Selon Laurent Duc, président de l'UMIH, "tous ces sites jouent sur le flou législatif en se basant sur le système britannique des Bed&Breakfast, sauf qu'en France sans autorisation, c'est de la pure concurrence déloyale" - DR
Ils s'appellent Airbnb, Bedycasa, Séjourning ou encore Wimdu.
Jeunes acteurs du web, il surfent sur la tendance du tourisme collaboratif en proposant aux particuliers de louer leur appartement aux voyageurs du monde entier.
Des locations de courte durée à des tarifs bien inférieurs à ceux du marché hôtelier. A Paris, on trouve par exemple une chambre juste à coté du Louvre pour 60 euros la nuit.
Une aubaine pour les touristes au budget réduit par la crise, comme pour les propriétaires qui trouvent ainsi une source de revenus complémentaires.
Pour se rémunérer, ces sites prélèvent une commission de 6 à 15%, soit au propriétaire, soit au locataire, ou bien aux deux.
En échange ils assurent différents services, comme la prise de photos qui mettent en valeur l'appartement ou encore la souscription d'une assurance.
Airbnb couvre ainsi les dégâts jusqu'à 700 000 euros, Séjourning jusqu'à 1,5 million d'euros avec Europ Assistance, Wimdu pour 500 000 euros avec Chartis et BedyCasa compte intégrer ce service dans l'année.
Jeunes acteurs du web, il surfent sur la tendance du tourisme collaboratif en proposant aux particuliers de louer leur appartement aux voyageurs du monde entier.
Des locations de courte durée à des tarifs bien inférieurs à ceux du marché hôtelier. A Paris, on trouve par exemple une chambre juste à coté du Louvre pour 60 euros la nuit.
Une aubaine pour les touristes au budget réduit par la crise, comme pour les propriétaires qui trouvent ainsi une source de revenus complémentaires.
Pour se rémunérer, ces sites prélèvent une commission de 6 à 15%, soit au propriétaire, soit au locataire, ou bien aux deux.
En échange ils assurent différents services, comme la prise de photos qui mettent en valeur l'appartement ou encore la souscription d'une assurance.
Airbnb couvre ainsi les dégâts jusqu'à 700 000 euros, Séjourning jusqu'à 1,5 million d'euros avec Europ Assistance, Wimdu pour 500 000 euros avec Chartis et BedyCasa compte intégrer ce service dans l'année.
Une clientèle d'affaires intéressée
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Séjourning propose également l'édition d'une facture et d'un contrat de location pour toucher les voyageurs d'affaires. "Ils sont de plus en plus nombreux à être séduits par notre concept, surtout dans les PME " assure Julien Delon, co-fondateur de ce site ouvert en décembre 2011.
Spécialisé sur le marché français, il propose 1000 logements dont la moitié à Paris.
Mais le pionnier en France est BedyCasa, ouvert sous la forme d'un blog dès 2007. Il propose aujourd'hui 12 000 locations dont la moitié en France. Environ 10% des utilisateurs sont des voyageurs d’affaires.
"Des partenariats sont en cours de négociation avec certains professionnels qui souhaiteraient intégrer nos offres sur leur plateforme" explique Estelle Zazzaron, la directrice commerciale. Bedy Casa travaille déjà avec GoVoyage et Opodo, Mon Nuage et Rentacar.
Alexandre Prot, le directeur France de Wimdu, un site d'origine allemande est en revanche plus sceptique quant à l'utilisation pour les voyageurs d'affaires. "Un business man a besoin de flexibilité, de pouvoir arriver à 2 heures du matin et se commander un room-service. Un service difficile à assurer pour les particuliers".
Spécialisé sur le marché français, il propose 1000 logements dont la moitié à Paris.
Mais le pionnier en France est BedyCasa, ouvert sous la forme d'un blog dès 2007. Il propose aujourd'hui 12 000 locations dont la moitié en France. Environ 10% des utilisateurs sont des voyageurs d’affaires.
"Des partenariats sont en cours de négociation avec certains professionnels qui souhaiteraient intégrer nos offres sur leur plateforme" explique Estelle Zazzaron, la directrice commerciale. Bedy Casa travaille déjà avec GoVoyage et Opodo, Mon Nuage et Rentacar.
Alexandre Prot, le directeur France de Wimdu, un site d'origine allemande est en revanche plus sceptique quant à l'utilisation pour les voyageurs d'affaires. "Un business man a besoin de flexibilité, de pouvoir arriver à 2 heures du matin et se commander un room-service. Un service difficile à assurer pour les particuliers".
La grogne des hôteliers
Contrairement aux acteurs historiques des séjours locatifs, type Abritel ou Homelidays, positionnés sur les résidences secondaires à destination des familles, ces sites ciblent une clientèle urbaine de court-séjour.
"Nous ne sommes pas en concurrence avec eux " assure Cyrille Coiffet, DG France d'Abritel. "Au contraire même nous sommes ravis qu'on parle un peu plus de la location entre particuliers".
Le syndicat des hôteliers se montre en revanche beaucoup moins favorable. "Je ne suis pas contre la location de son appartement à la semaine, si cela ne dépasse pas les cinq semaines de vacances par an" concède Laurent Duc, le président de l'UMIH.
"Mais au delà, cette démarche s'apparente à du para-commercialisme. D'autant plus que la location au jour le jour est le travail d'un hôtelier".
Selon lui, Airbnb et consorts n'apporteraient aucune bouffée d'oxygène dans certains marchés saturés comme à Paris. "Le taux d'occupation moyen des établissements parisiens entre janvier et avril dernier est de 74%. Vous voyez qu'il reste de la place".
Les propriétaires qui font commerce de leur logement devraient donc se conformer à la législation en vigueur et payer les taxes et frais afférents. "Tous ces sites jouent sur le flou législatif en se basant sur le système britannique des Bed&Breakfast, sauf qu'en France sans autorisation, c'est de la pure concurrence déloyale".
N'en déplaise aux hôteliers, le marché semble bel et bien avoir explosé. La preuve, il existe déjà un comparateur Likibu qui recense les nombreux acteurs.
Les investisseurs privés sont également sur la brèche. On sait qu'Airbnb a levé en avril dernier 100 millions $. BedyCasa cherche 2 millions d'euros, Wimdu vient d'obtenir 90 millions $ et Séjourning 300 000 euros. "Des chiffres qui prouvent la confiance des investisseurs" confirme Alexandre Prot.
"Nous ne sommes pas en concurrence avec eux " assure Cyrille Coiffet, DG France d'Abritel. "Au contraire même nous sommes ravis qu'on parle un peu plus de la location entre particuliers".
Le syndicat des hôteliers se montre en revanche beaucoup moins favorable. "Je ne suis pas contre la location de son appartement à la semaine, si cela ne dépasse pas les cinq semaines de vacances par an" concède Laurent Duc, le président de l'UMIH.
"Mais au delà, cette démarche s'apparente à du para-commercialisme. D'autant plus que la location au jour le jour est le travail d'un hôtelier".
Selon lui, Airbnb et consorts n'apporteraient aucune bouffée d'oxygène dans certains marchés saturés comme à Paris. "Le taux d'occupation moyen des établissements parisiens entre janvier et avril dernier est de 74%. Vous voyez qu'il reste de la place".
Les propriétaires qui font commerce de leur logement devraient donc se conformer à la législation en vigueur et payer les taxes et frais afférents. "Tous ces sites jouent sur le flou législatif en se basant sur le système britannique des Bed&Breakfast, sauf qu'en France sans autorisation, c'est de la pure concurrence déloyale".
N'en déplaise aux hôteliers, le marché semble bel et bien avoir explosé. La preuve, il existe déjà un comparateur Likibu qui recense les nombreux acteurs.
Les investisseurs privés sont également sur la brèche. On sait qu'Airbnb a levé en avril dernier 100 millions $. BedyCasa cherche 2 millions d'euros, Wimdu vient d'obtenir 90 millions $ et Séjourning 300 000 euros. "Des chiffres qui prouvent la confiance des investisseurs" confirme Alexandre Prot.