Il resterait quelques sujets « tabous ». L'ouverture du ciel, très attendue, en est un. C'est Karim Harouni, le ministre du Transport qui le dit. Au vu, peut être, de la difficile expérience vécue par la compagnie nationale marocaine face à l'invasion des low cost, il temporise. L'ouverture du ciel n'ira pas aux oubliettes mais avant de la mettre place, il faudra donner à la compagnie nationale les moyens de relever le défi avec notamment une diversification de sa flotte. /photo dr
Ministre depuis six semaines Elyes Fakhfakh ne découvre pas les dossiers.
Il les connaît. Aussi veut-il donner rapidement un nouveau virage au tourisme et effacer les erreurs du passé. Pour lui, durant ces dernières années le tourisme tunisien a manqué trois rendez-vous importants :
la démocratisation du ciel ; la révolution internet avec le e-commerce ; l'évolution du comportement des consommateurs voyageurs qui voyagent plus souvent, moins longtemps sur de nouvelles motivations et thématiques.
« Depuis plusieurs années la Tunisie a été victime de faiblesses structurelles. Elle n'a pas su, malgré ses 50 ans de tourisme et en dépit de son patrimoine naturel et culturel, profiter de l'évolution et du développement qu'a connu le tourisme mondial.
Notre structure produits, notre promotion sont restées archaïques sans avoir su évoluer. Nous avons beaucoup de retard à rattraper ».
Le pays dispose en revanche d'atouts majeurs à commencer par la réussite de sa transition démocratique. Le fait est là et il suffit de faire le voyage pour en prendre conscience.
En dépit des soubresauts orchestrés par quelques centaines d'extrémistes, le pays démontre sa tolérance naturelle au monde extérieur.
A cette victoire démocratique s'ajoutent la proximité des marchés européens, 3 000 ans d'histoire, une culture, un patrimoine, la francophonie pour les marchés francophones, la qualité des plages.
Il les connaît. Aussi veut-il donner rapidement un nouveau virage au tourisme et effacer les erreurs du passé. Pour lui, durant ces dernières années le tourisme tunisien a manqué trois rendez-vous importants :
la démocratisation du ciel ; la révolution internet avec le e-commerce ; l'évolution du comportement des consommateurs voyageurs qui voyagent plus souvent, moins longtemps sur de nouvelles motivations et thématiques.
« Depuis plusieurs années la Tunisie a été victime de faiblesses structurelles. Elle n'a pas su, malgré ses 50 ans de tourisme et en dépit de son patrimoine naturel et culturel, profiter de l'évolution et du développement qu'a connu le tourisme mondial.
Notre structure produits, notre promotion sont restées archaïques sans avoir su évoluer. Nous avons beaucoup de retard à rattraper ».
Le pays dispose en revanche d'atouts majeurs à commencer par la réussite de sa transition démocratique. Le fait est là et il suffit de faire le voyage pour en prendre conscience.
En dépit des soubresauts orchestrés par quelques centaines d'extrémistes, le pays démontre sa tolérance naturelle au monde extérieur.
A cette victoire démocratique s'ajoutent la proximité des marchés européens, 3 000 ans d'histoire, une culture, un patrimoine, la francophonie pour les marchés francophones, la qualité des plages.
Une nouvelle volonté politique
Tout en donnant au balnéaire la place qu'il mérite, la première, Elyes Fakhfakh prône, comme ses prédécesseurs la diversification du tourisme tunisien.
L'objectif est de compléter l'offre en faisant valoir des sites encore trop méconnus dans les régions intérieures et créer ainsi de nouveaux berceaux d'emplois.
Le tourisme rural, l'ouverture de gîtes, de chambres d'hôtel, de logements chez l'habitant s'intègrent dans ce plan de développement. Elyles Fakhfakh a l'avantage d'avoir avec lui la détermination politique du nouveau Gouvernement légitimé par les élection du 23 octobre 2011
« Nous avons du retard à rattraper sur l'amélioration des prestations. Je suis convaincu que en nous allons rattraper plus vite qu'on le pense le retard accumulé et rompre cette logique de fuite en avant.
L'expérience montre que les décroissances peut être rapides mais les reprises le sont aussi. Nous sommes déterminés à trouver des solutions, à engager de vraies réformes... »
L'objectif est de compléter l'offre en faisant valoir des sites encore trop méconnus dans les régions intérieures et créer ainsi de nouveaux berceaux d'emplois.
Le tourisme rural, l'ouverture de gîtes, de chambres d'hôtel, de logements chez l'habitant s'intègrent dans ce plan de développement. Elyles Fakhfakh a l'avantage d'avoir avec lui la détermination politique du nouveau Gouvernement légitimé par les élection du 23 octobre 2011
« Nous avons du retard à rattraper sur l'amélioration des prestations. Je suis convaincu que en nous allons rattraper plus vite qu'on le pense le retard accumulé et rompre cette logique de fuite en avant.
L'expérience montre que les décroissances peut être rapides mais les reprises le sont aussi. Nous sommes déterminés à trouver des solutions, à engager de vraies réformes... »
L'open sky un sujet tabou ?
Il resterait quelques sujets « tabous ». L'ouverture du ciel, très attendue, en est un.
C'est Karim Harouni, le ministre du Transport qui le dit. Au vu, peut être, de la difficile expérience vécue par la compagnie nationale marocaine face à l'invasion des low cost (voir Tourmag.com du 23 janvier 2012), il temporise.
L'ouverture du ciel n'ira pas aux oubliettes mais avant de la mettre place, il faudra donner à la compagnie nationale Tunisair les moyens de relever le défi avec notamment une diversification de sa flotte.
« Je suis convaincu qu'il faut être prêt pour l'open sky dans un temps réaliste qui nous permet de réformer notre situation en matière de transport aérien » dit le ministre.
Dans la continuité de la politique engagée par ses prédécesseurs, il poursuit l'objectif de mettre en place des liaisons long-courriers et de faire de Tunis un hub entre le continent africain et l'Europe.
C'est Karim Harouni, le ministre du Transport qui le dit. Au vu, peut être, de la difficile expérience vécue par la compagnie nationale marocaine face à l'invasion des low cost (voir Tourmag.com du 23 janvier 2012), il temporise.
L'ouverture du ciel n'ira pas aux oubliettes mais avant de la mettre place, il faudra donner à la compagnie nationale Tunisair les moyens de relever le défi avec notamment une diversification de sa flotte.
« Je suis convaincu qu'il faut être prêt pour l'open sky dans un temps réaliste qui nous permet de réformer notre situation en matière de transport aérien » dit le ministre.
Dans la continuité de la politique engagée par ses prédécesseurs, il poursuit l'objectif de mettre en place des liaisons long-courriers et de faire de Tunis un hub entre le continent africain et l'Europe.
Le « handling » 2 fois plus cher qu'à Sharm el Scheikh ou Hurgada !
A l'occasion de cette réunion qui mettait en présence politiques et privés, quelques marchés émetteurs représentés par leurs tour-opérateurs ont fait entendre leur voix.
L'ouverture du ciel, c'est ce qu'attendent la plupart des marchés à l'instar des Belges et des Britanniques présents à Tunis.
La Grèce souhaite une facilitation des démarches administratives et demande les mêmes conditions que les Français, pouvoir entrer en Tunisie avec une simple carte d'identité quand il y a voucher. Pour eux, un passeport est obligatoire et ils sont peu nombreux à en posséer.
L'Ukraine critique le prix élevé du transport tunisien, son handling en particulier. « Revoyez vos stratégies de handling qui sont parmi les plus chères, du simple double par rapport à Sharm el Sheikh ou Hurgada.
Revoyez aussi la hausse du prix du fuel ! » a déclaré un TO ukrainien en délivrant des chiffres qui méritent attention. Situé au coeur de l'Europe ce pays de 40 millions qui négocie sa rentrée à l'Europe envoie 700 000 de ses ressortissants en Egypte et 1 million en Turquie alors qu'ils n'ont ni ambassade, ni représentant ni budget émanant de Tunisie.
« Les TO ne peuvent pas développer seuls une destination sans l'appui des autorités concernées ». L'Italie demande davantage d'informations sur la situation en Tunisie, notamment en matière d'accueil, l'impact révolution ayant été très négatif dans le pays. Les pros italiens réclament aussi de meilleures connections entre les deux pays.
Le Québec se sent oublié des préoccupations tunisiennes. Les Canadiens, clients potentiels de longs séjours, francophones et à bon pouvoir d'achat, souhaiteraient être reconnus comme un marché intéressant.
L'ouverture du ciel, c'est ce qu'attendent la plupart des marchés à l'instar des Belges et des Britanniques présents à Tunis.
La Grèce souhaite une facilitation des démarches administratives et demande les mêmes conditions que les Français, pouvoir entrer en Tunisie avec une simple carte d'identité quand il y a voucher. Pour eux, un passeport est obligatoire et ils sont peu nombreux à en posséer.
L'Ukraine critique le prix élevé du transport tunisien, son handling en particulier. « Revoyez vos stratégies de handling qui sont parmi les plus chères, du simple double par rapport à Sharm el Sheikh ou Hurgada.
Revoyez aussi la hausse du prix du fuel ! » a déclaré un TO ukrainien en délivrant des chiffres qui méritent attention. Situé au coeur de l'Europe ce pays de 40 millions qui négocie sa rentrée à l'Europe envoie 700 000 de ses ressortissants en Egypte et 1 million en Turquie alors qu'ils n'ont ni ambassade, ni représentant ni budget émanant de Tunisie.
« Les TO ne peuvent pas développer seuls une destination sans l'appui des autorités concernées ». L'Italie demande davantage d'informations sur la situation en Tunisie, notamment en matière d'accueil, l'impact révolution ayant été très négatif dans le pays. Les pros italiens réclament aussi de meilleures connections entre les deux pays.
Le Québec se sent oublié des préoccupations tunisiennes. Les Canadiens, clients potentiels de longs séjours, francophones et à bon pouvoir d'achat, souhaiteraient être reconnus comme un marché intéressant.
1800 ventes en 30 minutes !
Largement représentée, la France a déclaré, par la voix de René-Marc Chikli président du CETO «... sentir un redémarrage avec quelques éléments positifs dans les commandes depuis janvier ».
Quant à Olivier de Nicola, il a fait son effet. Le président de Fram prône le volume. « La plupart des consultants vont vous parler de valeurs alors que la Tunisie est dans une approche de volume. La relance se fera par le prix !».
Il donne son exemple : Fram a lancé cet hiver une Tunisie à 399 euros. Résultat : 5 000 ventes en 3 jours dont 1 800 en 30 minutes ! Rappelons que le TO avait envoyé 90 000 clients en Tunisie en 2010. Ils étaient moins de 40 000 en 2011.
Quant à Olivier de Nicola, il a fait son effet. Le président de Fram prône le volume. « La plupart des consultants vont vous parler de valeurs alors que la Tunisie est dans une approche de volume. La relance se fera par le prix !».
Il donne son exemple : Fram a lancé cet hiver une Tunisie à 399 euros. Résultat : 5 000 ventes en 3 jours dont 1 800 en 30 minutes ! Rappelons que le TO avait envoyé 90 000 clients en Tunisie en 2010. Ils étaient moins de 40 000 en 2011.
Rendez-vous du tourisme méditerranéen à Djerba en avril
Le séminaire international sur le développement du tourisme dans la région Méditerranée se déroulera à Djerba les 16 et 17 avril prochain avec le soutien de l'Organisation Mondiale du Tourisme.
On y attend près de 300 experts du tourisme et plusieurs ministres venus des rives nord et sud de la Méditerranie.
On y attend près de 300 experts du tourisme et plusieurs ministres venus des rives nord et sud de la Méditerranie.