''Nous sommes au diapason de la politique gouvernementale et nous nous adapterons et positionnerons sur une politique de qualité du produit Maurice.''
TourMaG.com - Avec le changement de Gouvernement en mai, on dit que l'actuel directeur général dont le mandat serait renouvelé de mois en mois, serait sur un siège éjectable (*). Qu'en est-il exactement ?
Donald Payen : "Je ne sais pas ce qu'en disent les médias mauriciens ni où vous avez eu ces informations, mais je peux vous dire que ce n'est pas tout à fait exact ni comme cela que ça se passe..."
TM.com - Vous travaillez sur le projet d'un nouvel aéroport. Quels en sont les paramètres ?
DP : "En effet, nous sommes sur un projet de reconstruction de la plate forme actuelle qui représente une enveloppe de 10 milliards de roupies (250 Mie environ) et dont le montage financier est en cours. Sa capacité sera portée à 4 millions de passagers contre 1,3 millions aujourd'hui."
TM.com - Air Mauritius a souffert de la crise comme l'ensemble du transport aérien. Qu'en est-il précisément ?
DP : "L'exercice 2008-09 s'est soldé par une perte de 84 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de 400 Mie au 31 mars.
Pour 2009-10, les neuf premiers mois de l'exercice laissent apparaître une perte nette prévisible de 7,5 millions d'euros. Nous avons l'espoir d'en rester là en fonction des résultats du dernier trimestre.
Et encore, nous avions anticipé la crise en introduisant 120 mesures d'économies diverses dès début 2009. Nous avons aussi réduit notre capacité à 79% l'année dernière et l'avons maintenue cette année.""
TM.com - Quand on arrive de Paris à Port Louis et qu'on enchaîne sur l'Ile Rodrigue, le remplissage oblige parfois le visiteur à perdre pratiquement une demi-journée en fonction des correspondances. Par ailleurs, les ATR très densifiés, ne donnent pas vraiment l'image de qualité qu'on attend d'une compagnie telle Air Mauritius ?
DP : "En effet, nous avons un problème technique avec la longueur de la piste qui ne permet pas de faire atterrir des appareils d'une capacité supérieure. Nous avons déjà entre 2 et 6 vols quotidiens. Nous avons augmenté l'offre sièges de 10% cette année.
Il y a un projet d'extension de l'aéroport en prévision mais, tant que ce n'est pas fait, nous ne pourrons desservir l'Ile avec des Airbus A319 comme nous le faisons déjà avec d'autres.
Si l'extension est réalisée, nous sommes prêts à positionner les appareils en question dès le lendemain...
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que Rodrigue est un service public avec la continuité territoriale que nous devons d'assurer..."
Donald Payen : "Je ne sais pas ce qu'en disent les médias mauriciens ni où vous avez eu ces informations, mais je peux vous dire que ce n'est pas tout à fait exact ni comme cela que ça se passe..."
TM.com - Vous travaillez sur le projet d'un nouvel aéroport. Quels en sont les paramètres ?
DP : "En effet, nous sommes sur un projet de reconstruction de la plate forme actuelle qui représente une enveloppe de 10 milliards de roupies (250 Mie environ) et dont le montage financier est en cours. Sa capacité sera portée à 4 millions de passagers contre 1,3 millions aujourd'hui."
TM.com - Air Mauritius a souffert de la crise comme l'ensemble du transport aérien. Qu'en est-il précisément ?
DP : "L'exercice 2008-09 s'est soldé par une perte de 84 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de 400 Mie au 31 mars.
Pour 2009-10, les neuf premiers mois de l'exercice laissent apparaître une perte nette prévisible de 7,5 millions d'euros. Nous avons l'espoir d'en rester là en fonction des résultats du dernier trimestre.
Et encore, nous avions anticipé la crise en introduisant 120 mesures d'économies diverses dès début 2009. Nous avons aussi réduit notre capacité à 79% l'année dernière et l'avons maintenue cette année.""
TM.com - Quand on arrive de Paris à Port Louis et qu'on enchaîne sur l'Ile Rodrigue, le remplissage oblige parfois le visiteur à perdre pratiquement une demi-journée en fonction des correspondances. Par ailleurs, les ATR très densifiés, ne donnent pas vraiment l'image de qualité qu'on attend d'une compagnie telle Air Mauritius ?
DP : "En effet, nous avons un problème technique avec la longueur de la piste qui ne permet pas de faire atterrir des appareils d'une capacité supérieure. Nous avons déjà entre 2 et 6 vols quotidiens. Nous avons augmenté l'offre sièges de 10% cette année.
Il y a un projet d'extension de l'aéroport en prévision mais, tant que ce n'est pas fait, nous ne pourrons desservir l'Ile avec des Airbus A319 comme nous le faisons déjà avec d'autres.
Si l'extension est réalisée, nous sommes prêts à positionner les appareils en question dès le lendemain...
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que Rodrigue est un service public avec la continuité territoriale que nous devons d'assurer..."
TM.com - Dans le schéma actuel de libéralisation, comment voyez-vous les choses et comment se situe Air Mauritius dans le contexte d'une ouverture à la concurrence sur la destination Maurice ?
DP : "Le ciel de Maurice est d'ores et déjà ouvert à la concurrence puisque Corsairfly dessert également la destination depuis 4 ans maintenant.
Le gouvernement mauricien détient 51% des parts d'une holding qui, avec des actionnaires privées, contrôle la compagnie et, depuis 1995, nous sommes cotés en Bourse. Aujourd'hui Air Mauritius représente 50% du trafic au départ et à l'arrivée sur l'Ile Maurice.
Nous sommes au diapason de la politique gouvernementale et nous nous adapterons et positionnerons sur une politique de qualité du produit Maurice."
TM.com - De nouveaux acteurs tels Corsairfly desservent depuis plusieurs années l'Ile Maurice. Qu'en est-il de l'impact pour la compagnie ?
DP : "La concurrence est toujours bénéfique mais, dans le cas cité, cette compagnie nous a aussi pris des parts de marché.
Aujourd'hui, Corsairfly est un concurrent extrêmement important qui détient 33% du marché. Ceci étant, il ne faut pas oublier que le coût du siège doit être inférieur à la recette. Le profit n'est pas un luxe mais une question de survie."
TM.com - Certes, mais en cas de développement vers de nouvelles destinations (Inde, Chine...) vous n'aurez pas forcément les moyens et la flotte nécessaire pour accompagner ce développement.
Peut-on envisager par exemple des changements radicaux tels que la commande d'un Airbus A380, par exemple, pour répondre à cette nouvelle demande ?
DP :"A ce jour, nous n'avons pas de projet de commande d'un A 380. Ce n'est pas à l'ordre du jour... En contrepartie, nous nous adapterons si la demande est là.
Par exemple, nous avons intégré 4 nouveaux appareils à notre flotte au cours des 4 dernières années. Nous pourrions aussi envisager d'adapter notre offre actuelle à de nouvelles conditions de marché, telles que la mise en place d'une 1ère Classe."
TM.com - Quels sont, à court terme, vos projets de dessertes ?
DP : "Nous allons reprendre la desserte de Sydney en juillet (1 vol hebdo) et renforcer l'ensemble de nos liaisons sur le pourtour de l'Océan indien : Afrique du Sud, Nairobi (Kenya), Inde, Singapour, Kuala Lumpur (Malaisie) et Perth (Australie).
A noter aussi que nous avons ajouté 12 000 sièges additionnels à l'occasion de la Coupe du Monde de football (dont 6000 déjà bookés) et qu'on est sur le point de lancer le chantier de la qualité/clients."
DP : "Le ciel de Maurice est d'ores et déjà ouvert à la concurrence puisque Corsairfly dessert également la destination depuis 4 ans maintenant.
Le gouvernement mauricien détient 51% des parts d'une holding qui, avec des actionnaires privées, contrôle la compagnie et, depuis 1995, nous sommes cotés en Bourse. Aujourd'hui Air Mauritius représente 50% du trafic au départ et à l'arrivée sur l'Ile Maurice.
Nous sommes au diapason de la politique gouvernementale et nous nous adapterons et positionnerons sur une politique de qualité du produit Maurice."
TM.com - De nouveaux acteurs tels Corsairfly desservent depuis plusieurs années l'Ile Maurice. Qu'en est-il de l'impact pour la compagnie ?
DP : "La concurrence est toujours bénéfique mais, dans le cas cité, cette compagnie nous a aussi pris des parts de marché.
Aujourd'hui, Corsairfly est un concurrent extrêmement important qui détient 33% du marché. Ceci étant, il ne faut pas oublier que le coût du siège doit être inférieur à la recette. Le profit n'est pas un luxe mais une question de survie."
TM.com - Certes, mais en cas de développement vers de nouvelles destinations (Inde, Chine...) vous n'aurez pas forcément les moyens et la flotte nécessaire pour accompagner ce développement.
Peut-on envisager par exemple des changements radicaux tels que la commande d'un Airbus A380, par exemple, pour répondre à cette nouvelle demande ?
DP :"A ce jour, nous n'avons pas de projet de commande d'un A 380. Ce n'est pas à l'ordre du jour... En contrepartie, nous nous adapterons si la demande est là.
Par exemple, nous avons intégré 4 nouveaux appareils à notre flotte au cours des 4 dernières années. Nous pourrions aussi envisager d'adapter notre offre actuelle à de nouvelles conditions de marché, telles que la mise en place d'une 1ère Classe."
TM.com - Quels sont, à court terme, vos projets de dessertes ?
DP : "Nous allons reprendre la desserte de Sydney en juillet (1 vol hebdo) et renforcer l'ensemble de nos liaisons sur le pourtour de l'Océan indien : Afrique du Sud, Nairobi (Kenya), Inde, Singapour, Kuala Lumpur (Malaisie) et Perth (Australie).
A noter aussi que nous avons ajouté 12 000 sièges additionnels à l'occasion de la Coupe du Monde de football (dont 6000 déjà bookés) et qu'on est sur le point de lancer le chantier de la qualité/clients."
''Si l'extension est réalisée, nous sommes prêts à positionner les appareils en question dès le lendemain... Par ailleurs, il ne faut pas oublier que Rodrigue est un service public avec la continuité territoriale que nous devons d'assurer...''