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I. - Voyages Fram va devoir trouver 40 millions d'euros d'ici fin 2013

Le voyagiste engagé dans une course contre la montre


Le challenge est de taille. Mais celui qui le porte n'est pas le premier venu. Daniel Cohen, patron du Groupe Zalis, a quelques réussites retentissantes au compteur telles le dossier de l'hôtel Monceau ou encore le Groupe Partouche. Il ne compte pas trébucher sur le dossier FRAM où, de surcroît, il a carte blanche et quelques atouts dans sa manche. Réussira-t-il ? Le timing est serré...


Rédigé par Jean da LUZ à Toulouse le Jeudi 23 Mai 2013

Le ravalement de Fram a démarré et ce n'est pas que de façade... D. Cohen, PDT du directoire de FRAM, Eve-Lise Blanc-Deleuze Directrice Commerciale et Joost Bourlon Directeur de l'exploitation - Photo JdL
Le ravalement de Fram a démarré et ce n'est pas que de façade... D. Cohen, PDT du directoire de FRAM, Eve-Lise Blanc-Deleuze Directrice Commerciale et Joost Bourlon Directeur de l'exploitation - Photo JdL
Analysons tout d'abord les forces et les faiblesses du dossier, éléments qu'il a accepté volontiers d'évoquer avec la presse ce jeudi en fin de matinée au siège de l'entreprise à Toulouse.

Le constat tout d'abord.

"FRAM est une entreprise qui marche sur la tête au niveau de son business model.

En effet, nous prenons aujourd'hui tous les risques et c'est nous qui sommes les moins rémunérés..."


Un constat qui ne concerne pas que le voyagiste toulousain mais de manière plus globale l'ensemble de la production.

"Tous les tours opérateurs traditionnels affrontent aujourd'hui une équation qu'ils ne savent pas résoudre et qui s'avère un modèle perdant-perdant..."


Et puisqu'on parle d'équation, voyons justement comment se présente celle, à plusieurs entrées, du voyagiste toulousain.

Voyages FRAM était l'exemple type de l'entreprise florissante. Rattrapée par la crise, dépassée par la révolution digitale, handicapée par une gestion paternaliste, elle a fait les frais des guéguerres fratricides entre Georges COLSON et sa demi sœur Marie-Christine CHAUBET.

Dix millions d'euros pour développer les ventes en ligne

En 3 ans, l'entreprise à vu fondre son bas de laine de... 70 millions d'euros et en cherche aujourd'hui désespérément 40 pour survivre.

Pour Daniel Cohen, la situation est grave certes, mais non désespérée.

La société affiche aujourd’hui 30 millions d'euros de dettes pour des actifs estimés à 90 millions et même 120 à 130 si on y ajoute la marque.

Le consortium bancaire actuel lui assure une ligne de crédit de 10 millions d'euros qui permet de faire la soudure. Bon point.

Il reste qui va falloir trouver rapidement 10 mie pour rembourser le premier prêt qui arrive à échéance bientôt et ensuite 30 millions supplémentaires pour pouvoir faire repartir la machine, soit 40 au total.

Dix millions vont servir à développer les ventes en ligne dans le cadre de la stratégie de développement du canal web.

Dix autres serviront à revoir de font en comble le système informatique et à créer les passerelles nécessaires à l'adéquation avec la stratégie digitale.

Enfin, le solde vise à combler le BFR (besoin fonds de roulement) autrement dit la trésorerie.

La somme est conséquente mais le président du directoire reste confiant même si le voyagiste a encore aggravé ses pertes en 2012.

C'est le 20 juin prochain que l'assemblée générale prendra connaissance du montant exact du "trou" mais on sait dores et déjà que ce sera de l'ordre de 12 a 15 millions d'euros.

Une dizaine d'investisseurs intéressés par le dossier

"En 2012 nous avons creusé nos pertes, en 2013 nous allons réduire significativement notre déficit et en 2015 nous visons l'équilibre d'exploitation.", promet-il.

Pour y parvenir, le voyagiste va poursuivre la cession des actifs non stratégiques. Après la cession de TRG aux Autocars Chauchard (LIRE) et la vente de l'immeuble (6 millions d'euros) du 4 de la rue du Poids de l'huile, d'autres devraient suivre.

Au total, en raclant les fonds de tiroir, ces actifs pourraient représenter 25 millions d'euros.

Après ça, la marge de manœuvre se rétrécit. Aujourd'hui il n'est pas envisageable par exemple de revendre l’immobilier tunisien, pour cause de décote de la destination.

En revanche, des opportunités pourraient se présenter côté Maroc telles les “Jardins d'Agdal” à Marrakech dont le taux de remplissage (40%) est nettement insuffisant.

"Nous allons être obligés de nous adosser rapidement à un ou plusieurs partenaires qu'il agisse d'industriels, de “.com” ou de fonds d'investissement... Pour cela il nous faut d'abord un projet crédible pour l'entreprise.

Notre souci premier est la préservation de l'emploi. Si nous réussissons la mise en place de notre nouveau business modèle, nous n’aurons pas besoin de licencier...”


Actuellement et à la veille de l’appel à la levée de fonds, une dizaine d'investisseurs auraient fait part de leur intérêt pour le dossier.

II. - LUNDI : Voyages Fram et la Distribution : la pomme de discorde ?

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Tags : voyages fram
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