Pour le moment, en ce début de février 2012, ils restent frileux. « Il y a quelques frémissements » disent les tour-opérateurs conciliants mais rien de très significatif.
Le véritable coup d'envoi de la saison tunisienne n'est pas encore donné et la tendance des réservations tardives est plus que jamais d'actualité.
Depuis 50 ans le tourisme est le meilleur relais de développement
Autres articles
-
Tourisme Tunisie : le marché français en hausse de 4,6%
-
Ahmed Bettaieb (FTAV) : "La Tunisie revient en force sur les marchés européens"
-
Tunisie : le Cap Bon, la presqu’île de la vigne, du blé et de l’oranger
-
Aérien Tunisie : Tabarka, bientôt le come-back ? 🔑
-
Mondial Tourisme emmène 94 agents de voyages en Tunisie
D'ici quelques jours nous aurons les premier résultat des bookings à comparer avec... janvier/février 2009, une année dite « normale », 2010 ayant été de l'avis de tous exceptionnelle.
Le fait est aujourd'hui acquis : la relance du tourisme prend une place prioritaire dans l’action du deuxième gouvernement tunisien post révolution investi le 22 décembre 2011.
Il est conscient du rôle essentiel qu'il a pour l'économie, l'emploi et la stabilité du pays. Depuis des décennies maintenant, (50 ans pour être précis), le tourisme est l'un des meilleurs relais de développement du pays.
Le fait est aujourd'hui acquis : la relance du tourisme prend une place prioritaire dans l’action du deuxième gouvernement tunisien post révolution investi le 22 décembre 2011.
Il est conscient du rôle essentiel qu'il a pour l'économie, l'emploi et la stabilité du pays. Depuis des décennies maintenant, (50 ans pour être précis), le tourisme est l'un des meilleurs relais de développement du pays.
Un parti islamiste mal « perçu » sur les marchés européens
L’équation de la relance du tourisme tunisien est simple à poser. Plus complexes sont les solutions à lui donner dans l’urgence et en pleine crise économique, financière et sociale. Le chômage bat de tristes records – le tourisme représente à lui seul 14 % des emplois de la population active - et les caisses sont vides !
Depuis son arrivée au pouvoir le discours de Hamadi Jebali reste constant et rassurant.
« Nous avons achevé une partie importante du processus démocratique. Nous construisons une nouvelle constitution au service de tous.
Elle garantit les libertés personnelles et collectives abstraction faite des idées et des religions. Notre gouvernement a rétabli un Etat moderne ouvert sur l’étranger dans le respect des diversités religieuses et ethniques.
C'est un gouvernement légitime qui garantit les acquis sociaux, l'indépendance de la justice et la liberté de la presse ». dit en substance le Premier Ministre de Tunisie ;
Il sait que l'arrivée d'un parti islamiste au pouvoir – son parti - est mal perçue sur les marchés européens en général, sur la France en particulier.
Alors que le touriste français accepte les effets de l'Islam sur les autres grandes destinations touristiques que sont la Turquie, le Maroc, l'Egypte, il renâcle quand il s'agit de la Tunisie, de « sa » Tunisie.
Mais surtout, au vu des dérives fomentées par des groupuscules de salafistes archaïques venus d'un autre temps, avec raison le touriste se braque.
Ils ne sont que quelques centaines et ne représentent aucunement la Tunisie et le peuple tunisien, mais leurs actions naturellement médiatisées font le tour du monde donnant au pays une image déplorable.
De son côté le parti Ennahdha qui s'est emparé des ministères régaliens semble hésiter à développer ouvertement à leur encontre une politique de répression. C'est le fond du problème.
Rappelons aussi que depuis la révolution du 14 janvier 2011, jusqu'à fin décembre dernier la Tunisie a accueilli quelque 4 800 000 visiteurs étrangers.
Dans le même temps elle n'a enregistré aucun incident en matière de sécurité. Aucun touriste n'a été mis en danger ou inquiété.
« Nous avons achevé une partie importante du processus démocratique. Nous construisons une nouvelle constitution au service de tous.
Elle garantit les libertés personnelles et collectives abstraction faite des idées et des religions. Notre gouvernement a rétabli un Etat moderne ouvert sur l’étranger dans le respect des diversités religieuses et ethniques.
C'est un gouvernement légitime qui garantit les acquis sociaux, l'indépendance de la justice et la liberté de la presse ». dit en substance le Premier Ministre de Tunisie ;
Il sait que l'arrivée d'un parti islamiste au pouvoir – son parti - est mal perçue sur les marchés européens en général, sur la France en particulier.
Alors que le touriste français accepte les effets de l'Islam sur les autres grandes destinations touristiques que sont la Turquie, le Maroc, l'Egypte, il renâcle quand il s'agit de la Tunisie, de « sa » Tunisie.
Mais surtout, au vu des dérives fomentées par des groupuscules de salafistes archaïques venus d'un autre temps, avec raison le touriste se braque.
Ils ne sont que quelques centaines et ne représentent aucunement la Tunisie et le peuple tunisien, mais leurs actions naturellement médiatisées font le tour du monde donnant au pays une image déplorable.
De son côté le parti Ennahdha qui s'est emparé des ministères régaliens semble hésiter à développer ouvertement à leur encontre une politique de répression. C'est le fond du problème.
Rappelons aussi que depuis la révolution du 14 janvier 2011, jusqu'à fin décembre dernier la Tunisie a accueilli quelque 4 800 000 visiteurs étrangers.
Dans le même temps elle n'a enregistré aucun incident en matière de sécurité. Aucun touriste n'a été mis en danger ou inquiété.
Le tourisme = 14 % des emplois actifs
L’équation de la relance du tourisme tunisien est simple à poser. Plus complexes sont les solutions à lui donner dans l’urgence et en pleine crise économique, financière et sociale.
Le chômage bat de tristes records – le tourisme représente à lui seul 14 % des emplois de la population active - et les caisses sont vides.
- Privilégier le volume tout en développant des produits de niche,
- Renforcer la compétitivité sur le marché du moyen-courrier sans brader les prix,
- Répondre aux attentes des professionnels tunisiens, hôteliers et agents de voyages, aujourd’hui lourdement sinistrés et endettés et leur assurer de nécessaires mesures de soutien,
- Investir pour le tourisme et trouver des investisseurs pour les entreprises,
- Valoriser les régions tunisiennes oubliées des grands circuits touristiques et cependant dotées d'un patrimoine archéologique, culturel et naturel hors du commun.
- Combattre le chômage, former, remettre à niveau, réformer, convaincre, rassurer encore...
- Engager de nouvelles campagnes de publicité et de promotion,
Et tout cela sans omettre de faire entendre raison aux extrémistes religieux qui dénaturent la vérité du pays. Tout cela ne se fera pas d'un simple claquement de doigt !
Le chômage bat de tristes records – le tourisme représente à lui seul 14 % des emplois de la population active - et les caisses sont vides.
- Privilégier le volume tout en développant des produits de niche,
- Renforcer la compétitivité sur le marché du moyen-courrier sans brader les prix,
- Répondre aux attentes des professionnels tunisiens, hôteliers et agents de voyages, aujourd’hui lourdement sinistrés et endettés et leur assurer de nécessaires mesures de soutien,
- Investir pour le tourisme et trouver des investisseurs pour les entreprises,
- Valoriser les régions tunisiennes oubliées des grands circuits touristiques et cependant dotées d'un patrimoine archéologique, culturel et naturel hors du commun.
- Combattre le chômage, former, remettre à niveau, réformer, convaincre, rassurer encore...
- Engager de nouvelles campagnes de publicité et de promotion,
Et tout cela sans omettre de faire entendre raison aux extrémistes religieux qui dénaturent la vérité du pays. Tout cela ne se fera pas d'un simple claquement de doigt !
En 2011 les recettes tourisme ont chuté de 30 % en moyenne
A la tribune Elyes Fakhfakh a donné ces chiffres : en 2011 les recettes du tourisme ont chuté de 30 % en moyenne, une chute plus marquée sur les marchés traditionnels européens.
Quant au trafic, il a globalement chuté de 42 %.
Le ministre a fait un état des lieux : les conditions sécuritaires et la situation aux frontières sont normalisées et les hostilités terminées. Néanmoins cette relance est tributaire de plusieurs préalables et dispositifs à mettre en place.
« Nous devons maintenir la situation sécuritaire, développer une communication active et ciblée, mettre en place une planification aérienne mieux contrôlée et plus fiable, la composante transport étant essentielle et importante dans la réussite de la renaissance du tourisme en Tunisie ».
Il s'est avancé en proposant aux nombreux tour-opérateurs étrangers présents un partage des risques sur le transport aérien.
«Nous sommes disposés à vous écouter, à réfléchir ensemble et renforcer les mesures contractuelles de soutien ».
A suivre...
Quant au trafic, il a globalement chuté de 42 %.
Le ministre a fait un état des lieux : les conditions sécuritaires et la situation aux frontières sont normalisées et les hostilités terminées. Néanmoins cette relance est tributaire de plusieurs préalables et dispositifs à mettre en place.
« Nous devons maintenir la situation sécuritaire, développer une communication active et ciblée, mettre en place une planification aérienne mieux contrôlée et plus fiable, la composante transport étant essentielle et importante dans la réussite de la renaissance du tourisme en Tunisie ».
Il s'est avancé en proposant aux nombreux tour-opérateurs étrangers présents un partage des risques sur le transport aérien.
«Nous sommes disposés à vous écouter, à réfléchir ensemble et renforcer les mesures contractuelles de soutien ».
A suivre...