Les droits de trafic de la défunte Air Méditerranée ont fait des heureux. DR - Air Méditerranée
Suite à la liquidation judiciaire d'Air Méditerranée, prononcée le 15 février 2016 par le Tribunal de commerce de Tarbes, la DGAC a redistribué les droits de trafic que la compagnie possédait vers l’Algérie, Israël et le Sénégal.
L'Algérie a été récupérée par ASL Airlines, avec des fréquences entre Paris – Alger, Toulon-Alger, Paris – Chlef, Lyon – Chlef et Toulon - Oran.
La desserte d'Israël, parmi les plus rentables du ciel français, a été demandée par trois compagnies : Transavia, Vueling et XL Airways.
Les deux premières ont remporté la mise, avec respectivement deux et trois fréquences hebdomadaires pour l'été 2016 et trois et une fréquence hebdomadaire pour l'été 2017.
Le dossier d'XL Airways n'a pas été retenu car les fréquences proposées étaient plus saisonnières que celles de ces concurrents.
Précisons que les flux entre Paris et Tel Aviv ont représenté 880 000 passagers en 2015 partagés entre El Al, Air France, Transavia France, Arkia et EasyJet.
L'Algérie a été récupérée par ASL Airlines, avec des fréquences entre Paris – Alger, Toulon-Alger, Paris – Chlef, Lyon – Chlef et Toulon - Oran.
La desserte d'Israël, parmi les plus rentables du ciel français, a été demandée par trois compagnies : Transavia, Vueling et XL Airways.
Les deux premières ont remporté la mise, avec respectivement deux et trois fréquences hebdomadaires pour l'été 2016 et trois et une fréquence hebdomadaire pour l'été 2017.
Le dossier d'XL Airways n'a pas été retenu car les fréquences proposées étaient plus saisonnières que celles de ces concurrents.
Précisons que les flux entre Paris et Tel Aviv ont représenté 880 000 passagers en 2015 partagés entre El Al, Air France, Transavia France, Arkia et EasyJet.
Laurent Magnin, fâché de ne pas avoir été sélectionné dans le dossier sur Israël...
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Cette décision fait enrager Laurent Magnin, le PDG d'XL Airways :
"La DGAC nous élimine au prétexte que notre projet incluait le délestage des périodes les plus creuses tandis que les compagnies retenues proposaient un programme linéaire 52 semaines par an.
C’est une plaisanterie car tout le monde sait bien que la demande générale entre la France et Israël est très variable selon les congés scolaires, la saison estivale, les fêtes juives, etc. Le projet d’XL était justement le seul qui intégrait ce phénomène et qui adaptait l’offre à la demande".
Il regrette surtout d'avoir perdu face à une compagnie étrangère : Vueling, transporteur espagnol qui fait partie du groupe IAG.
Ce dernier est autorisé à postuler car il dispose de bases en France, employant des salariés sous contrat national, payant taxes et impôts.
Un argument qui ne satisfait pas Laurent Magnin.
"Les 600 salariés d’XL, qui sont aussi 600 contribuables sur le sol français, et moi-même, avons le sentiment d’être trahis par notre Administration dans le dossier Israël.
Si l’Etat veut la mort des compagnies françaises, il n’a qu’à le dire clairement et cesser de jouer à ce jeu mesquin, qui ne trompe personne, où il nous donnerait un bout du gâteau quelque part pour mieux nous faire taire ailleurs. C’est inique."
"La DGAC nous élimine au prétexte que notre projet incluait le délestage des périodes les plus creuses tandis que les compagnies retenues proposaient un programme linéaire 52 semaines par an.
C’est une plaisanterie car tout le monde sait bien que la demande générale entre la France et Israël est très variable selon les congés scolaires, la saison estivale, les fêtes juives, etc. Le projet d’XL était justement le seul qui intégrait ce phénomène et qui adaptait l’offre à la demande".
Il regrette surtout d'avoir perdu face à une compagnie étrangère : Vueling, transporteur espagnol qui fait partie du groupe IAG.
Ce dernier est autorisé à postuler car il dispose de bases en France, employant des salariés sous contrat national, payant taxes et impôts.
Un argument qui ne satisfait pas Laurent Magnin.
"Les 600 salariés d’XL, qui sont aussi 600 contribuables sur le sol français, et moi-même, avons le sentiment d’être trahis par notre Administration dans le dossier Israël.
Si l’Etat veut la mort des compagnies françaises, il n’a qu’à le dire clairement et cesser de jouer à ce jeu mesquin, qui ne trompe personne, où il nous donnerait un bout du gâteau quelque part pour mieux nous faire taire ailleurs. C’est inique."
...peine à se consoler avec le Sénégal.
Il se refuse toutefois de faire appel de cette décision, comme l'autorise pourtant le règlement, mais compte bien rester vigilant.
"Je mets la DGAC au défi de faire respecter sa décision à la lettre. Je ferai vérifier si les compagnies qu’elle a désigné exploitent réellement les programmes qu’elles prétendent effectuer.
Il va y avoir des délestages, et donc des droits non utilisés. Si la DGAC n’en tire pas les conséquences pour rebattre immédiatement les cartes, je considèrerais qu’XL AIRWAYS a été spoliée et nous demanderons des comptes."
Toutefois, sa compagnie ne repart pas les mains vides, récupérant 5 fréquences hebdomadaires sur Dakar entre Nantes, Bordeaux, Toulouse, Marseille et Lyon.
Transavia, le second transporteur ayant postulé, obtient trois fréquences hebdomadaires entre Dakar et Nantes, Toulouse, Marseille et Lyon.
Cette arrivée sur le Sénégal serait-elle un premier pas vers une alliance avec la compagnie Corsair, comme l'a suggéré notre éditorialiste il y a quelques semaines sans être démenti ?
"Il n’y a aucun rapprochement prévu avec la compagnie Corsair, même si la consolidation du pavillon français pourrait être une des réponses partielles à la pression internationale", se contente de répondre Laurent Magnin.
Il va en effet lui falloir des avions pour opérer ces nouvelles lignes.
"Il faut 6 mois pour mettre en ligne un avion et nous le ferons. D’ailleurs, nous aurions pu nous inscrire dans une dynamique y compris pour reprendre des salariés d’Air Méditerranée qui m’ont envoyé leur CV depuis la faillite. Après tout, ces droits de trafic sont les leurs, et en les attribuant à des Espagnols c’est une façon de nier le transport aérien français".
"Je mets la DGAC au défi de faire respecter sa décision à la lettre. Je ferai vérifier si les compagnies qu’elle a désigné exploitent réellement les programmes qu’elles prétendent effectuer.
Il va y avoir des délestages, et donc des droits non utilisés. Si la DGAC n’en tire pas les conséquences pour rebattre immédiatement les cartes, je considèrerais qu’XL AIRWAYS a été spoliée et nous demanderons des comptes."
Toutefois, sa compagnie ne repart pas les mains vides, récupérant 5 fréquences hebdomadaires sur Dakar entre Nantes, Bordeaux, Toulouse, Marseille et Lyon.
Transavia, le second transporteur ayant postulé, obtient trois fréquences hebdomadaires entre Dakar et Nantes, Toulouse, Marseille et Lyon.
Cette arrivée sur le Sénégal serait-elle un premier pas vers une alliance avec la compagnie Corsair, comme l'a suggéré notre éditorialiste il y a quelques semaines sans être démenti ?
"Il n’y a aucun rapprochement prévu avec la compagnie Corsair, même si la consolidation du pavillon français pourrait être une des réponses partielles à la pression internationale", se contente de répondre Laurent Magnin.
Il va en effet lui falloir des avions pour opérer ces nouvelles lignes.
"Il faut 6 mois pour mettre en ligne un avion et nous le ferons. D’ailleurs, nous aurions pu nous inscrire dans une dynamique y compris pour reprendre des salariés d’Air Méditerranée qui m’ont envoyé leur CV depuis la faillite. Après tout, ces droits de trafic sont les leurs, et en les attribuant à des Espagnols c’est une façon de nier le transport aérien français".