Laurent Abitbol : "un jour j'espère que nous réussirons à créer un GIE pour l'ensemble de la profession agents de voyages. Nous vendons tous les mêmes produits, nous faisons le même métier, pourquoi nous diviser ? Ce sera mon travail de fédérer" - Photo Marietton
TourMaG.com - Vous avez pris votre décision, vous allez vous présenter au poste de président de la coopérative Selectour Afat ?
Laurent Abitbol : Oui je vais me présenter. Mes chances d'être élu ne sont pas énormes. Je me laisse encore une toute petite marge de manœuvre, en fonction des administrateurs qui seront élus le 23 juin prochain, jour de l'Assemblée Générale ordinaire. Mais je vais y aller.
J'ai longuement réfléchi. Aujourd'hui le réseau a besoin de changements. Les adhérents ont besoin d'espoir. Je souhaite leur redonner confiance ainsi qu'à nos fournisseurs. Si je suis élu telle sera ma première tâche.
Trop peu d'adhérents votent aux élections, ils ne participent pas assez à la vie du réseau. Lors des congrès, nous devrions rassembler davantage de participants. Pour y arriver, il faut donner de la confiance.
TourMaG.com - Comment ?
L.A. : Deux volets sont importants : l'économie du réseau et ses adhérents. Il faut un projet pour nos agences de voyages, sur la marque notamment. Il y a des décisions à prendre. Que fait-on de la marque ? Faut-il la simplifier ?
Quant à nos boutiques, il faut se tourner vers l'agence de demain, comme l'a fait TUI ou Havas Voyages. J'ai conscience que cela coûte cher.
Je pense que le réseau doit investir une partie de ses fonds propres pour aider les adhérents. Nous devons investir chez nous et pas à l'extérieur. C'est l'argent des adhérents.
Nous devons redonner une image positive de nos boutiques, pour faire entrer les clients en agences.
Laurent Abitbol : Oui je vais me présenter. Mes chances d'être élu ne sont pas énormes. Je me laisse encore une toute petite marge de manœuvre, en fonction des administrateurs qui seront élus le 23 juin prochain, jour de l'Assemblée Générale ordinaire. Mais je vais y aller.
J'ai longuement réfléchi. Aujourd'hui le réseau a besoin de changements. Les adhérents ont besoin d'espoir. Je souhaite leur redonner confiance ainsi qu'à nos fournisseurs. Si je suis élu telle sera ma première tâche.
Trop peu d'adhérents votent aux élections, ils ne participent pas assez à la vie du réseau. Lors des congrès, nous devrions rassembler davantage de participants. Pour y arriver, il faut donner de la confiance.
TourMaG.com - Comment ?
L.A. : Deux volets sont importants : l'économie du réseau et ses adhérents. Il faut un projet pour nos agences de voyages, sur la marque notamment. Il y a des décisions à prendre. Que fait-on de la marque ? Faut-il la simplifier ?
Quant à nos boutiques, il faut se tourner vers l'agence de demain, comme l'a fait TUI ou Havas Voyages. J'ai conscience que cela coûte cher.
Je pense que le réseau doit investir une partie de ses fonds propres pour aider les adhérents. Nous devons investir chez nous et pas à l'extérieur. C'est l'argent des adhérents.
Nous devons redonner une image positive de nos boutiques, pour faire entrer les clients en agences.
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Les boutiques reviennent à la mode, c'est une chance, ne la ratons pas. Selectour Afat doit redonner de la vertu à l'agence de voyages.
Les banques doivent aussi nous aider. Il est indispensable de refaire notre parc de magasins.
TourMaG.com - Et sur le volet économique, quel est votre plan ?
L.A. : Le volet économique concerne nos achats. Le GIE affaires mis en place avec Havas Voyages représente 1500 points de ventes et plusieurs milliards de volume d'affaires. Ensemble, on achète mieux. Le GIE a déjà négocié des commissions "chapeau".
Sur le loisir, nous pouvons faire la même chose et aller encore plus loin. A 4000 agences, nous serons plus forts qu'à 1000. Nous ne pouvons plus nous diviser pour nos achats.
Un jour j'espère que nous réussirons à créer un GIE pour l'ensemble de la profession agents de voyages. Nous vendons tous les mêmes produits, nous faisons le même métier, pourquoi nous diviser ?
Ce sera mon travail de fédérer. J'ai un atout, je n'ai pas d'ennemi. Je m'entends bien avec les représentants de Tourcom ou Manor... Nous sommes là pour travailler, nous avons les mêmes besoins, les mêmes clients et les mêmes fournisseurs.
Nous pouvons venir d'horizons différents et se fédérer quand même ! Soyons unis et la concurrence fera le reste.
Les banques doivent aussi nous aider. Il est indispensable de refaire notre parc de magasins.
TourMaG.com - Et sur le volet économique, quel est votre plan ?
L.A. : Le volet économique concerne nos achats. Le GIE affaires mis en place avec Havas Voyages représente 1500 points de ventes et plusieurs milliards de volume d'affaires. Ensemble, on achète mieux. Le GIE a déjà négocié des commissions "chapeau".
Sur le loisir, nous pouvons faire la même chose et aller encore plus loin. A 4000 agences, nous serons plus forts qu'à 1000. Nous ne pouvons plus nous diviser pour nos achats.
Un jour j'espère que nous réussirons à créer un GIE pour l'ensemble de la profession agents de voyages. Nous vendons tous les mêmes produits, nous faisons le même métier, pourquoi nous diviser ?
Ce sera mon travail de fédérer. J'ai un atout, je n'ai pas d'ennemi. Je m'entends bien avec les représentants de Tourcom ou Manor... Nous sommes là pour travailler, nous avons les mêmes besoins, les mêmes clients et les mêmes fournisseurs.
Nous pouvons venir d'horizons différents et se fédérer quand même ! Soyons unis et la concurrence fera le reste.
TourMaG.com - C'est une vision qui pourrait effrayer certains adhérents, qui auraient peur de votre hégémonie ?
L.A. : Je reste favorable à la coopérative et à son principe : un homme, une voix. Le marché tend vers la concentration des entreprises. Même chez Selectour Afat, les lignes vont bouger, le nombre de points de vente va se réduire, c'est un réalité que personne ne peut ignorer.
Tout le monde le sait.
TourMaG.com - Côté TO, que comptez-vous mettre en œuvre ?
L.A. : Je me fais fort de récupérer le groupe Transat (Vacances Transat et Look Voyages) en tant que fournisseur référencé. Financièrement, et côté produits, ce voyagiste nous manque, ce n'est plus un secret.
Plus largement je souhaite mettre en œuvre des accords clairs avec les TO.
TourMaG.com - Il faut aussi que les adhérents jouent le jeu, et suivent la politique du réseau...
L.A. : L'adhérent a des droits mais aussi des devoirs. Il faut que les adhérents s'en rendent compte et suivent effectivement la politique mise en place. Quel bel exemple : Leclerc, c'est une coopérative avec 300 patrons différents, mais quand il y a une consigne, tout le monde va dans le même sens.
Et c'est pour cela qu'il faut redonner envie aux adhérents de s’intéresser à la coopérative.
L.A. : Je reste favorable à la coopérative et à son principe : un homme, une voix. Le marché tend vers la concentration des entreprises. Même chez Selectour Afat, les lignes vont bouger, le nombre de points de vente va se réduire, c'est un réalité que personne ne peut ignorer.
Tout le monde le sait.
TourMaG.com - Côté TO, que comptez-vous mettre en œuvre ?
L.A. : Je me fais fort de récupérer le groupe Transat (Vacances Transat et Look Voyages) en tant que fournisseur référencé. Financièrement, et côté produits, ce voyagiste nous manque, ce n'est plus un secret.
Plus largement je souhaite mettre en œuvre des accords clairs avec les TO.
TourMaG.com - Il faut aussi que les adhérents jouent le jeu, et suivent la politique du réseau...
L.A. : L'adhérent a des droits mais aussi des devoirs. Il faut que les adhérents s'en rendent compte et suivent effectivement la politique mise en place. Quel bel exemple : Leclerc, c'est une coopérative avec 300 patrons différents, mais quand il y a une consigne, tout le monde va dans le même sens.
Et c'est pour cela qu'il faut redonner envie aux adhérents de s’intéresser à la coopérative.
TourMaG.com - Un mot sur ce qui a été fait et les équipes ?
L.A. : Dominique Beljanski a fait du bon travail, malgré ce qui a pu être écrit. C'est une personne que j'apprécie vraiment. Selectour Afat est un belle machine, avec un personnel motivé, et un directeur général, impliqué.
Il n'y a rien à redire sur la gestion du réseau, et la redistribution des rémunérations. Ces aspects fonctionnent très bien.
Mon job, si je suis élu, et j'y veillerai également en tant qu'administrateur, sera de gérer l'image de Selectour Afat, et de vérifier que la feuille de route décidé par le conseil d'administration soit respectée.
L.A. : Dominique Beljanski a fait du bon travail, malgré ce qui a pu être écrit. C'est une personne que j'apprécie vraiment. Selectour Afat est un belle machine, avec un personnel motivé, et un directeur général, impliqué.
Il n'y a rien à redire sur la gestion du réseau, et la redistribution des rémunérations. Ces aspects fonctionnent très bien.
Mon job, si je suis élu, et j'y veillerai également en tant qu'administrateur, sera de gérer l'image de Selectour Afat, et de vérifier que la feuille de route décidé par le conseil d'administration soit respectée.