L'intervention française au Mali a d'ores et déjà impacté les carnets de commandes de certaines tours-opérateurs sur les destinations de l'Afrique de l'Ouest et du Monde Arabe - DR
"La semaine dernière le volume des prises de commandes pour les pays du Monde arabe et d'Afrique de l'Ouest a été divisé par 2", constate Jean-François Rial PDG de Voyageurs du Monde.
L'impact de l'intervention française au Mali ne s'est pas fait attendre chez le voyagiste.
"Cela a été instantané", affirme le PDG. Si le remplissage des carnets de commandes a marqué le pas, aucune annulation n'a été pour l'heure constatée.
Ce n'est en revanche pas le cas du côté de Fleuve du Monde, qui propose une croisière à bord du Bou el Mogdad sur le fleuve Sénégal.
Christophe Sentuc, Directeur a enregistré quelques annulations la semaine dernière.
"L'activité sur cette région est de toute façon en baisse depuis plusieurs mois. Mais ces quelques annulations sont aussi liées à la mise à jour par le Quai d'Orsay des Conseils aux Voyageurs pour le Sénégal.
La croisière que nous proposons s'arrête à Podor, ville qui est à la limite de la zone déconseillée par le Ministère."
"Le domaine de Nianing" situé à 92 km du Sud de Dakar n'est pas non plus pas épargné : "Nous sentons effectivement un ralentissement dans nos réservations depuis 48h à peu prés et nous notons quelques annulations, pourtant il ne se passe rien d'anormal ici", confirme Fabienne David, attachée de direction.
L'impact de l'intervention française au Mali ne s'est pas fait attendre chez le voyagiste.
"Cela a été instantané", affirme le PDG. Si le remplissage des carnets de commandes a marqué le pas, aucune annulation n'a été pour l'heure constatée.
Ce n'est en revanche pas le cas du côté de Fleuve du Monde, qui propose une croisière à bord du Bou el Mogdad sur le fleuve Sénégal.
Christophe Sentuc, Directeur a enregistré quelques annulations la semaine dernière.
"L'activité sur cette région est de toute façon en baisse depuis plusieurs mois. Mais ces quelques annulations sont aussi liées à la mise à jour par le Quai d'Orsay des Conseils aux Voyageurs pour le Sénégal.
La croisière que nous proposons s'arrête à Podor, ville qui est à la limite de la zone déconseillée par le Ministère."
"Le domaine de Nianing" situé à 92 km du Sud de Dakar n'est pas non plus pas épargné : "Nous sentons effectivement un ralentissement dans nos réservations depuis 48h à peu prés et nous notons quelques annulations, pourtant il ne se passe rien d'anormal ici", confirme Fabienne David, attachée de direction.
FRAM : pas d'annulation mais des interrogations des agences
Cet hôtel qui travaille notamment avec Thomas Cook, est pourtant situé loin de la frontière malienne et des zones déconseillées par le Ministère des affaires étrangères.
Si pour l'heure rien ne transparaît dans les chiffres, FRAM reste lucide et n'exclut pas un impact dans les jours à venir. Aucune annulation n'a été constatée, mais les agences s'interrogent :
"Nous avons pas mal d'agences qui nous questionnent sur le Sénégal, et dans une moindre mesure sur les pays du Maghreb", souligne Adeline Cannère, en charge de la communication.
"Le Maroc reprend bien avec une croissance à deux chiffres par rapport à l'an dernier, ce serait vraiment dommage que l'intervention française au Mali vienne couper cet élan", ajoute-t-elle.
Maurice Freund, fondateur de Point Afrique n'échappe pas non plus à la règle et enregistre des désistements sur le Tchad.
"Début janvier nous avions 917 inscriptions et aujourd'hui nous sommes tombés à 792, soit plus d'une centaine d'annulations.".
Homme de conviction et passionné d’Afrique, il garde le moral. Malgré le contexte, il vient même d'engranger 3 inscriptions. Pour autant il reste très pessimiste sur l'issue des opérations en cours au Mali.
"Les Français n'arriveront pas à bout des terroristes au Mali, et ils ne pourront pas reconquérir le Nord du Pays. Les seuls à pouvoir le faire sont les Tchadiens, qui connaissent parfaitement le desert et qui ont peu besoin de logistique pour y survivre".
Seul Jean-Michel Juloux, directeur de Savanna Tours, réceptif spécialiste de l’Afrique n'a constaté ni ralentissement, de l'activité ni annulation : "les agences ont toutes confirmé leur voyage que ce soit pour la fin janvier ou février pour le Sénégal ou au Burkina Faso."
Si pour l'heure rien ne transparaît dans les chiffres, FRAM reste lucide et n'exclut pas un impact dans les jours à venir. Aucune annulation n'a été constatée, mais les agences s'interrogent :
"Nous avons pas mal d'agences qui nous questionnent sur le Sénégal, et dans une moindre mesure sur les pays du Maghreb", souligne Adeline Cannère, en charge de la communication.
"Le Maroc reprend bien avec une croissance à deux chiffres par rapport à l'an dernier, ce serait vraiment dommage que l'intervention française au Mali vienne couper cet élan", ajoute-t-elle.
Maurice Freund, fondateur de Point Afrique n'échappe pas non plus à la règle et enregistre des désistements sur le Tchad.
"Début janvier nous avions 917 inscriptions et aujourd'hui nous sommes tombés à 792, soit plus d'une centaine d'annulations.".
Homme de conviction et passionné d’Afrique, il garde le moral. Malgré le contexte, il vient même d'engranger 3 inscriptions. Pour autant il reste très pessimiste sur l'issue des opérations en cours au Mali.
"Les Français n'arriveront pas à bout des terroristes au Mali, et ils ne pourront pas reconquérir le Nord du Pays. Les seuls à pouvoir le faire sont les Tchadiens, qui connaissent parfaitement le desert et qui ont peu besoin de logistique pour y survivre".
Seul Jean-Michel Juloux, directeur de Savanna Tours, réceptif spécialiste de l’Afrique n'a constaté ni ralentissement, de l'activité ni annulation : "les agences ont toutes confirmé leur voyage que ce soit pour la fin janvier ou février pour le Sénégal ou au Burkina Faso."
"Que le risque soit réel ou pas, ce n'est pas le sujet"
Les menaces de représailles proférées par les groupes terroristes à l'encontre des ressortissants français, et l'attaque du complexe gazier Sonatrach-British Petroleum attisent les peurs.
"Les clients assimilent tout ces évènements à un risque potentiel sur l’Afrique noire ou aux pays musulmans", résume Jean-François Rial.
"Le risque zéro n'existe pas", analyse Louis Caprioli conseiller spécial du groupe Geos. "Pour l'instant en Tunisie, les sites touristiques peuvent continuer à accueillir des visiteurs.
Toutefois, il est vrai que le pays n'a plus les services de sécurité qu'il avait avant la révolution", tempère t-il
"De toute façon que ce soit en Tunisie, ou encore en Égypte, l'intérêt des gouvernements est que l'industrie touristique continue à se développer.
Quant au Tchad, qui a une armée solide, le mouvement terroriste ne s'est jamais exprimé sur son territoire. Au Sénégal, il n'y a pour l'heure aucun signe, ni prémisse de menace", conclut-il.
"D'ailleurs", complète Maurice Freund, à propos du Sénégal, "si ce pays tarde à se rallier à la France, c'est par peur des répercussions que pourraient avoir un tel engagement sur l'industrie touristique"
Cela suffira-t-il à rassurer les clients ?
"Que le risque soit réel ou pas, ce n'est pas le sujet", répond Jean-François Rial. "On ne peut qu'attendre que ça passe".
Alors croisons les doigts pour que le conflit ne s'enlise pas...
"Les clients assimilent tout ces évènements à un risque potentiel sur l’Afrique noire ou aux pays musulmans", résume Jean-François Rial.
"Le risque zéro n'existe pas", analyse Louis Caprioli conseiller spécial du groupe Geos. "Pour l'instant en Tunisie, les sites touristiques peuvent continuer à accueillir des visiteurs.
Toutefois, il est vrai que le pays n'a plus les services de sécurité qu'il avait avant la révolution", tempère t-il
"De toute façon que ce soit en Tunisie, ou encore en Égypte, l'intérêt des gouvernements est que l'industrie touristique continue à se développer.
Quant au Tchad, qui a une armée solide, le mouvement terroriste ne s'est jamais exprimé sur son territoire. Au Sénégal, il n'y a pour l'heure aucun signe, ni prémisse de menace", conclut-il.
"D'ailleurs", complète Maurice Freund, à propos du Sénégal, "si ce pays tarde à se rallier à la France, c'est par peur des répercussions que pourraient avoir un tel engagement sur l'industrie touristique"
Cela suffira-t-il à rassurer les clients ?
"Que le risque soit réel ou pas, ce n'est pas le sujet", répond Jean-François Rial. "On ne peut qu'attendre que ça passe".
Alors croisons les doigts pour que le conflit ne s'enlise pas...