La Mer Méditerranée possède de très nombreux atouts que l'industrie de la croisière compte bien exploiter au maximum - Photo DR
Si depuis les années 1990, le secteur de la croisière n'a de cesse de prendre de l'ampleur dans le monde, tous les marchés ne se sont pas développés à la même vitesse.
Ainsi, à l'heure actuelle, le monde compte un total de 20 millions de passagers, dont les 3 quarts sont Américains.
Avec environ 5 millions de croisièristes, l'Europe – et la France plus particulièrement - accuse donc un fort retard. Mais, les professionnels du tourisme sont conscients de son potentiel de développement et comptent bien l'exploiter.
"Sur les dix dernières années, le nombre de passagers a été multiplié par deux dans le monde, souligne Lucien Salemi, président du SNAV Méditerranée. Il a été multiplié par 3 en Europe et par 4 en Méditerranée."
Et, parmi les ports qui profitent de cette croissance vertigineuse, Marseille figure en tête de ligne. Au cours des 15 dernières années, le nombre de passagers y a été multiplié par 50. Il devrait atteindre le million en 2012.
Ainsi, à l'heure actuelle, le monde compte un total de 20 millions de passagers, dont les 3 quarts sont Américains.
Avec environ 5 millions de croisièristes, l'Europe – et la France plus particulièrement - accuse donc un fort retard. Mais, les professionnels du tourisme sont conscients de son potentiel de développement et comptent bien l'exploiter.
"Sur les dix dernières années, le nombre de passagers a été multiplié par deux dans le monde, souligne Lucien Salemi, président du SNAV Méditerranée. Il a été multiplié par 3 en Europe et par 4 en Méditerranée."
Et, parmi les ports qui profitent de cette croissance vertigineuse, Marseille figure en tête de ligne. Au cours des 15 dernières années, le nombre de passagers y a été multiplié par 50. Il devrait atteindre le million en 2012.
80% à 90% des cabines vendues en agences
Lucien Salemi (à gauche) président du SNAV Méditerranée, Margaret Murphy (au centre), vice-Présidente formation et marketing à la CLIA et Georges Azouze (à droite), Pdg France et Benelux chez Costa Croisières - Photo P.C.
Pour assurer ce développement en France, les compagnies ont rapidement compris qu'elles devaient travailler en collaboration avec les agents de voyages.
Comme le remarque Georges Azouze, Président-Directeur général (PDG) de Costa Croisières pour la France et le Benelux, "en France le développement de la croisière est intimement lié à son développement en agences de voyages. Elles vendent de 80% à 90% des cabines."
Mais, avant d'atteindre un tel taux, il a fallu passer par une importante phase de formation.
Georges Azouze se souvient qu'en 1994, au moment où la publicité a été autorisée en France pour le secteur du tourisme et que sa compagnie a lancé sa première campagne TV dans le pays, 6 agents de voyages sur 10 ne s'estimaient pas compétents pour conseiller leur clientèle sur la croisière.
Des postes de formateurs ont donc été créés afin de sensibiliser la profession aux spécificités de ces séjours. Des visites de navires sont sans cesse organisées depuis, les agents sont invités à participer à des mini-croisières pour découvrir les bateaux et les commerciaux des compagnies ne les lâchent plus.
Des efforts qui ont largement porté leurs fruits puisqu'à en croire le Pdg France de Costa, à l'heure actuelle, 3 800 agences de voyages sur les 5 000 à 6 000 recensées en France vendent de la croisière.
Mais malgré tout, il reste encore pas mal de chemin à parcourir. En France, le taux de pénétration de la croisière s'élève à 0,7%. A titre de comparaison, il est de 3,4% aux États-Unis.
Et, selon, Margaret Murphy, vice-Présidente formation et marketing pour l'association internationale des compagnies de croisières (CLIA), il ne peut qu'augmenter dans les années à venir car la France, et la Méditerranée possèdent de très nombreux atouts pour cela.
"La Méditerranée bénéficie d'un très bon climat, remarque-t-elle. Ce qui nous permet d'y baser des navires toute l'année. Cela représente une grande opportunité pour les agences de voyages."
Un point de vue partagé par Lucien Salemi. Il estime que la croissance hexagonale va se poursuivre."Surtout que le marché français n'est pas encore arrivé à maturité", précise-t-il.
Pour lui, "la distribution a une carte à jouer en partenariat avec l'industrie." Mais pour cela, les vendeurs doivent absolument connaître les produits. "Il n'est pas normal pour un agent de voyages de n'être jamais monté sur un bateau de croisière", affirme le président du SNAV Méditerranée.
En effet, la vente de croisière nécessite des conseils. Il semble difficile de réserver ce type de produits sur Internet. Ce qui permet au secteur de ne pas trop souffrir de la désintermédiation actuelle.
Comme le remarque Georges Azouze, Président-Directeur général (PDG) de Costa Croisières pour la France et le Benelux, "en France le développement de la croisière est intimement lié à son développement en agences de voyages. Elles vendent de 80% à 90% des cabines."
Mais, avant d'atteindre un tel taux, il a fallu passer par une importante phase de formation.
Georges Azouze se souvient qu'en 1994, au moment où la publicité a été autorisée en France pour le secteur du tourisme et que sa compagnie a lancé sa première campagne TV dans le pays, 6 agents de voyages sur 10 ne s'estimaient pas compétents pour conseiller leur clientèle sur la croisière.
Des postes de formateurs ont donc été créés afin de sensibiliser la profession aux spécificités de ces séjours. Des visites de navires sont sans cesse organisées depuis, les agents sont invités à participer à des mini-croisières pour découvrir les bateaux et les commerciaux des compagnies ne les lâchent plus.
Des efforts qui ont largement porté leurs fruits puisqu'à en croire le Pdg France de Costa, à l'heure actuelle, 3 800 agences de voyages sur les 5 000 à 6 000 recensées en France vendent de la croisière.
Mais malgré tout, il reste encore pas mal de chemin à parcourir. En France, le taux de pénétration de la croisière s'élève à 0,7%. A titre de comparaison, il est de 3,4% aux États-Unis.
Et, selon, Margaret Murphy, vice-Présidente formation et marketing pour l'association internationale des compagnies de croisières (CLIA), il ne peut qu'augmenter dans les années à venir car la France, et la Méditerranée possèdent de très nombreux atouts pour cela.
"La Méditerranée bénéficie d'un très bon climat, remarque-t-elle. Ce qui nous permet d'y baser des navires toute l'année. Cela représente une grande opportunité pour les agences de voyages."
Un point de vue partagé par Lucien Salemi. Il estime que la croissance hexagonale va se poursuivre."Surtout que le marché français n'est pas encore arrivé à maturité", précise-t-il.
Pour lui, "la distribution a une carte à jouer en partenariat avec l'industrie." Mais pour cela, les vendeurs doivent absolument connaître les produits. "Il n'est pas normal pour un agent de voyages de n'être jamais monté sur un bateau de croisière", affirme le président du SNAV Méditerranée.
En effet, la vente de croisière nécessite des conseils. Il semble difficile de réserver ce type de produits sur Internet. Ce qui permet au secteur de ne pas trop souffrir de la désintermédiation actuelle.
Démocratisation de la croisière en France
Tous les voyants sont donc au vert pour la poursuite de la conquête du marché français. Surtout que, comme le remarque Georges Azouze, "aujourd'hui, la croisière est devenue populaire."
Et pour cela, il a fallu baisser les prix. C'est dans cette optique qu'à partir des années 1990, les compagnies ont décidé de construire des navires spécialement dédiés à la croisière en Méditerranée.
Cela a donné d'immense paquebots aux airs de resorts. Des bâtiments qui permettent de réaliser d'importantes économies d'échelle. Ce qui offre la possibilité de proposer des tarifs très attractifs et, par conséquent, de démocratiser la croisière.
"C'est la clé du renouvellement de la clientèle, se félicite Georges Azouze. Je n'ai pas peur de dire que ma compagnie propose des produits de moyenne gamme." Et, visiblement, la recette est au point puisque le Pdg France de Costa prévoit que le million de croisièristes français sera atteint en 2017.
Un optimisme partagé par l'ensemble de l'industrie. Mais pour que ces prévisions se réalisent, il faudra s'appuyer efficacement sur la communication. C'est indispensable à l'heure actuelle. Surtout si on se remémore les récents déboires de Costa Croisières.
Une communication que le patron de la compagnie dans l'Hexagone projette plutôt désormais sur les réseaux sociaux. Selon lui, la communication "institutionnelle" n'est plus vraiment efficace.
"De moins en moins, le client porte crédit à nos messages, explique-t-il. Sur Facebook ou Twitter, il faut être sincère. Et si vous l'êtes, les réseaux sociaux peuvent devenir des outils très précieux pour la communication et la fidélisation."
Pour atteindre son rythme de croisière, l'industrie devra semble-t-il s'atteler à dompter les flux et les reflux incessants du Web 2.0.
Et pour cela, il a fallu baisser les prix. C'est dans cette optique qu'à partir des années 1990, les compagnies ont décidé de construire des navires spécialement dédiés à la croisière en Méditerranée.
Cela a donné d'immense paquebots aux airs de resorts. Des bâtiments qui permettent de réaliser d'importantes économies d'échelle. Ce qui offre la possibilité de proposer des tarifs très attractifs et, par conséquent, de démocratiser la croisière.
"C'est la clé du renouvellement de la clientèle, se félicite Georges Azouze. Je n'ai pas peur de dire que ma compagnie propose des produits de moyenne gamme." Et, visiblement, la recette est au point puisque le Pdg France de Costa prévoit que le million de croisièristes français sera atteint en 2017.
Un optimisme partagé par l'ensemble de l'industrie. Mais pour que ces prévisions se réalisent, il faudra s'appuyer efficacement sur la communication. C'est indispensable à l'heure actuelle. Surtout si on se remémore les récents déboires de Costa Croisières.
Une communication que le patron de la compagnie dans l'Hexagone projette plutôt désormais sur les réseaux sociaux. Selon lui, la communication "institutionnelle" n'est plus vraiment efficace.
"De moins en moins, le client porte crédit à nos messages, explique-t-il. Sur Facebook ou Twitter, il faut être sincère. Et si vous l'êtes, les réseaux sociaux peuvent devenir des outils très précieux pour la communication et la fidélisation."
Pour atteindre son rythme de croisière, l'industrie devra semble-t-il s'atteler à dompter les flux et les reflux incessants du Web 2.0.
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